2 mai 2009 6 02 /05 /mai /2009 02:15

inconnu8.jpgL’HOMME CHEZ NIETZSCHE ET TEILHARD DE CHARDIN

 





Le premier, est un champion de l’humanisme athée moderne. Le second est un des représentants les plus éminents de l’humanisme religieux chrétien.

 

Il est intéressant, après avoir analysé leurs conceptions, dans leurs intuitions et leurs lignes de force essentielles de les confronter.

 

Les interrogations et les recherches de l’homme sur lui-même ne datent pas d’aujourd’hui, mais il est vrai de dire que depuis quelques décennies elles ont pris une forme plus vive et plus inquiète.

 

Malgré le « Connais-toi, toi-même », inscription gravée au fronton du temple d’Apollon à Delphes et que Socrate avait choisie pour devise, la pensée antique a commencé par consacrer l’essentiel de sa réflexion au monde et à la nature.

 

Avec la pensée juive et  l’avènement du christianisme, l’homme va entrer davantage dans le souci de la réflexion humaine. Au Moyen Age, et longtemps encore dans les grandes Universités de l’époque, c’est la Théologie qui occupera le premier rang dans la hiérarchie des sciences et les préoccupations des penseurs.

 

Ce n’est guère qu’au XIXè siècle que l’Anthropologie fera irruption dans le champ du savoir, jusqu'à polariser l’essentiel des interrogations et des recherches philosophiques.

 

Feuerbach, philosophe allemand du XIXè siècle (1806-1872), va être un des artisans les plus célèbres de cette mutation des préoccupations de la réflexion humaine en proclamant que la quête de Dieu n’est au fond qu’une quête de l’homme qui s’ignore dans son essence la plus secrète.

 

Ce n’est pas l’homme, dira-t-il, qui est créé à l’image de Dieu, mais c’est Dieu que l’homme crée à son image en projetant hors de lui, dans un être mythique, le meilleur de lui-même.

 

A partir de Feuerbach, tout un immense courant de pensée va se développer, visant non seulement à dévoiler et à expliciter l’essence cachée de l’homme, mais encore à oeuvrer à sa désaliénation, à sa libération et à sa promotion pour qu’il réalise individuellement et collectivement sa plénitude humaine.

 

Nous venons de citer Feuerbach, en le considérant comme le père de l’humanisme moderne, mais d’autres noms viennent à l’esprit :

 

1.  En premier lieu, bien sûr Marx. Pour lui, rien ne vient d’en haut. L’homme a le pouvoir de se libérer de toutes ses entraves, de toutes ses aliénations. Il peut, à travers le chemin de la Révolution, marcher vers l’avènement d’une Cité nouvelle, la Cité radieuse de la société communiste où tous et chacun seront comblés selon leurs besoins et épanouis selon leurs capacités. On a vu la mise en œuvre de cette philosophie et les désastres occasionnés.

 

2.  Nietzsche, le prophète de la mort de Dieu et de l’avènement du surhomme. Nous y reviendrons.

 

3.  Freud, pour qui l’homme, dont il dévoile le secret, n’est pas l’homme social aliéné de Marx, mais l’homme des profondeurs, aux pulsions enfouies dans son inconscient, qui doit se libérer de tous les tabous, de tous ses complexes. Il pourra ainsi accéder à la liberté intérieure, à la réconciliation heureuse avec lui-même et avec les autres. Malgré quelques variantes, il donne le même type de réponse que Feuerbach, Nietzsche ou Marx à la question ontologique première sur l’homme « Qui suis-je ? »  L’homme est un être qui émerge de la nature dont il est une forme particulière, mais il n’y a rien en lui de transcendant. Son épanouissement et son bonheur s’arrêtent aux frontières de la mort.

