1 mars 2008 6 01 /03 /mars /2008 10:21

RÉFLEXIONundefined

 









« Si tout ce qui fait ta vie et ta sagesse, tu les donnes à l’action, sans rien réserver à la réflexion, vais-je te louer ?


Non, en cela je ne te louerai pas.


Et il ne se trouvera personne, je pense, pour le faire, s’il a entendu cette parole de Salomon : ‘Qui limite son action acquerra la sagesse.’


Et assurément l’action elle-même a besoin d’être précédée par la réflexion.


Par ailleurs, si tu veux être tout entier à tous, je loue ton humanité, mais à condition qu’elle soit pleine et totale.


Or, comment le serait-elle si tu t’en exclus ?


Toi aussi tu es homme.


Donc pour que ton humanité soit pleine et entière, il faut qu’elle t’inclut, toi aussi, dans cette ouverture du cœur que tu réserves à tous.


Autrement, que te sert-il, si tu te perds ?  »

 

(Bernard de Clervaux dans « De Considertione » 1, 5-6)

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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 20:14

undefinedHOMME MODERNE

 






 

 

L’homme moderne a besoin de considération, de respect, d'écoute....

 


Il a besoin qu'un grand souffle le sollicite, qu'un appel lui soit lancé, qu'un "sens à  la  vie" lui  soit proposé.


Il a besoin de pouvoir gérer sa vie de façon libre, autonome, d'être lui-même, de grandir à ses risques et périls.


- Que faire d'un sens à l'existence qui ne tient pas compte de l'homme réel ? Vous prétendez me  motiver, mais tout est sec, rigide, programmé comme un ordinateur.


- Pourquoi se battre sans cesse ? Pourquoi le règne de la compétition ? Pourquoi gagner ? Toujours gagner !... Gagner de l'argent, gagner du temps...


Si je ne suis rien pour personne, votre "lutte pour la vie" ne m'intéresse pas.


L’HOMME MODERNE A BESOIN DE CONSIDERATION, DE RESPECT, D'ESTIME


Les pannes de communication sont ressenties avec une douleur démesurée par de nombreuses personnes.


Certains savent "faire la part des choses". Ils sont devenus "réalistes".  On ne peut tout de même pas attendre des autres ce que l'on est si peu enclin à leur offrir.


D’autres n’ont pas eu le temps de se faire une carapace pour se protéger.


L’homme se voit inutile dans le regard de ceux qui le rejette.


Il se voit précieux dans le regard de ceux qui le respecte.


Reconnu, apprécié, il s'accepte tel qu'il est et peut se développer.


Nié, refusé, caricaturé, il ne sait plus comment s'accommoder de lui-même.


"Vous n'êtes qu'un bon à rien, vous êtes nul...".


Ces paroles de rejet peuvent s'incruster profondément dans l'inconscient et y creuser des failles redoutables.


L’homme accepte très mal de n'être pas "reconnu" dans sa différence, dans ce qui fait de lui un être unique.


De plus, il voit bien que ses défauts (insuffisance, caractère etc…) découragent l'admiration minimum qui pourrait le stimuler.


Des paroles dites "sans y penser" à certains moments de grande vulnérabilité peuvent provoquer en lui le désarroi, l'indifférence à tout, une névrose d'échec ou d'abandon.

 

Le soleil n'attend pas que le bouton de fleur s'ouvre pour lui donner lumière et chaleur.


C'est parce que le soleil lui donne sa lumière et sa chaleur que le bouton de fleur peut s'épanouir.


La violence est un "langage".


Cette violence a deux issues : extérieure ou intérieure.

. Extérieure (contre les autres) : cynisme, cruauté, mépris.
. Intérieure (contre soi-même) : jalousie, souffrance, dépression.


Il nous faut apprendre à déchiffrer ce "langage".


Il provient d'une attente déçue.


Attente démesurée sans doute.


La réponse à l'irrespect se nomme le mépris, le désengagement, le repli sur soi.


Nous sommes sans cesse tentés d'oublier cette urgence du respect.


L’homme moderne est devenu un mendiant de présence, d’attention et de respect.


Le mal, c'est le repli sur soi.


Mais pour tel ou telle, concrètement, le mal c'est qu'ils aient eu besoin de ce narcissisme pour se mettre à l'abri.


L'égoïsme peut  être une tentative pour protéger sa blessure comme on met les mains au-dessus de sa tête pour éviter une gifle.


Respecter ce n'est pas assimiler l'autre, c'est respecter sa différence, se réjouir de cette différence.


Une des formes de respect les plus vivifiantes consiste à dire à l'autre : "J'ai besoin de vous ".


En effet, rien n'est plus douloureux que le sentiment d'être "de trop", "bon à rien", "inutile".

