RÉFLEXIONS SUR LA MORT
Face à la mort, la raison n’apporte aucune explication satisfaisante. Le monde peut perfectionner ses techniques thérapeutiques en différents domaines, il demeure finalement impuissant à délivrer l’homme de la mort.
L’homme paraît seul devant l’absurdité de la mort, qui reste déconcertante, révoltante, incompréhensible.
Devant le mystère de la mort, l’homme est impuissant.
Qui que nous soyons, nous subissons la mort. Quoi que nous fassions, nous ne pouvons pas l’éviter. Elle marque le terme inéluctable de toutes nos existences.
L’homme, par définition, est un mortel en sursis. Quelle qu‘en soit la cause , nous sommes tous destinés à mourir et nous n’avons, en face de cet impératif, aussi catégorique qu’universel, d’autre liberté que de nous y soumettre et de le subir.
La mort est le signe ultime de notre condition.
La mort est au terme et au carrefour de toutes nos routes.
Si familière et proche qu’elle soit, la mort demeure une inconnue. Comment comprendre, expliquer, légitimer une telle chute ? Nous sommes tous habités par le même « pourquoi ».
La mort est la plus grande énigme de la condition humaine.
Avec la mort d’une mère, c’est une lourde page de l’histoire d’une vie qui se tourne. Une absence qui provoque un vide immense. Surtout si elle a été merveilleuse d’attention, de délicatesse, de discrétion et de courage.
L’angoisse face à la mort apparaît lorsque l’homme découvre le non-sens du monde, son néant, son rien.
La mort est une absurdité, un non-sens. Cela revient à dire que, au premier abord, la question « pourquoi mourir ? » n’a pas de réponse ; il n’y a pas de sens à la mort, il n’y a pas de « pourquoi ? ».
La mort en tant que telle n’est pas acceptable. Scandale de la mort. Inacceptable réalité de la mort qui toujours, pour nos contemporains, semble surgir de nulle part, pour ravir, dérober, enlever. Oui, scandale de la mort. Lorsqu’il surgit dans notre entourage, c’est le problème le plus angoissant pour la conscience humaine, toujours remis en chantier dans l’histoire de la philosophie.
La perte des Parents est douloureuse et laisse des traces profondes au cœur.
Nous avons, bien souvent le sentiment de solitude devant la douleur et ceci fait partie de notre condition.
La première réaction humaine face à la mort est de ne pas l’accepter. Surtout lorsqu’il s’agit d’un enfant, d’un jeune.
Y a-t-il une plus grande douleur que la perte de l’un de ses enfants ?
Le problème de la mort est sans nulle doute celui qui questionne au plus profond le cœur de l’homme. Alors, on s’interroge : ce contresens a-t-il un sens ? Le problème de la mort a au moins le mérite de poser au plus profond les vraies questions sur l’homme et le monde. Sur le sens de la vie, l’au-delà de notre route.
Avec Job et le psalmiste, on n’a pas fini de s’interroger à l’envi : Pourquoi et quand ?
La mort demeure une souffrance.
Face à la mort, tout homme reste plongé dans une solitude absolue.
Elle représente pourtant le lot de tous. Rien au monde ne nous est si commun et si particulier à la fois.
Nous ne serons jamais trop humbles, trop discrets, trop compatissants, trop silencieux devant la mort.
La mort est l’épreuve la plus redoutable posée à la modernité. L’homme, libéré de toute transcendance se découvre seul devant la mort. Cette épreuve de l’absurde et de la solitude, épreuve du néant, est l’inespoir de la modernité ?
Face à la mort, l’épreuve résulte de l ‘absence de toute transcendance.
Grâce à la transcendance, il n’y a qu’une chose à savoir, la mort n’aura pas le dernier mot. Elle n’est pas un mur au fond d’une impasse.
Si forte que soit la souffrance, si vraies que soient cette séparation, cette disparition, cette fin.., la mort n’est pas le néant.