PAROLE DE SAGE
« Le corps grandit en prenant de la taille.
L’esprit grandit en perdant de la hauteur. »
(Christian Bobin)
PAROLE DE SAGE
« Le corps grandit en prenant de la taille.
L’esprit grandit en perdant de la hauteur. »
(Christian Bobin)
UN CHEMIN EXIGEANT
Un chemin très certainement à contre-courant : il s’agit de faire silence, dans une société du bruit, de vivre l’immobilité au cœur de l’agitation, de se tenir dans l’instant présent dans un univers ou tout nous pousse à rejeter la tradition et à nous projeter dans l’avenir.
Un vrai pari, c’est vrai, mais dont un nombre grandissant de nos contemporains a soif.
MAI 68
Dans les années 68, il était « interdit d’interdire », il ne fallait pas frustrer l’enfant, ne rien décider à sa place, le laisser choisir.
Ne jamais appeler au dépassement, ne jamais poser de limite.
On a fait de l’homme moderne un objet, parmi d’autres, de consommation, qui se réduit à ses besoins matériels.
La vérité n’est plus définie que par son propre ressenti.
Il est surtout préoccupé de soi, replié sur soi ; à l’écoute de ses envies, en quête de son petit bonheur.
Seules comptent les revendications de son ego, de sa propension à vouloir avoir plus, pouvoir plus.
Alors que la voie du bonheur est toute autre : utiliser de moins en moins les autres à son profit, être de plus en plus présent à eux pour eux-mêmes.
PAROLE DE SAGE
« Si tu n’es pas un élément de la solution, tu es un élément du problème. »
CROISSANCE
Tout le salut viendra de la croissance : depuis plus de trente ans qu’on nous le dit, en courant après cette croissance qui se dérobe.
Plus de trente ans que des petites voix s’élèvent – parmi les sarcasmes – pour rappeler que les arbres ne montent pas jusqu’au ciel.
Et qu’après la croissance, le temps de la sobriété est venu.
A l’échelle du monde comme à celui de nos sociétés.
Courageux, celui qui le dira !
RELATIONS HUMAINES
Surprenante jeunesse !
Témoignages entendus ces jours-ci, à l’autre bout du monde :
« Tout le monde est prêt à rendre service, à vous parler, à sourire, ce n’est quand même pas tous les jours que cela arrive : ça simplifie drôlement les relations humaines. »
«L’espérance nous libère de la superficialité, de l’apathie et de l’égoïsme qui mortifient nos vies et enveniment les relations humaines ».
SENS DE LA VIE
On dit que notre époque est superficielle, qu’elle manque de profondeur, qu’elle sonne le toc et le creux. Ce n’est pas faux.
Tout semble fait, au royaume triomphant de notre « modernité » consumériste, pour nous assigner à la périphérie de nous-mêmes.
Les sollicitations frénétiques, les vomissements d’images, sons, bruits, néons et néant, « tubs » et pubs, strass et paillettes dont nous sommes la cible nous jettent littéralement dans la superficialité.
Comme si le matérialisme contemporain s’ingéniait à nous faire perdre la clef de l’essentiel, de ce qui donne sens à la vie.
L’homme ne peut pas vivre dans la seule « horizontalité » des biens matériels.
Sans « verticalité » ni transcendance, l’homme se perd, ne sait plus qui il est, perdu dans un monde littéralement insignifiant.
BONHEUR
Le dix-neuvième siècle croyait au progrès, le vingtième à la croissance.
Notre époque, experte, comptable et statisticienne, s’interroge sur la mesure du bonheur.
On peut bien sûr hausser les épaules.
On peut aussi espérer qu’une société qui commence à penser que le bonheur et la croissance sont distincts n’est peut-être pas si malade que cela.
Car, finalement, y a-t-il plus important que le bonheur ?
N’est-ce pas ce à quoi nous aspirons tous, pour nous-mêmes et peut-être plus encore pour ceux que nous aimons, pour nos enfants ?
GESTION DU TEMPS
Et si la gestion du temps était la première urgence ?
Quelle hâte !
Quelle impatience !
Tout tout de suite ?
Il y a là-dessous comme une peur de manquer, une peur du temps.
Cela va finir par nous rendre tous anxieux.
UN DICTIONNAIRE, UN SAVON, UNE BROSSE A DENTS
Un dictionnaire pour ne pas oublier que l’homme est un roseau pensant, pour garder l’agilité et la liberté d’esprit, le goût et le sens du mot juste, pour mettre de l’ordre dans sa pensée et peut-être aussi parfois ouvrir une porte au rêve.
Un savon et une brosse à dents, pour garder dans les plus petites choses la dignité, le respect que l’on doit à soi-même et aux autres, pour ne pas sombrer dans le désespoir et le mépris de soi.
Prendre soin et de l’esprit et du corps.
Ces trois mots ont été entendus dans la nuit du 2 au 3 juillet 2008.
En les disant, Ingrid Betancourt a résumé sa longue lutte pour rester une femme debout, pour que ni la folie, ni la violence ni la volonté d’avilir n’aient le dernier mot.
Elle a résumé sa lutte pour la liberté intérieure, gage de toute libération et de toute liberté.
"La grandeur d'un métier est peut-être avant tout, d'unir les
Hommes.
Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des Relations Humaines.
En travaillant pour les seuls biens matériels, nous batissons nous-mêmes notre prison, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre."
Antoine de Saint- Exupéry