 

Attention à l’incapacité à assumer l'humiliation.


L'homme moderne tient à l'honneur, à l'estime, à la considération plus qu'à la vie.

 

Il faut ajouter aussi que l'être humain éprouve de la difficulté à s'estimer lui-même.


Et cela pour la même raison qu'il en éprouve à estimer l’autre.


Il lui manque l'admiration.


Il voudrait pouvoir s'admirer sans restriction.


Or, ses "manques" lui sautent aux yeux.


Il réclame des autres et de lui-même une perfection qui n'existe pas en ce monde.


C'est souvent parce qu'on se juge soi-même de façon impitoyable que le jugement d'autrui devient si lourd.


L’HOMME MODERNE CHERCHE A COMPRENDRE LE SENS DE LA VIE


Cette aventure étonnante de la vie, d'où vient-elle ?


Où nous conduit-elle ?

 

Imaginez que vous vous réveillez un matin sur un navire en plein océan. "Qui m'a mis là ? Où va ce bateau ?"

 

A ces deux questions on vous répond : "Nous n'en savons rien... Ah si ! Nous savons qu'au bout du voyage la mort et le néant nous attendent !..."

 

Je suis sûr que même si la vie à bord est aménagée pour le mieux, nous ne serons pas résignés à n'avoir aucun éclaircissement sur le sens de l'expédition.

L’homme moderne se découvre passager de cet étrange vaisseau qu'est la Terre. 


Il se pose des questions : A quoi ce voyage rime-t-il ? Qu'est-ce que je peux bien faire là ? Qui donc nous y a mis ? Le hasard ? Ce mot ne donne pas la clef de l'énigme. Si, comme certains l'affirment paisiblement, nous venons de "rien", pourquoi serions-nous davantage que "rien" ?

 

Ce genre de questions peut tenailler avec insistance.


On instruit de tout, sur l’informatique, l’électronique, la physique, mais sur l'essentiel : rien, le flou complet.


Sur le fin mot des choses, le pourquoi de son existence, le pourquoi de sa présence sur cette planète... rien !


Des  philosophes insatisfaits ont imaginé des "grandes synthèses".


Marx et Freud ont proposé des théories qui, en réalité, ne disent rien sur le "pourquoi" de la vie. Une de ces deux théories s'est révélée meurtrière au-delà de l'imaginable.

 

L’homme moderne ne trouvera pas la paix tant qu'il n'aura pas trouvé d'éclairage aux questions fondamentales.


« Citadelle » : voici un des textes de Saint Exupéry qui peuvent fournir cet éclairage :


"Il se passe, au moment des grandes migrations, un phénomène singulier dans les basses-cours.


Les oiseaux domestiques sont alors comme aimantés par le grand vol triangulaire de leurs frères sauvages. Ils amorcent un bond inhabile qui échoue à quelques pas.


L'appel sauvage a frappé en eux avec la vigueur d'un harpon je ne sais quel vestige sauvage.


Et voilà les canards de la ferme changés pour une minute en oiseaux migrateurs.


Voilà que, dans cette petite tête dure où  circulaient d'humbles images de mares, de vers et de poulaillers, se développent les étendues continentales, le goût des vents du large et de la géographie des mers.


Et le canard titube de droite et de gauche dans son enclos de fil de fer, pris de cette passion soudaine dont il ne sait pas où elle le tire et de ce vaste amour dont il ignore toujours l'objet...


Cet appel qui t'a remué  tourmente sans doute tous les hommes.

Qu'elle se nomme le sacrifice, la poésie ou l'aventure, la voix est la même.

Mais la sécurité domestique a trop bien étouffé en nous la part qui pourrait l'entendre. Nous tressaillons à peine, nous donnons deux ou trois coups d'aile et retombons dans notre cour."


Que faire de cette faim inhérente à l'être humain ?


Détournée de son vrai but, elle s'offre quelques amuse-gueules.


On vénère une star de la chanson, une idole du sport.


Ces "trompe-la-faim", ces divinités de contrebande, peuvent, la déception venue, nous livrer au réflexe : "On ne m'y prendra plus !"

 

En chacun de nous s'affrontent  "animus" et "anima", disait Claudel.


"Animus"
, c'est notre côté organisateur, actif, transformateur du créé.

 
"Anima"
, c'est notre côté contemplatif, poète. 


"Animus" veut tout régenter. Il marginalise "Anima". Le fait de devenir cynique ou mal dans sa peau est un symptôme de cette frustration.

 

Qui éclairera l’homme sur la question "qui suis-je ?"


Ce sujet-là est tabou.


Il n'a pas sa place.


Il est maintenant rayé de la culture.

 

L’HOMME MODERNE A BESOIN DE S'INVENTER, DE SE CONFRONTER AU REEL


L’homme moderne se transforme en ordinateur qui emmagasine un savoir, un "prêt-à-penser".