 

4.  Sartre, pour qui l’homme est un être qui apparaît dans le monde sans raison et sans justification. Il est « jeté - là - au monde dans une « existence », mais il est tout de même porteur d’une richesse étonnante, merveilleuse même, la liberté. Grâce à elle, il va pouvoir se construire à son gré, il va devenir ce qu’il décidera de se faire. A la question : « Qui suis-je ?, Quel est mon avenir ? », Sartre répondra : « Rien au dessus de toi n’a fixé ta nature et ton destin.. ; a toi d’inventer tes valeurs, ta morale, ton bonheur. Ta liberté sans contraintes, sans limites, voilà ta grandeur ». Mais si l’interlocuteur insatisfait poursuivait son interrogation : « Pourquoi suis-je jeté là au monde ? », Sartre répondait : « Là se trouve l’absurde. »

 

Mais jamais n’arrive la réponse à cette question séculaire : «  La mort n’est - elle pas le mur contre lequel viennent se briser toutes les utopies concrètes ? »

 

Nombreux sont les courants de pensée qui cherchent également à expliquer l’homme, son identité, son avenir.

 

Les courants de type scientiste et positiviste, élaborés par de grands savants comme Jérome Monod, Jean Rostand ou Claude Lévi-Strauss.

 

Qui est l’homme pour chacun d’eux ?

 

·      Un être de la nature fruit du hasard et de la nécessité.

·      Le mystérieux assemblage de lois et de structures dont on ignore tout de l’origine et de la finalité.

 

Il y a aussi des philosophes comme Kierkegard, Gabriel Marcel, Mounier et Maritain, des écrivains comme Boris Pasternack ou Soljenitsine, Mauriac et Bernanos, des grands poètes comme Claudel ou Péguy, des savants comme Sakkarov ou Leprince Ringuet. Et puis, bien sûr, il y a Pierre Teilhard de Chardin.

 

---------

 

Pourquoi choisir  Nietzsche et Teilhard de Chardin ?

 

Nietzche incarne le fol espoir de l’homme moderne, secrètement avide de se dépasser lui-même, avec ses seules forces, de devenir « Surhomme - dieu », convaincu que le vieux Dieu des chrétiens est bel et bien fini, qu’il est mort.

 

Teilhard, convaincu que la grande dérive de la pensée occidentale vers l’humanisme athée, était due pour une part aux déficiences de la pensée et de la vie des chrétiens. Il fait apparaître un homme qui est appelé à s’identifier et à se réaliser dans l’homme - Dieu, le Christ.

 

 

LA VISION NIETZSCHEENNE DE L’HOMME : LE SURHOMME

 

La pensée de Nietzsche se révèle étonnamment moderne : ce qu’il pressentait, le déclin du christianisme, ce qu’il prophétisait, à savoir « l’homme - post chrétien », la vision de l’homme nouveau.

 

Né en 1844, Nietzsche, acquiert la conviction que le christianisme n’est qu’un ensemble de traditions familiales. Sa recherche s’oriente vers une analyse critique, radicale du christianisme qui l’entoure et de l’homme - chrétien qu’il a engendré puis vers un effort incessant et douloureux, dramatique même, pour dessiner les contours d’un nouveau type d’homme : l’homme à venir, le « surhomme » de demain.

 

La partie la plus élaborée  de son œuvre est la partie critique. Il tente de démontrer les méfaits et les perversions que le christianisme a engendré dans l’homme. Selon Nietzsche, le christianisme se présente comme un refus de la vie conjoint à la projection du sens de l’existence dans une autre vie meilleure que la première. Ce monde-ci est une prison dont il faut s’évader et il faut chercher le salut dans un « arrière - monde » invisible. En agissant ainsi, le christianisme a déplacé le centre de gravité de l’homme. Il l’a arraché de son lieu naturel, qui est ce monde-ci, pour le projeter en Dieu. Une scission tragique est alors introduite dans l’homme qui est partagé entre le monde dans lequel il vit et qui lui est interdit et un au-delà qui est une pure illusion.

 

En fait ce « non à la vie » caractérise l’homme chrétien.

 

« Je vais vous énoncer trois métamorphoses de l’esprit : comment l’esprit devient chameau, comment le chameau devient lion et comment le lion devient enfant. » (Ainsi parlait Zarathoustra)

 

. L’esprit chameau. L’homme se charge des fardeaux les plus pesants, ceux de la morale et de leurs substituts modernes comme les valeurs morales laïcisées ou les valeurs scientifiques. Cet homme là n’est pas encore un homme car il supporte un destin tout fait. Il n’y a rien en lui de véritablement responsable, de libre, de créateur.. donc rien d’authentiquement humain. Nietzsche dira qu’il s’agit d’un sous - homme, d’un esclave et que c’est le christianisme qui est coupable d’avoir engendré une telle morale et une telle attitude.

