NIETZSCHE : TRISTE SOCIÉTÉ
Nietzsche, n’hésitait pas à prophétiser devant le spectacle de son époque :
« Ils auront abandonné les contrées où la vie est dure, car on a besoin de chaleur.
On aimera encore son prochain et l’on se frottera contre lui, car il faut de la chaleur.
La maladie, la méfiance leur paraîtront autant de péchés ; on n’a qu’à prendre garde où l’on marche !
Un peu de poison de temps à autre ; cela donne des rêves agréables.
Et beaucoup de poison pour finir, afin d’avoir une mort agréable.
On travaillera encore car le travail distrait.
Mais on aura soin que cette distraction ne devienne jamais fatigante.
On ne deviendra plus ni riche ni pauvre ; c’est trop pénible.
Qui donc voudra encore gouverner ?
Qui donc voudra obéir ?
L’un et l’autre sont trop pénibles.
Pas de berger et un seul troupeau ! »
Triste société !