Il ne se forme pas.


De plus, s’il reste sept à dix heures par semaine passif devant le petit écran, il risque un ramollissement de sa personnalité...


Les émissions dramatiques ou bouffonnes succèdent aux actualités sans lui laisser le temps de discerner la paille et le grain, de comprendre le sens des événements et de réagir.


C'est sans implication personnelle.


Est-ce bien "la vie" que l'on pense découvrir ainsi ?

Pour exister, il est nécessaire d'acquérir une mentalité de "pionnier" et non de "rentier".


Etre un homme, c'est accepter joyeusement de vivre dans un monde où rien ne s'obtient sans effort, sans travail...


Dans les sociétés du Tiers-Monde, les hommes sont mobilisés très tôt pour la survie de la famille. Ils vont chercher l'eau au puits. Ils doivent extraire la nourriture du sol par le travail. C'est pourquoi ils ne connaissent pas ce marasme des hommes de chez nous, trop repus, saturés d'ennui, comblés avant d'avoir eu le temps de désirer.


Dans nos sociétés d'abondance, il faut absolument trouver des terrains d'affrontement au réel.

L’affrontement n’est pas un combat belliqueux.


Le marin n'a pas de haine contre la mer lorsqu'il se mesure au mauvais temps.


La truite ne maudit pas les rapides qu'elle remonte à contre-courant.  Dans un lac calme, elle mourrait ! Il en est ainsi pour l'être humain.

 

Respecter vraiment quelqu'un, ce n'est pas dérouler sous ses pas le tapis rouge de la facilité. "Il n'y a qu'un homme qui ne m'a jamais trahi, c'est l'ennemi de mon ennemi".


Notre pire ennemi, c'est le "laisser-aller", la "médiocrité", l'attitude veule de ceux qui n'ont aucun élan, aucune passion.

 

Vivre a toujours été et sera toujours un défi.


C'est cela qui fait la grandeur de l'existence.


L'être humain ne s'accroche qu'à ce qui lui a coûté.


Dispenser une personne de responsabilités, c'est l'empêcher de se développer, c'est l'enterrer vivant.


A l'époque des cavernes, les hommes étaient déjà confrontés à la lutte pour la vie. Vaincre ou mourir.


Ceux qui survivaient croyaient viscéralement à l'importance de la vie...


Le taux de mortalité était, paraît-il, de 95 % durant  les dix premières années.

 

"Lutter" et "résister" sont des mots qu'il faut peut-être purifier de leur contenu historique.


Le combat se situe aujourd'hui surtout contre le nihilisme ou la débâcle des valeurs.


Il existe une mode qui réclame la "tolérance" à tout prix...


Il faut permettre aux hommes de développer au maximum leur potentiel de dynamisme, d'ingéniosité, de caractère, de résistance.


Là encore, bien sûr, une déviation est possible. L'ordre à tout prix engendre le laxisme. Le laxisme engendre l'ordre à tout prix.


Un proverbe latin dit : "La chance est chevelue sur le front et chauve par derrière." En effet, il faut la saisir à l'instant où elle se présente. L'accueillir trop mollement, à retardement, c'est la manquer.


Le problème du mal heurte de plein fouet les consciences des hommes.


Il doit être rappelé cette conviction élémentaire : le mal n'est pas là pour servir de thème à des conversations.


La seule réponse qu'on peut lui opposer consiste à le combattre, lui et ses conséquences. 


On parle de la mort massive de certains arbres. On dit : "C'est la synergie de plusieurs facteurs polluants".


De même, pour la mort physique ou spirituelle des humains, il existe une synergie de plusieurs influences mortifères.


Il appartient à tous de prendre part au chantier commun.

 

Bien des hommes sombrent dans une sorte de prostration lorsqu'ils découvrent d'un seul coup l'horreur du mal.


Le monde moderne n'offre plus les chemins de la méditation aux hommes giflés par l'horreur.

 

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29 février 2008 5 29 /02 /février /2008 20:14

undefinedHOMME MODERNE

 






L’homme moderne a besoin de considération, de respect, d'écoute....


Il a besoin qu'un grand souffle le sollicite, qu'un appel lui soit lancé, qu'un "sens à  la  vie" lui  soit proposé.


Il a besoin de pouvoir gérer sa vie de façon libre, autonome, d'être lui-même, de grandir à ses risques et périls.


- Que faire d'un sens à l'existence qui ne tient pas compte de l'homme réel ? Vous prétendez me  motiver, mais tout est sec, rigide, programmé comme un ordinateur.


- Pourquoi se battre sans cesse ? Pourquoi le règne de la compétition ? Pourquoi gagner ? Toujours gagner !... Gagner de l'argent, gagner du temps...