 

. L’esprit lion. L’homme peut s’arracher à l’« esprit chameau » en devenant « esprit lion » telle est la condition et le chemin pour conquérir son humanité authentique. Pour cela une seule altitude : la révolte.

 

Alors que l’homme, animé de l’esprit chameau, ploie sous le poids des interdits, des contraintes et des valeurs imposées, lorsque se lève en lui le souffle de l’esprit lion, il se sent poussé à opposer au « tu dois », un « je veux » qui balaie tous les impératifs catégoriques et le rend libre. Sa révolte contre toutes les valeurs communément admises est la crise nécessaire pour accéder à l’autonomie. Le lion oppose un non catégorique à tous ceux qui s’érigent en maître autour de lui.

 

. Le lion doit devenir enfant. Pour être homme, il ne suffit pas de dire non, de détruire, il faut être créateur. Loin d’exalter les valeurs de simplicité, de conscience de sa faiblesse, d’humilité, Nietzsche, au contraire, fait de l’homme - enfant, le symbole de l’homme authentiquement créateur. C’est parce que l’enfant n’est encore conditionné par rien, parce qu’il est devant un univers de possibilités neuves et imprévisibles qu’il est seul en mesure de faire grandir en lui le « surhomme » à venir qui ne doit pas être un nouveau modèle d’homme mais l’homme qui se crée sans modèle et qui est prêt à innover sans cesse.

 

Le « surhomme » : nous atteignons ici le nœud vital, le cœur de l’aspiration nietzschéenne au dépassement et à la nouveauté radicale qu’il veut voir advenir, l’homme de demain.

 

Lorsque Nietzsche parle de surhomme, pour désigner l’idéal de l’homme qu’il entrevoit, il ne songe nullement à une certaine race d’hommes, considérée comme supérieure aux autres, selon la doctrine raciste de l’idéologie nazie élaborée par Rosenberg.

 

Le concept de surhomme ne doit pas non plus être confondu avec celui d’homme sur - doué, d’homme supérieur par ses talents et ses capacités. Le surhomme n’est pas non plus dans l’esprit de Nietzsche, l’égocentriste farouche qui ne poursuit que sa propre exaltation.

 

Qu’est-ce donc pour lui que le surhomme ?

 

C’est l’homme créateur de lui-même, l’homme inventeur permanent de ses valeurs et des buts de sa vie. Les conditions de son avènement sont :

 

·      La volonté de puissance. Celle ci n’est pas volonté de domination et d’écrasement de l’autre, elle est plutôt une certaine qualité de la volonté, la capacité que celle-ci doit faire émerger en elle-même et qui permet à l’homme d’acquérir une vraie maîtrise de soi et de se surmonter sans cesse. Elle exprime le pouvoir qu’a l’homme de s’engendrer lui-même sans aucune référence à Dieu.

 

·      La mort de Dieu. Pour Nietzsche, le vieux Dieu des Chrétiens est fondamentalement coupable d’avoir tout confisqué de ce qui appartient à l’homme. L’homme n’est rien sans lui. Mais cela n’est qu’une imposture. L’annonce « prophétique » de la mort de ce Dieu mythique, qui s’est imposé à la conscience des hommes pendant si longtemps et tout particulièrement à la conscience chrétienne, est un événement d’une portée immense dont Nietzsche ressent le tragique :

 

« Dieu est mort ! Dieu est mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! » (Le gai savoir)

 

Il reste quelques interrogations fondamentales auxquelles Nietzsche s’est affronté sans les résoudre :

 

·      Si Dieu n’existe pas et si l’homme, libéré de sa domination illusoire, doit s’engendrer lui-même et viser seul un avenir indéterminé d’incessant dépassement, ne risque-t-il pas d’être envahi par un profond vertige ? N’est-il pas condamné à l’errance, puisqu’il ne sait ni vers où ni vers quoi il doit se dépasser ?

« Où est votre chemin ? De chemin il n’y en a pas. » (Ainsi parlait Zarathoustra)

 

·      Si Dieu n’existe pas, non seulement l’homme n’est pas créé mais le monde lui-même n’est pas créé. Il faut donc en venir à poser un monde éternel en perpétuel devenir.

