LIBERTÉ ET VÉRITÉ

Avez-vous remarqué le nombre de fois où la liberté est revendiquée sans jamais une référence à la vérité de la personne humaine ?

Il y a ceux qui affirment aujourd'hui que le respect de la liberté de la personne rend injuste la recherche de la vérité, y compris la vérité sur ce qui est bien.

Et à la place de la vérité - ou plutôt de son absence - s'est répandue l'idée qu'en donnant de la valeur à tout sans distinctions, on assure la liberté et on libère la conscience.

C'est ce qu’on appelle le relativisme.

Tout se vaut.

Mais quel est l'objectif d'une « liberté » qui, ignorant la vérité, poursuit ce qui est faux ou injuste ?

A combien de jeunes a-t-on proposé une aide qui, au nom de la liberté et de l'expérience les a conduits à une accoutumance aux stupéfiants, à la confusion morale ou intellectuelle, à blesser, à la perte du respect de soi, et même au désespoir, et ainsi, tragiquement et tristement, au suicide ?

La vérité n'est pas une imposition.

Elle n'est pas non plus un simple ensemble de règles.

C'est la découverte de Quelqu'un qui ne nous trahit jamais ; de Quelqu'un en qui nous pouvons toujours avoir confiance.

C'est la raison pour laquelle la liberté authentique n'est pas le choix de « se désengager de ».

C'est le choix de « s'engager pour » ; rien de moins que sortir de soi et se laisser associer à l'« être pour les autres ».

ÉCONOMIE ET FINALITÉ

Tout n’est pas économique.

Mais c’est l’économique qui permet la différentiation des activités humaines.

Cela donne à l’économie une position prééminente dans la société, qui peut facilement devenir hégémonique quand tout devient marchand.

Même si l’économie est une dimension capitale et indépassable de l’existence, elle n’est pas le tout de l’homme.

L’homme, même le plus pauvre, ne vit pas seulement de pain. Il a aussi besoin de culture, de gra­tuité, de solidarité, de fête.

 
Le bien commun déborde largement ce que l’économie peut proposer à l’homme.

L’économie n’est ja­mais qu’un moyen au service d’une finalité qui l’excède.

MANAGER EFFICACE

Comment être à la fois un manager efficace, se battant pour améliorer la performance économique de son entreprise et un manager soucieux de l’épanouissement de chacun, y compris le «  petit »,  le moins performant ?

Il n’existe pas de recette connue mais une invitation à porter un regard attentif à chaque membre de notre entreprise.

On peut être un manager exigeant, tourné vers la performance, tout en aidant avec patience un collaborateur en difficulté.

L’attention à chacun nécessite du temps mais nuit rarement sur le long terme à la performance globale.

Savoir dans une équipe que l’on peut compter sur les autres, que son responsable peut accepter une faiblesse passagère, permet à toute l’équipe de s’investir à fond dans son travail.

Les entreprises les plus performantes ne sont pas nécessairement les plus brutales mais celles qui savent susciter la motivation de chacun dans un souci de réussite collective.

COURSE SANS FIN

Nous courrons tous le risque de nous conformer aux lois du milieu, aux modes de vie consuméristes, à la surenchère des besoins, au risque d’étouffer les désirs les plus profonds qui nous habitent et qui sont comme anesthésiés par une course sans fin.

Qui nous libèrera des pressions de la société de consommation et nous rendra notre dignité et notre liberté humaine fondée plus sur le partage que sur la possession, sur l’intériorité que sur l’apparence, sur l’attention aux autres que sur soi-même et son environnement proche ?

Qui nous rendra le sens du bien commun au niveau de la planète ?

Qui trouvera les chemins les meilleurs pour remettre l’homme au centre des préoccupations ?

HUMILITÉ

« L’humilité du cœur n’exige point que tu t’humilies mais que tu t’ouvres.

C’est la clef des échanges.

Alors seulement tu peux donner et recevoir.

Et je ne sais point distinguer l’un de l’autre ces deux mots pour un même chemin.

L’humilité n’est point soumission aux hommes…

Ainsi de la pierre soumise non aux pierres mais au temple. »

Antoine de Saint-Exupéry (Citadelle)