Si je ne suis rien pour personne, votre "lutte pour la vie" ne m'intéresse pas.


L’HOMME MODERNE A BESOIN DE CONSIDERATION, DE RESPECT, D'ESTIME


Les pannes de communication sont ressenties avec une douleur démesurée par de nombreuses personnes.


Certains savent "faire la part des choses". Ils sont devenus "réalistes".  On ne peut tout de même pas attendre des autres ce que l'on est si peu enclin à leur offrir.


D’autres n’ont pas eu le temps de se faire une carapace pour se protéger.


L’homme se voit inutile dans le regard de ceux qui le rejette.


Il se voit précieux dans le regard de ceux qui le respecte.


Reconnu, apprécié, il s'accepte tel qu'il est et peut se développer.


Nié, refusé, caricaturé, il ne sait plus comment s'accommoder de lui-même.


"Vous n'êtes qu'un bon à rien, vous êtes nul...".


Ces paroles de rejet peuvent s'incruster profondément dans l'inconscient et y creuser des failles redoutables.


L’homme accepte très mal de n'être pas "reconnu" dans sa différence, dans ce qui fait de lui un être unique.


De plus, il voit bien que ses défauts (insuffisance, caractère etc…) découragent l'admiration minimum qui pourrait le stimuler.


Des paroles dites "sans y penser" à certains moments de grande vulnérabilité peuvent provoquer en lui le désarroi, l'indifférence à tout, une névrose d'échec ou d'abandon.

Le soleil n'attend pas que le bouton de fleur s'ouvre pour lui donner lumière et chaleur.


C'est parce que le soleil lui donne sa lumière et sa chaleur que le bouton de fleur peut s'épanouir.


La violence est un "langage".


Cette violence a deux issues : extérieure ou intérieure.

. Extérieure (contre les autres) : cynisme, cruauté, mépris.
. Intérieure (contre soi-même) : jalousie, souffrance, dépression.


Il nous faut apprendre à déchiffrer ce "langage".


Il provient d'une attente déçue.


Attente démesurée sans doute.


La réponse à l'irrespect se nomme le mépris, le désengagement, le repli sur soi.


Nous sommes sans cesse tentés d'oublier cette urgence du respect.


L’homme moderne est devenu un mendiant de présence, d’attention et de respect.


Le mal, c'est le repli sur soi.


Mais pour tel ou telle, concrètement, le mal c'est qu'ils aient eu besoin de ce narcissisme pour se mettre à l'abri.


L'égoïsme peut  être une tentative pour protéger sa blessure comme on met les mains au-dessus de sa tête pour éviter une gifle.


Respecter ce n'est pas assimiler l'autre, c'est respecter sa différence, se réjouir de cette différence.


Une des formes de respect les plus vivifiantes consiste à dire à l'autre : "J'ai besoin de vous ".


En effet, rien n'est plus douloureux que le sentiment d'être "de trop", "bon à rien", "inutile".

Attention à l’incapacité à assumer l'humiliation.


L'homme moderne tient à l'honneur, à l'estime, à la considération plus qu'à la vie.

Il faut ajouter aussi que l'être humain éprouve de la difficulté à s'estimer lui-même.


Et cela pour la même raison qu'il en éprouve à estimer l’autre.


Il lui manque l'admiration.


Il voudrait pouvoir s'admirer sans restriction.


Or, ses "manques" lui sautent aux yeux.


Il réclame des autres et de lui-même une perfection qui n'existe pas en ce monde.


C'est souvent parce qu'on se juge soi-même de façon impitoyable que le jugement d'autrui devient si lourd.


L’HOMME MODERNE CHERCHE A COMPRENDRE LE SENS DE LA VIE


Cette aventure étonnante de la vie, d'où vient-elle ?


Où nous conduit-elle ?

Imaginez que vous vous réveillez un matin sur un navire en plein océan. "Qui m'a mis là ? Où va ce bateau ?" A ces deux questions on vous répond : "Nous n'en savons rien... Ah si ! Nous savons qu'au bout du voyage la mort et le néant nous attendent !..." Je suis sûr que même si la vie à bord est aménagée pour le mieux, nous ne serons pas résignés à n'avoir aucun éclaircissement sur le sens de l'expédition.

L’homme moderne se découvre passager de cet étrange vaisseau qu'est la Terre. 


Il se pose des questions : A quoi ce voyage rime-t-il ? Qu'est-ce que je peux bien faire là ? Qui donc nous y a mis ? Le hasard ? Ce mot ne donne pas la clef de l'énigme. Si, comme certains l'affirment paisiblement, nous venons de "rien", pourquoi serions-nous davantage que "rien" ?

Ce genre de questions peut tenailler avec insistance.


