QUESTIONS ESSENTIELLES DE L’EXISTENCE
Pourquoi remettre sans cesse sur le tapis les questions essentielles de l’existence ?
N’avons-nous pas des siècles d’histoire pour nous fournir des réponses mûries et ajustées ?
C’est que les questions concernant l’origine du monde et de la vie, celles qui touchent à l’identité humaine profonde, son devenir au-delà de ce monde empirique, le sens de toute son aventure personnelle et collective, ne peuvent pas être traitées une fois pour toutes.
Pourquoi ?
Parce que l’homme est lui-même ces questions.
Elles naissent en lui, se précisent, s’éclairent ou s’obscurcissent avec l’attention qu’il leur accorde.
Certes, on peut éviter de se tourmenter avec des questions qui, au premier abord, sont sans réponse.
Elles constituent la substance de la vie et la trame du rapport au monde.
Elles poursuivent l’homme sans fin parce qu’elles l’entraînent dans un horizon sans fin.
On touche sans doute là au mystère de la condition humaine, ce questionnement qui fait corps avec l’être.
La réponse ne peut pas être extérieure à soi-même.
Le regard de l’observateur scientifique n’embrasse pas tout le réel, seulement ses manifestations mesurables.
La quête de sens est là même, avant et après la science.
Avant la science et avec elle, la recherche du sens s’enrichit de la somme des connaissances acquises et à acquérir, mais poursuit sa quête, car cette recherche est l’homme lui-même.