 

·      Est-il possible à l’homme d’être auto-créateur ? Nietzsche ne répond pas vraiment à la question « Qui suis-je ? »

 

Ces interrogations vont hanter Nietzsche pendant de nombreuses années, jusqu'à ce qu’il sombre dans la folie.

 

 

 

 

LA VISION TEILHARDIENNE DE L’HOMME : LE POINT OMEGA

 

 

Pierre Teilhard de Chardin est un jésuite, né en 1885 dans le Puy-de-Dôme et mort aux Etats-Unis en 1955.

 

Il y a chez lui la conscience douloureuse d’une scission, d’une rupture même entre le christianisme, tel qu’il est perçu par l’homme moderne, et les aspirations les plus légitimes et les plus profondes de celui-ci concernant le monde. Il opérera la rencontre entre le message chrétien et l’homme, entre la science et la foi.

 

Il va entreprendre d’étudier le « phénomène humain ».

 

Pour Teilhard, l’homme est un phénomène naturel, un événement situé dans la série des faits qui marquent l’évolution de l’univers. Sa condition première est essentiellement temporelle et historique.

 

·      L’homme, observé du dehors et scientifiquement, né de la nature et de l’animalité, se révèle sur le plan biologique, mais plus encore par ses moyens d’action, par ses gestes, par ses oeuvres… , comme un être tout à fait à part.

 

·      Mais l’homme ne s’observe pas que du dehors, il a aussi un incroyable privilège, celui de s’atteindre du dedans et de pouvoir porter témoignage de lui-même. Il se dévoile comme intériorité personnelle, grâce à ce repliement sur soi qu’est la « réflexion ». Il acquiert peu à peu une personnalité originale qui le distingue d’autrui et qui, par l’ensemble de ses options, lui fait assumer la responsabilité de sa destinée. L’ensemble de ses expériences lui donne conscience d’avoir, en tant que personne, une valeur universelle et une dignité absolue.

 

·      Cependant, l’homme se découvre comme « inachevé », instable, et en porte-à-faux. Sans cesse, il projette de se dépasser. Il exprime un besoin d’absolu.

 

Teilhard évoque le seuil qui est passage de la conscience simple par laquelle l’animal connaît les choses, à la conscience de soi, par laquelle l’homme connaît qu’il connaît, sait qu’il sait.

 

Il décrit la capacité de réflexion propre de l’homme, cette conscience de soi mais aussi cette aptitude à poser des actes libres. C’est dans cette capacité de liberté que l’homme se révèle le plus profondément unique parmi les autres êtres.

 

L’homme envahit la terre de sa pensée (Noosphère).

 

Par le fait qu’elle est la seule à jouir du privilège de soi, la personne a une triple propriété :

 

·      la propriété de tout centrer autour de soi,

·      celle de pouvoir se centrer toujours davantage sur son intériorité,

·      celle de rejoindre tous les autres centres personnels qui l’entourent.

 

 

Le salut vient non par le haut mais par le centre, l’intériorité.

 

La personne est soumise à la tentation de l’isolement et de l’égoïsme qui l’appauvrissent.

 

Pour Teilhard, la personne n’est révélée à elle-même que dans l’amour. Mais il faut qu’elle s’enracine, qu’elle puise sa sève et sa force dans une source suprême d’amour.

 

Nous arrivons ainsi à la clef de voûte qui maintient tout l’édifice de la pensée teilhardienne dans sa cohérence et qui donne sens à sa grandiose vision de l’homme : le fameux « Point Oméga » : foyer d’attraction, foyer de personnalisation suprême, seul clef du mystère de l’homme personnel comme de toute l’Humanité, porte ouverte sur son avenir trans-terrestre. (Le phénomène humain)

 

Sa foi donne un vrai nom et un vrai visage à ce point oméga : le Christ.

 

L’homme est une contingence réussie.

 

Le monde n’est pas chaotique, il a un sens pour l’homme.

 

C’est toujours la Cause finale qui est la source cachée des premiers commencements.