On instruit de tout, sur l’informatique, l’électronique, la physique, mais sur l'essentiel : rien, le flou complet.


Sur le fin mot des choses, le pourquoi de son existence, le pourquoi de sa présence sur cette planète... rien !


Des  philosophes insatisfaits ont imaginé des "grandes synthèses".


Marx et Freud ont proposé des théories qui, en réalité, ne disent rien sur le "pourquoi" de la vie. Une de ces deux théories s'est révélée meurtrière au-delà de l'imaginable.

L’homme moderne ne trouvera pas la paix tant qu'il n'aura pas trouvé d'éclairage aux questions fondamentales.


« Citadelle » : voici un des textes de Saint Exupéry qui peuvent fournir cet éclairage :


"Il se passe, au moment des grandes migrations, un phénomène singulier dans les basses-cours.


Les oiseaux domestiques sont alors comme aimantés par le grand vol triangulaire de leurs frères sauvages. Ils amorcent un bond inhabile qui échoue à quelques pas.


L'appel sauvage a frappé en eux avec la vigueur d'un harpon je ne sais quel vestige sauvage.


Et voilà les canards de la ferme changés pour une minute en oiseaux migrateurs.


Voilà que, dans cette petite tête dure où  circulaient d'humbles images de mares, de vers et de poulaillers, se développent les étendues continentales, le goût des vents du large et de la géographie des mers.


Et le canard titube de droite et de gauche dans son enclos de fil de fer, pris de cette passion soudaine dont il ne sait pas où elle le tire et de ce vaste amour dont il ignore toujours l'objet...


Cet appel qui t'a remué  tourmente sans doute tous les hommes.

Qu'elle se nomme le sacrifice, la poésie ou l'aventure, la voix est la même.

Mais la sécurité domestique a trop bien étouffé en nous la part qui pourrait l'entendre. Nous tressaillons à peine, nous donnons deux ou trois coups d'aile et retombons dans notre cour."


Que faire de cette faim inhérente à l'être humain ?


Détournée de son vrai but, elle s'offre quelques amuse-gueules.


On vénère une star de la chanson, une idole du sport.


Ces "trompe-la-faim", ces divinités de contrebande, peuvent, la déception venue, nous livrer au réflexe : "On ne m'y prendra plus !"

En chacun de nous s'affrontent  "animus" et "anima", disait Claudel.


"Animus"
, c'est notre côté organisateur, actif, transformateur du créé.

 
"Anima"
, c'est notre côté contemplatif, poète. 


"Animus" veut tout régenter. Il marginalise "Anima". Le fait de devenir cynique ou mal dans sa peau est un symptôme de cette frustration.

Qui éclairera l’homme sur la question "qui suis-je ?"


Ce sujet-là est tabou.


Il n'a pas sa place.


Il est maintenant rayé de la culture.

 

L’HOMME MODERNE A BESOIN DE S'INVENTER, DE SE CONFRONTER AU REEL


L’homme moderne se transforme en ordinateur qui emmagasine un savoir, un "prêt-à-penser".


Il ne se forme pas.


De plus, s’il reste sept à dix heures par semaine passif devant le petit écran, il risque un ramollissement de sa personnalité...


Les émissions dramatiques ou bouffonnes succèdent aux actualités sans lui laisser le temps de discerner la paille et le grain, de comprendre le sens des événements et de réagir.


C'est sans implication personnelle.


Est-ce bien "la vie" que l'on pense découvrir ainsi ?

Pour exister, il est nécessaire d'acquérir une mentalité de "pionnier" et non de "rentier".


Etre un homme, c'est accepter joyeusement de vivre dans un monde où rien ne s'obtient sans effort, sans travail...


Dans les sociétés du Tiers-Monde, les hommes sont mobilisés très tôt pour la survie de la famille. Ils vont chercher l'eau au puits. Ils doivent extraire la nourriture du sol par le travail. C'est pourquoi ils ne connaissent pas ce marasme des hommes de chez nous, trop repus, saturés d'ennui, comblés avant d'avoir eu le temps de désirer.


Dans nos sociétés d'abondance, il faut absolument trouver des terrains d'affrontement au réel.

L’affrontement n’est pas un combat belliqueux.


Le marin n'a pas de haine contre la mer lorsqu'il se mesure au mauvais temps.


La truite ne maudit pas les rapides qu'elle remonte à contre-courant.  Dans un lac calme, elle mourrait ! Il en est ainsi pour l'être humain.

Respecter vraiment quelqu'un, ce n'est pas dérouler sous ses pas le tapis rouge de la facilité. "Il n'y a qu'un homme qui ne m'a jamais trahi, c'est l'ennemi de mon ennemi".


Notre pire ennemi, c'est le "laisser-aller", la "médiocrité", l'attitude veule de ceux qui n'ont aucun élan, aucune passion.

