L’humilité est le signe de la véritable puissance. La toute puissance, la force qui s’incline librement devant ce qui est le plus petit, le plus faible.
L’humilité entraîne à « laisser être » ceux avec qui l’on vit, à se dépouiller de soi-même à leur profit.
La vraie humilité ne se préoccupe pas d’elle-même et se moque du qu’en dira-t-on.
Rétablissons l’humilité au cœur des relations, des rencontres et aussitôt renaîtront la joie et la paix.
L’humilité conduit au juste amour de soi. La jalousie, toujours plus ou moins ombrageuse, nous attriste et nous obscurcit. L’envie nous freine et nous perturbe. Le vaniteux n’est jamais satisfait. L’orgueilleux n’est jamais heureux. Non content de mésestimer les autres, il en vient à se défier même de lui.
L’humilité tout au contraire nous réconcilie avec nous-mêmes et nous unifie. L’humilité n’est pas le mets du festin mais le condiment qui assaisonne tous les mets.
On nous recommande de ne pas dire à un autre qu’il est bête. Or il y a des gens qui le disent sans parole. Leur manière d’être humilie.
L’humilité, à sa naissance, est le respect des valeurs qui s’imposent à la conscience. Elles ont une « autorité ». Respecter cette autorité est déjà humilité.
L’homme actuel vit dans le devenir, il passe son temps à désirer ou à rêver ce qu’il n’a pas. Les riches ne le sont que provisoirement, les génies meurent comme les sots. Rien ne résiste. Tout ce qui est humain est marqué de finitude.
L’orgueil c’est se croire quelque chose.
Pour être humble, il faut d’abord savoir qu’on est rien.
La vraie humilité consiste ne jamais se troubler de ses chutes.
L’homme le plus fort est celui qui sait rester tranquille au milieu des difficultés extérieures et intérieures.
L’humilité assainit les blessures, ouvre à l’espérance, s’épanouit avec la joie.
L’humilité, c’est avoir un juste respect de soi-même, c’est le nom de l’estime de soi.
C’est une libération de la rivalité, du besoin de se mesurer sans cesse aux autres.
L’humilité nous donne une ambition à la mesure de ce que nous pouvons faire et nous libère de l’imagination de ce dont nous sommes incapable.
L’humilité est la vertu qui redonne du courage, avec l’appréciation réaliste de qui nous sommes et de ce que nous pouvons être.
L’humilité nous libère du besoin impérieux d’avoir le premier rôle ; elle nous fait accepter de jouer un rôle dans l’histoire que nous partageons avec d ’autres , mais pas nécessairement le plus important.
L’humilité, c’est être content parfois de jouer un rôle secondaire, un tout petit rôle.
Comme c’est bien souvent le cas, la vertu consiste à vivre dans le réel, et nous n’y sommes pas toujours la star.
L’humilité, c’est l’invitation à ne plus se centrer sur soi-même. L’humilité, c’est passer du « Je pense donc je suis » (Descartes), « J’achète donc je suis » (notre société actuelle) au «Je suis parce que nous sommes ».
L’humilité, c’est apprendre à dire « nous ».
N’est-ce pas un scandale dans un monde devenu marchand, où tout s’achète et tout se vend, de pouvoir trouver ce trésor gratuitement, qui est la source du bonheur ?