 

Les réponses de Teilhard intègrent tout ce que la science moderne nous a apporté de lumières nouvelles sur l’homme grâce à la théorie de l’évolution et qui en dévoilent le sens et sont de nature à combler un besoin profondément ressenti par l’homme contemporain.

 

Teilhard, un grand prophète de l’espérance !

 

Sans méconnaître le mystère de la souffrance et du mal, qui hante le cœur de l’homme et qui meurtrit douloureusement l’humanité toute entière, sa confiance dans la visée positive du progrès humain lui fait présager un avenir optimiste pour l’homme sur cette terre.

 

Toute souffrance et toute mort reste une énigme. Dans la souffrance, il y a de l’insondable qui n’a pas de réponse. Nous ne sommes pas seul pour porter la souffrance et ne pas désespérer.

 

 

CONVERGENCES ET DIVERGENCES

 

 

CONVERGENCES

 

. La motivation centrale de Nietzsche est le refus, le rejet d’un certain type d’homme, d’une certaine conception de l’homme qu’il considère comme incarnés par l’« homme chrétien » : l’homme du rejet et du mépris des valeurs terrestres, l’homme du renoncement, de la frustration, de la démission, du ressentiment contre tout ce qui est beau et bon dans la vie de ce monde. Le christianisme doit être rejeté parce qu’il a engendré ce type d’homme, esclave résigné sur cette terre du fait qu’il espère un bonheur céleste illusoire. Il faut réhabiliter l’humain contre ce qu’il pense être son aliénation par le divin.

 

Teilhard souffre de voir qu’au nom de la foi chrétienne, les valeurs humaines sont mal comprises et mal intégrées. Il pense que l’attente des biens célestes ne doit pas faire méconnaître ou mépriser les biens terrestres.

 

. Nietzsche vise à l’avènement du surhomme, un homme instauré dans une vraie et totale liberté, un homme créateur de lui-même, un homme appelé à se dépasser sans cesse vers un horizon de transcendance mal défini. « L’homme est un être fait pour se surmonter. », reprend Nietzsche sans se lasser.

 

Pour Teilhard, l’homme est appelé au dépassement de soi, il est appelé à se réaliser dans le sur-humain ou l’ultra-humain. Et dans cette recherche, il est vraiment responsable de lui-même, il est libre et aussi, d’une certaine manière co-créateur.

 

. Nietzsche dans son agressivité permanente contre Dieu témoigne au contraire que Dieu le hante. Teilhard fait preuve d’un optimisme fondamental concernant l’avenir de l’homme et de l’humanité.

 

DIVERGENCES

 

. Nietzche était le fils d’un pasteur luthérien, mort jeune. Il fut élevé dans la hantise du mal. Toute sa vie portera la trace de cette éducation rigoureuse et pessimiste, mettant l’accent sur le mal dans l’homme et dans le monde.

 

Teilhard fut marqué profondément par l’éducation douce et tendrement religieuse de sa mère.

 

. Nietzsche rêve d’un « Surhomme-dieu », se haussant lui-même à ce suprême achèvement par sa seule volonté de puissance. Doit-on parler d’un orgueil démesuré, le poussant à nier Dieu pour affirmer en quelque sorte son autonomie absolue et son auto-transcendance ? 

 

Pour Teilhard, la voie de l’auto-dépassement, de l’auto-transcendance est une voie bouchée, une voie sans issue.

 

. Pour Nietzsche, si Dieu n’existe pas, ce qui existe seul nécessairement et éternellement c’est le monde. Quelle tentation pour l’homme totalement autonome, totalement délivré d’un Dieu-Providence et investi au contraire de la responsabilité de se créer lui-même, la tentation de l’homme-dieu !

 

Teilhard pose Dieu comme l’Etre suprême, comme la source de l’  « Energie radiale » et comme le principal créateur de l’être du monde. Le monde suit un processus d’évolution et de transformation créatrice qui le fait passer selon un très long chemin du point Alpha vers le point Oméga, point d’achèvement suprême. Au lieu de laisser retomber l’homme sous le joug d’un destin aveugle (comme cela finit par aboutir chez Nietzsche), on voit que l’homme est investi de la liberté et de la responsabilité d’un co-créateur.