Vivre a toujours été et sera toujours un défi.


C'est cela qui fait la grandeur de l'existence.


L'être humain ne s'accroche qu'à ce qui lui a coûté.


Dispenser une personne de responsabilités, c'est l'empêcher de se développer, c'est l'enterrer vivant.


A l'époque des cavernes, les hommes étaient déjà confrontés à la lutte pour la vie. Vaincre ou mourir.


Ceux qui survivaient croyaient viscéralement à l'importance de la vie...


Le taux de mortalité était, paraît-il, de 95 % durant  les dix premières années.

"Lutter" et "résister" sont des mots qu'il faut peut-être purifier de leur contenu historique.


Le combat se situe aujourd'hui surtout contre le nihilisme ou la débâcle des valeurs.


Il existe une mode qui réclame la "tolérance" à tout prix...


Il faut permettre aux hommes de développer au maximum leur potentiel de dynamisme, d'ingéniosité, de caractère, de résistance.


Là encore, bien sûr, une déviation est possible. L'ordre à tout prix engendre le laxisme. Le laxisme engendre l'ordre à tout prix.


Un proverbe latin dit : "La chance est chevelue sur le front et chauve par derrière." En effet, il faut la saisir à l'instant où elle se présente. L'accueillir trop mollement, à retardement, c'est la manquer.


Le problème du mal heurte de plein fouet les consciences des hommes.


Il doit être rappelé cette conviction élémentaire : le mal n'est pas là pour servir de thème à des conversations.


La seule réponse qu'on peut lui opposer consiste à le combattre, lui et ses conséquences. 


On parle de la mort massive de certains arbres. On dit : "C'est la synergie de plusieurs facteurs polluants".


De même, pour la mort physique ou spirituelle des humains, il existe une synergie de plusieurs influences mortifères.


Il appartient à tous de prendre part au chantier commun.

Bien des hommes sombrent dans une sorte de prostration lorsqu'ils découvrent d'un seul coup l'horreur du mal.


Le monde moderne n'offre plus les chemins de la méditation aux hommes giflés par l'horreur.

 

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28 février 2008 4 28 /02 /février /2008 20:11

undefinedSOUFFRANCE

 








Les souffrances du temps présent ne sont pas pires que celles d'il y a deux ou trois mille ans, mais l'être humain est devenu plus vulnérable, plus fragile.


Nous pouvons braquer le projecteur sur la part inachevée du monde.


Nous pouvons porter notre regard sur cette part du réel où l'homme sabote la création, ajoute la haine à la haine, le malheur au malheur.


Nous pouvons aligner toutes les horreurs commises sur la terre.


Notre dossier comportera des chiffres vertigineux : six millions de juifs, dix millions de soviétiques, cinq millions de chinois, trois millions de cambodgiens.....


Nous évoquerons le calvaire particulier de tel ou telle pendant sa vie entière.


Voilà la clé du mystère de nos destinées : le mal.


L'humanité, dans son ensemble, évolue vers une reconnaissance de la supériorité du respect sur le mépris, mais chacun est invité à reprendre ce choix à son compte.


L'évolution d'un seul individu peut prendre un temps considérable, une vie entière.


Le retour à la barbarie est latent à chaque instant de l'Histoire.


La liberté est l'objet d'une conquête.


L'homme est invité à apprendre à se libérer par une recherche laborieuse de la vérité :


" La vérité vous rendra libres".


Etre vrai pour être libre voilà le trajet incontournable d'une longue évolution.


Qui parle d'évolution, parle de tentatives, d'expériences et aussi de "ratés" inévitables.


L'abeille qui aspire à sortir d'une bouteille se cogne plusieurs fois aux parois.


De même, chaque être humain apprend, par ses erreurs mêmes, à avancer dans la bonne direction.


Si l'homme perd de vue sa petitesse, il est tenté d'établir un procès d'intention.


Il oublie qu'il n'a pas une vision d'ensemble.


Devant l'ampleur du mal, nombreux sont ceux qui sombrent. Ils ajoutent à une situation, déclarée totalement absurde, la révolte et le désespoir.


L'inégalité des malheurs des hommes peut nous poser question.


L'inégalité de nos réponses à ces malheurs est beaucoup plus troublante.


Pourquoi n'ai-je pas défendu celui-là qui est accusé sans preuves ?


Pourquoi ai-je gardé le silence tandis que l'on diffamait un collègue ?


C'est en chacun de nous, dans nos actes et dans nos omissions, qu'il faut chercher la clé de l'origine du malheur du monde.


L’expérience crie que le mal est d'une puissance effrayante.


Nous pouvons faire reculer l'horreur.


La fraternité peut gagner du terrain sur l'indifférence.


La tendresse peut gagner du terrain sur la cruauté, comme les terres de Hollande gagnent sur la mer.


La souffrance est un appel.


Soyons attentifs à ce qui blesse le regard, à ce qui gifle la conscience.


A cette parole qui fait mal.


Soyons très attentifs à cette part précise de souffrance dont nous sommes responsables.


C'est peut-être là que nous trouverons notre place.


Ne prétextons pas trop vite: "Cela me dépasse. Je ne peux rien faire".


Que savons-nous des possibilités d'agir qui nous sont offertes?


Le chantier est à la mesure de la détresse humaine : immense !


Nous n'avons que l'embarras du choix et l'invitation à développer tous les talents requis.


Il n'y a peut-être plus beaucoup de terres vierges à explorer mais une civilisation nouvelle est à bâtir.


Une partie de l'humanité est démunie, blessée, douloureuse, une autre est aigrie du fait de toutes ses potentialités non exploitées.


Il nous sera demandé compte  de tous les talents que nous avons enfouis. Nous les avions reçus pour les autres, qu'en avons-nous faits ?


Dans "La chute", Albert Camus évoque un homme qui n'a pas tourné la tête en entendant derrière lui le bruit d'un corps qui tombait à l'eau et se noyait peut-être.


Toute sa vie en a été gâchée.


Renaître, gagner du terrain sur la haine, sur les matérialismes qui nous menacent.


La lutte pour la vie est nécessaire pour que l'homme ne s'enfonce pas dans une molle satisfaction.


Les saumons ne demeurent vivants que dans la mesure où ils affrontent des rapides à contre-courant !


Il en va de même pour les humains.

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27 février 2008 3 27 /02 /février /2008 20:13

RAPIDITÉundefined

 

 






Depuis quelques années, il y a un décalage entre la vitesse à laquelle progressent et s’appliquent les découvertes et le temps nécessaire à la réflexion.


Nous avons du mal à penser le changement.


Ce dernier est si rapide que nous n’avons pas le temps de forger les concepts qui permettraient de rendre déchiffrable, lisible, la réalité nouvelle.


La technique va désormais trop vite pour les consciences.


Les changements ont été plus rapides que la pensée.


C’est ce retard qu’il s’agit maintenant de combler.


Ce n’est pas la technique qui nous livrera le sens de la vie.

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26 février 2008 2 26 /02 /février /2008 20:17

undefinedCHANGER

 







Changer ou être changé, voilà une problématique récurrente dans le monde du travail.


Vaste programme puisque l’entreprise doit sans cesse changer si elle veut survivre et ne pas disparaître.


Avant tout, postulat de base : on ne peut pas changer les autres.


La seule personne que l’on peut éventuellement changer c’est soi.


Alors quoi faire ?


Trois règles :


Règle n°1
 :

Se connaître soi-même. Essayer de comprendre comment l’on fonctionne, quels sont ses ressorts, ses désirs, ses points forts et ses points faibles.


Règle n°2
 :

Apprendre à écouter. Ne pas chercher à entrer le discours de l’autre dans son mode de pensée, mais apprendre à comprendre et décrypter son mode de pensée, son affectivité.


Règle n°3
 :

Adapter son discours (et donc son mode de pensée, au moins dans la forme) à celui de son interlocuteur. Ecouter et laisser parler le silence. Parler le même langage, le sien. Ne pas faire perdre la face à son interlocuteur, lui préserver une porte de sortie, le mettre en valeur.


Il ne s’agirait pas de changer intrinsèquement : tout se résumerait au processus de communication.


L’adapter, le modifier, s’appuyer sur ses points forts, tout en gommant les points faibles identifiés – en les acceptant cependant.


Pas de reniement de soi, donc pas de frustration, d’aigreur ou d’amertume.


Attention à ne pas chercher à travestir sa personnalité, on court à l’échec.


On sent bien là les limites.


La frontière est ténue avec la volonté d’être ce que l’on n’est pas. Car la communication ne se limite pas au langage verbal, elle comprend la multitude des signes qui parlent et sont interprétés.


Mais cela ne signifie pas changer en profondeur, changer ses valeurs.


Etre vigilant sur tous ces points !


On en oublie que tout commence par la connaissance de soi.


Il est donc important d’y revenir, pour ne pas se perdre.


Pour comprendre l’autre et communiquer avec lui, il faut donc déjà se connaître, mais aussi s’appuyer sur ce que l’on aime chez les autres.


A force de dialogue, une fibre commune peut servir de base.


L’entreprise ne demande pas de créer une amicale, mais un environnement de travail efficient, et l’efficience passe par le fait d’être soi-même.


Il est difficile de changer.


Mais on peut mieux communiquer, comprendre et se faire comprendre, si l’on accepte tout simplement d’écouter.