 

Pour Teilhard, le progrès humain n’est pas un simple progrès matériel. La science et la technique ne contribuent au progrès humain que si elles sont intégrées dans un progrès de tout l’homme : un progrès de la personne qui se caractérise par le respect de sa liberté, de sa dignité et par la capacité qu’elle acquiert d’entrer dans une relation avec tous les autres hommes.

 

 

EN FORME DE CONCLUSION

 

Les spécialistes de Nietzche et de Teilhard pardonneront certains raccourcis.

 

Puisse cette petite analyse comparative alimenter un débat sur l’homme contemporain inquiet sur lui-même, sur son identité et sur son avenir.

 

Le message sur l’homme de Nietzsche et de Teilhard peut-être une source de réflexion pour la pensée mais aussi de meilleurs fondements pour un choix de vie.

 

 

 

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commentaires

C
<br /> L'ESPOIR DE L'HUMANITÉ EST DANS<br /> L'ENFANCE.fermaton.over-blog.com<br />
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C
<br /> (fermaton.over-blog.com),No-18, THÉORÈME du GUÉPARD. - Objet est-il nécessaire à la Conscience ?<br />
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F
<br /> <br /> Blog(fermaton.over-blog.com).No.27- THÉORÈME UMANE. - CRISE INTÉRIEURE.<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
F
<br /> <br />    Bonjour<br /> <br /> <br />        Je viens de lire une seule fois votre presentation d une part de l oeuvre de F.nietzsche et d autre part de Teilhard de chardin et je me dis que vous devriez<br /> lire vous meme d autres Auteurs Philosophes pour savoir si vous avez bien compris la Pensee de Nietzsche par exemple.<br /> <br /> <br />        Avec Nietzsche les chemins sont traces genealogiquement les ancetres existaient avant nous nous ne sommes pas seuls au monde ensuite l Homme a un Devoir<br /> Majeur celui de surmonter l abime pour ramener a la surface de la terre a la vie belle et douce la profondeur de la souffrance eprouvee vecue. Chez le chretien qui a la Foi on ne devine pas la<br /> souffrance humaine ni la douleur d exister trop souvent il ne s agit que du paraitre et d une distance non subjective la fine psychologie manque et voila pourquoi arrive la psychanalyse......<br /> <br /> <br />        Avec Nietzsche l Homme retourne pour se depasser ou se refaire une Sante dans la Nature et la Nature Humaine existe bien c est la toute la clairvoyance de ce<br /> Philosphe pas humaniste ni athee mais sans Double tout simplement et esthetiquement HUMAIN<br /> <br /> <br />       cESSEZ D ECRIRE DES CHOSES SANS PROFONDEUR ET A CONTRESENS CELA N A PAS DE VRAIE VALEUR MEME POUR UNE CRITIQUE LA VIE QUE NOUS MENONS CONTRE LE TRAVAIL OBLIGATOIRE<br /> ET L ETAT TRINITAIRE ET AUTRE EST LARGEMENT SUFFISANTE POUR EXERCER SA CRITIQUE ET MIEUX COMPRENDRE NOS LIVRES ET CES aUTEURS DU gAI sAVOIR ............QUAND AURONS NOUS ENFIN LA POSSIBILITE DE<br /> TENIR UNE CONVENTION DE CITOYENS OU NOUS AURONS LE POUVOIR DE NOUS EXPRIMER ET DE DECIDER DE NOTRE AVENIR<br /> <br /> <br /> <br />