Et c’est aujourd’hui le drame de notre monde où plus personne n’écoute.

   

 

 

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25 février 2008 1 25 /02 /février /2008 20:20

ESPÉRANCEundefined

 







Tout au long des jours, l’homme a de nombreuses espérances – les plus petites ou les plus grandes –, variées selon les diverses périodes de sa vie.


Parfois il peut sembler qu’une de ces espérances le satisfasse totalement et qu’il n’ait pas besoin d’autres espérances.


Dans sa jeunesse, ce peut être l’espérance d’un grand amour qui le comble ; l’espérance d’une certaine position dans sa profession, de tel ou tel succès déterminant pour le reste de la vie.


Cependant, quand ces espérances se réalisent, il apparaît clairement qu’en réalité ce n’était pas la totalité.


Il paraît évident que seul peut lui suffire quelque chose d’infini, quelque chose qui sera toujours plus que ce qu’il ne peut jamais atteindre.


En ce sens, les temps modernes ont fait grandir l’espérance de l’instauration d’un monde parfait qui, grace aux connaissances de la science, semblait être devenu réalisable.                                                        


L’’espérance d’un monde meilleur.


Cela semblait finalement l’espérance, grande et réaliste, dont l’homme avait besoin.


Elle était en mesure de mobiliser – pour un certain temps – toutes les énergies de l’homme ; ce grand objectif semblait mériter tous les engagements.


Mais au cours du temps, il parut clair que cette espérance s’éloignait toujours plus.


Il paraît évident que l’homme a besoin d’une espérance qui va au-delà.

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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 13:12

Foucault2.jpgHAINE

 






Prenons un des mots à la mode : ils ont « la haine ».


D’où vient-elle ?


Elle ne naît pas spontanément dans le cœur d’un enfant, la « haine ».


Elle naît du sentiment de se trouver de l’autre côté des choses, de la vie, du bien.


Du mauvais côté d’une frontière.


Du mauvais côté des murs de séparation, murs symboliques ou murs réels.


C’est quoi le contraire de la haine?


Eh bien, figurez-vous, c’est le respect.


Voilà un bien grand mot !


Un gros mot, pour ainsi dire.


À faire se plier en quatre de rire les forces de l’ordre comme celles du désordre.


Vous voulez mettre du respect là-dedans ?


Et si on essayait ?


Si on prenait, pour une fois, le parti de rechercher la source de ces maux et de ces mots négatifs dans l’image de soi ?


Image de soi ?


Psychologie de bazar !


Non ; quelqu’un qu’on ne respecte pas :

Et il est en route pour la haine.

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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 07:54

dune.jpgSOLITUDE

 

 

 




Nous assistons à une métamorphose du travail humain qui n’a pas de précédent dans l’histoire de l’humanité : la substitution inéluctable des ressources de la pensée à celles de la force physique.

 

Par rapport à la force physique, la dimension solitaire caractérise la mobilisation des ressources de la pensée.

 

Il en a toujours été ainsi, mais cela n’affectait pas jusque-là le travail, dans lequel les activités de la pensée ne concernaient qu’une minorité, des encadrants et des experts.

 

Des autres salariés, largement les plus nombreux, était essentiellement attendu un déploiement de puissance physique et d’expertise manuelle sur un même lieu, dans un même temps, et pour un même objet.

 

L’union faisait la force du collectif.

 

Les salariés, nombreux, étaient facilement interchangeables.

 

Chacun se considérait comme l’égal de son compagnon de labeur.

 

Une solidarité en résultait.

 

A l’intérieur de l’équipe, les moins performants étaient souvent protégés.

 

Le salarié en difficulté allait voir son délégué.

 

Il n’en est pas de même du travail immatériel, susceptible de s’exonérer des contraintes de lieu, de temps et d’action, dont la richesse provient de la spécificité de personnes non interchangeables.

 

On travaille en réseau de salariés juxtaposés, souvent plus solitaires que solidaires.

 

Des équipes plus réduites avec des objectifs très précis.

 

La performance devient individuelle et connue de tous.

 

La dimension solitaire du travail se traduit par une propension de la personne en difficulté et dont les compétences sont insuffisantes à entrer dans une logique de culpabilité individuelle.

 

Le salarié en difficulté fait désormais appel à son médecin.

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24 février 2008 7 24 /02 /février /2008 07:06

undefinedPAROLE DE SAGE

 






« Qui est sage ?


Celui qui trouve quelque chose à apprendre de chaque être humain. »

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Relations Humaines

"La grandeur d'un métier est peut-être avant tout, d'unir les Hommes.

Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des Relations Humaines.

En travaillant pour les seuls biens matériels, nous batissons nous-mêmes notre prison, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre."


                                                                                                                                       Antoine de Saint- Exupéry 

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