Répondre
F
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Vous êtes cordialement invité à visiter mon blog.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Description : Mon Blog(fermaton.over-blog.com), présente le développement mathématique de la conscience humaine.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> La Page No-4, THÉOREME DE L'ESPRIT. LES MATHÉMATIQUES DE CHARDIN.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Cordialement<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> Clovis Simard<br /> <br /> <br /> <br />
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JEAN GUITTON : LA MORT
JEAN GUITTON : OBÉISSANCE
JEAN GUITTON : ORGUEIL
JEAN LUC MARION : LE PROPRE DE L’HOMME
KANT : ACTION ÉTHIQUE
KANT : ACTIONS BONNES OU MAUVAISES
KANT : CONTRAINTE
KANT : EXIGENCES DE LA PENSÉE
KANT ET LE MANAGEMENT
KARL BARTH : L’ESSENCE DU MAL
KARL JASPERS : ANONYMAT
KARL JASPERS : AUTORITÉ ET RAISON
KARL JASPERS : CONDUITE SENSÉE
KARL JASPERS : LIBERTÉ
KARL JASPERS : RACINES
KARL JASPERS : VÉRITÉ ET COMMUNICATION
KARL RAHNER : L'ÉTANT FINI
KHALIL GIBRAN : ÉLOGE DU TRAVAIL
KIERKEGAARD : ANGOISSE
KIERKEGAARD : COMPRENDRE
KIERKEGAARD : INCOMPRÉHENSIBLE
KIERKEGAARD : POUR UNE VIE NOUVELLE
KIERKEGAARD : SOUFFRANCE
KIERKEGAARD : SUR LE CHEMIN DE LA VIE
KIM EN JOONG
LA BRUYERE : MODESTIE
LACAN : LUMIÈRE
LACAN ET L’INCOMPLÉTUDE
LOUIS MARIE BILLÉ : UN MODÈLE POUR NOUS
MALRAUX : JUGER
MARCEL GAUCHET : EXTRAORDINAIRE BOULEVERSEMENT
MARCEL MAUSS : ESSAI SUR LE DON
MAURICE BELLET : LE LIEU DU COMBAT
MAURICE BLONDEL : ÉLOGE DE L’ACTION
MAURICE BLONDEL : EXIGENCE
MAURICE ZUNDEL : CONQUÊTE DE SOI
MAURICE ZUNDEL : CROYEZ-VOUS EN L’HOMME ?
MAURICE ZUNDEL : DIGNITÉ HUMAINE
MAURICE ZUNDEL : ÉCOUTE ET SILENCE
MAURICE ZUNDEL : HUMAIN
MAURICE ZUNDEL : LIBERTÉ
MAURICE ZUNDEL : RENCONTRE VÉRITABLE
MAURICE ZUNDEL : SENS DE L’EXISTENCE
MAURICE ZUNDEL : SENS DE LA DESTINÉE
MAURICE ZUNDEL : SILENCE 
MAURICE ZUNDEL : TRAVAIL
MAURICE ZUNDEL : VIE INACCOMPLIE
MAURICE ZUNDEL : VOCATION DE L’HOMME
MAX WEBER : ÉTHIQUE
MICHEL ALBERT : BONNE SANTÉ
MICHEL-MARIE ZANOTTI-SORKINE : DÉMOCRATIE ET LIBERTÉ
MICHEL-MARIE ZANOTTI-SORKINE : ÉTERNITÉ
MONTESQUIEU : MÉPRIS
MONTESQUIEU : POUVOIR
NEWMAN : CONDITION HUMAINE
NEWMAN : ÉVOLUTION DE L’HOMME
NEWMAN : NÉANT DE CE MONDE
NEWMAN : VRAI GENTLEMAN
NIETZSCHE : APPRÉCIATION
NIETZSCHE : AVENIR
NIETZSCHE : CERTITUDE
NIETZSCHE : CRUAUTÉ
NIETZSCHE : ÉLOGE DU SILENCE
NIETZSCHE : FINITUDE DE L’HOMME
NIETZSCHE : MÉPRIS DE SOI
NIETZSCHE : MONDE DÉSTRUCTURÉ
NIETZSCHE : TRISTE SOCIÉTÉ
NIETZSCHE : VÉRITÉ
NIETZSCHE ET TEILHARD DE CHARDIN
NORBERT SEGARD
NORBERT SEGARD : BONHEUR
NORBERT SEGARD : UN MODÈLE
PASCAL : DIVERTISSEMENT
PASCAL : MOI
PASCAL : MORT
PASCAL : PARAÎTRE
PASCAL : PUISSANCE
PASCAL : QU’EST-CE QUE L’HOMME ?
PAUL CLAUDEL : VRAI ET RIEN
PAUL RICOEUR : ACTION
PAUL RICOEUR : ÉTHIQUE
PAUL RICOEUR : L’AUTRE
PAUL RICOEUR : MAL ET BONTÉ
PAUL RICOEUR : PARDON
PAUL RICOEUR : VALEUR DE L’HOMME
PAUL TILLICH : ANGOISSE
PAUL VALADIER : HOMME, ANIMAL MALADE
PÉGUY, BERNANOS, CLAUDEL : ARGENT 
PIERRE CLAVERIE
PIERRE CLAVERIE : L’AUTRE
PIERRE, PAUL ET JEAN
PLATON : AUTORITÉ
RABELAIS : DÉSESPOIR
RENÉ GIRARD : DÉSIR MIMÉTIQUE
RENÉ GIRARD : HOMME MAÎTRE DU MONDE
RENÉ GIRARD : OPTIMISME
RENÉ GIRARD : ORIGINE DES CONFLITS
RENÉ GIRARD : RIVALITÉ MIMÉTIQUE
RENÉ GIRARD : TERRORISME
RENÉ GIRARD : URGENCE
ROMAIN ROLLAND : BATAILLE DE L’HOMME
ROUSSEAU ET AUGUSTIN
SAINT EXUPERY : SILENCE
SAINT-EXUPERY : BUT COMMUN
SAINT-EXUPERY : CATHÉDRALE
SAINT-EXUPERY : CITATIONS POUR MANAGER
SAINT-EXUPERY : DÉSERT
SAINT-EXUPERY : HAINE
SAINT-EXUPERY : HUMILITÉ
SAINT-EXUPERY : HUMILITÉ
SAINT-EXUPERY : JUSTICE
SAINT-EXUPERY : L’ART DES PETITS PAS
SAINT-EXUPERY : L’ESSENTIEL OUBLIÉ
SAINT-EXUPERY : LE PETIT PRINCE
SAINT-EXUPERY : LE TEMPS
SAINT-EXUPÉRY : MOZART ASSASSINÉ
SAINT-EXUPERY : PAROLE DE SAGE POUR UN MANAGER
SAINT-EXUPERY : QUALITÉ DE LA CIVILISATION
SAINT-EXUPERY : RACINES
SAINT-EXUPERY : RESPONSABLE
SAINT-EXUPERY : STABILITÉ
SAINT-EXUPERY : TOURNÉ VERS SOI
SAINT-EXUPERY : VANITÉ DE L’HOMME
SAINT-EXUPERY : VOYAGE
SARTRE : QU’EST-CE QUE L’HOMME ?
SERGE DASSAULT : GESTION PARTICIPATIVE
SPINOZA : JUSTICE
TEILHARD DE CHARDIN : APPARITION DE L’HOMME
TEILHARD DE CHARDIN : AVENIR
TEILHARD DE CHARDIN : DÉFI A LA PENSÉE
TEILHARD DE CHARDIN : DÉSORDRE
TEILHARD DE CHARDIN : EFFORT
TEILHARD DE CHARDIN : LE MONDE SE CONSTRUIT
TEILHARD DE CHARDIN : MANTEAU D’HUMANITÉ
TEILHARD DE CHARDIN : MONDE STUPIDE
TEILHARD DE CHARDIN : OEUVRE
TEILHARD DE CHARDIN : PAIX
TEILHARD DE CHARDIN : PRENDRE DE LA HAUTEUR
TEILHARD DE CHARDIN : RÉFLEXIONS SUR LA CRISE
TEILHARD DE CHARDIN : RÉUSSITE
TEILHARD DE CHARDIN : SOUFFRANCE
TEILHARD DE CHARDIN : VALEUR ABSOLUE
TEILHARD DE CHARDIN : VIE FONTALE
TEILHARD DE CHARDIN : VISION DU MONDE
TEILHARD DE CHARDIN : VIVE LA VIE !
TEILHARD DE CHARDIN : VOLONTÉ DE VIVRE
THEODORE MONOD
THÉODORE MONOD : LE PROPRE DE L’HUMAIN
THEODORT MONOD : DÉSERT 
THOMAS D’AQUIN
THOMAS D’AQUIN : ÉQUITÉ
THOMAS HOBBES : RIRE
THOMAS JEFFERSON : UN VISIONNAIRE !
THOMAS MANN : BONHEUR
TOCQUEVILLE : RELATIVISME
TOLSTOÏ : FORMER SA RAISON
VOLTAIRE : CUPIDITÉ ET ORGUEIL
YVES CONGAR : ESPRIT POSSESSIF