25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 19:27
RECONCILIÉ AVEC SOI-MEME

GEORGES BERNANOS






L’espèce de méfiance

que j’avais de moi, de ma personne,
vient de se dissiper, je crois, pour toujours.

Cette lutte a pris fin.


Je ne la comprends plus.


Je suis réconcilié avec moi-même,

avec cette pauvre dépouille.

Il est plus facile que l’on croit de se haïr.


La grâce est de s’oublier.
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25 août 2008 1 25 /08 /août /2008 03:25

CONFIANCE

 

 






La confiance naît de la connaissance et de l’évaluation dans le temps du comportement responsable de chaque personne.

 

Elle est acquise dans la reconnaissance de la vérité qui réside dans les idées de chacun, et est aisément perdue lorsqu’il y a contradiction entre les paroles et les actes.

 

La confiance réside au cœur de toute relation personnelle ou professionnelle réussie et durable.

 

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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 19:28
INTÉRIORITÉ






Dans le monde actuel, nous nous contentons de vivre avec des mots, avec des catégories apprises, une discipline, un certain nombre de choses très extérieures dans lesquelles nous pouvons nous mouvoir pendant des années.. mais pas pour toujours !

Il est très important de retrouver le dedans et de reconstruire de l’intérieur.

Il nous faut retrouver ce qui fait la réalité intérieure de notre vie.


Certes, nous pouvons vivre pendant des années, lancés par ce que nous avons vécu un jour et ensuite nous laisser emporter passivement par la vie, par les choses à faire.

Il y a tant à faire dans la vie que nous oublions souvent le temps de vivre !

Nous pouvons très bien être emportés pendant des années, dans cette vie-là et le jour où, de notre fait, parce que nous n’en avons plus la force ou du fait des autres - parce que nous ne les intéressons plus - nous nous retrouvons vides, plantés là en pensant : « Tiens, j’ai vécu pendant des années, comme c’est vite passé ! Qu’est-ce que j’ai vécu ? » Nous ne savons plus trop !

C’est pourquoi il paraît si important de retrouver quelque chose du dedans.


Reconstruire la vie du dedans c’est chercher, en soi, la source.

La recherche en soi, pas dans les autres.

Creuser à travers nos carapaces d’habitude, d’indifférences, de défenses sécrétées après de trop grandes souffrances.


Redécouvrir la simplicité qui ne prend pas au sérieux nos comédies de personnages préoccupés d’eux-mêmes et de l’effet qu’ils produisent sur les autres, préoccupés de leurs intérêts ou du regard des autres.

Retrouver l’instinct de la présence et de la juste manière d’être.


Devenir libre.

Libre du souci de soi-même et libre du regard et du jugement des autres.

Nous vivons à la surface de nous-mêmes.

Nous mettons notre fierté dans notre vanité, nos vêtements, nos signes extérieurs.

Nous pensons ainsi imposer notre présence et être respectés.

Mais nos efforts sont sans cesse réduits à rien dés que nous sommes pris en défaut ou critiqués, dès que nous avons l’impression que d’autres font mieux que nous ou en font moins et sont mieux considérés.

L’opinion des autres nous importent plus que la valeur de nos actes par eux-mêmes.

Nous restons jaloux de notre influence, de notre personnage, des autres.


Nous sommes entièrement dépendants du regard des autres : s’il est sympathique, nous sortons de nous-mêmes, mais dès qu’il change, nous rentrons en nous-mêmes. Nous cherchons à plaire aux autres. Nous nous accrochons au regard et à l’opinion des autres.

Nous nous retrouvons prisonnier de nous-mêmes.


Il faut donc en finir avec ce moi encombrant et encombré qui s’interpose sans cesse entre les autres.

Apprendre à ne plus se préoccuper de nous-mêmes, y compris de notre propre perfection.

Tout devient alors secondaire.


Ne plus se regarder vivre : voilà la vraie transformation.
 
Les anciens nous disaient : « Fais ton devoir, ce que pensent les autres, ce que les autres jugent de toi, ne t’en occupe pas. Obéis ! »

Voilà l’important : quand nous commençons à sortir un peu de nous-mêmes, de notre propre avantage, tout le reste nous est donné.

Alors quelque chose commence à changer dans la vie. Nous devenons moins crispés, moins impatients, moins fébriles, moins angoissés.


Il faut absolument se vider de tout ce qui encombre son espace extérieur.

L’humilité ne consiste pas à se mépriser, à se mettre dans un trou de souris, selon l’expression de Bernanos, mais à ménager un espace où nous n’occupons pas le devant de la scène, où nous n’empêchons pas les autres d’entrer.


Pour garder le sens de l’Homme, il faut rester humble et ne pas se prendre au sérieux ; ne pas miser toute sa vie sur soi-même, ses prévisions, ses richesses, ses objets, ses prérogatives, ses désirs - l’orgueil, la jalousie, l’envie. C’est parce que nous tenons à tout cela que nous ne cessons de créer des conflits ridicules qui dégénèrent en rancunes tenaces et brisent nos meilleures intentions. 

Il faut maintenir, dans sa vie, un certain détachement.

A force de vivre à fleur de peau, en surface, les choses prennent toujours un ton dramatique et nous empêchent de retrouver la paix sans laquelle il n’y a pas de dépassement possible des conflits.

Prendre des distances, du recul.

Pourquoi les conflits naissent-ils ?

Neuf dixièmes des conflits qui nous opposent sont des conflits d’interprétation, de vrais malentendus.


Que de jugements hâtifs et superficiels empoisonnent nos équipes, et « tuent » parfois les personnes !

Un peu de politesse, un peu d’humanité pourrait changer beaucoup le climat de notre existence commune.

Seule la confiance peut bâtir la vie ensemble.

Espérer contre toute espérance.

En tout premier lieu une consigne : celle du désintéressement.

En second lieu à éviter : orgueil, recherche d’un sur-moi, qui cachent une volonté de domination.

Si nous avions une véritable intériorité, nous serions capable de prendre nos distances par rapport à beaucoup de conflits qui naissent de l’incompréhension, parce que nous n’écoutons pas vraiment, que nous ne prenons pas le temps, que nous jugeons les gens sur leurs apparences.

L’intériorité c’est la démarche qui consiste à aller au cœur des choses, ou si l’on veut, à comprendre les choses du dedans.

C’est trouver sa liberté intérieure.

C’est savoir rassembler ses facultés au moment où la pression extérieure le nécessite.

C’est enfin découvrir une compréhension et une confiance sans limites, trouver enfin ce qui donne sens à la vie : Qui est la lumière et le salut.

Alors, nous n’avons plus rien à craindre, ni personne.
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24 août 2008 7 24 /08 /août /2008 08:41

CODE DE DÉONTOLOGIE POUR MANAGER

 

 

 



Il existe de nombreux codes de déontologie : médecins…

 

Il serait intéressant que soit pro­posé un code de déontologie pour les managers sous forme de dix règles :

 

1. Principe général de base : respect de la dignité des personnes ;

 

2. Devoir de loyauté ;

 

3. Devoir d’exemplarité ;

 

4. Obli­gation de dignité ;

 

5. Obligation de réserve ;

 

6. Incompatibilités diverses ;

 

7. Devoirs de collabora­tion et de confraternité ;

 

8. Devoir de conseil ;

 

9. Devoir de formation permanente ;

 

10. Devoir de discré­tion et de secret professionnel.

 

Et toujours, le respect, le respect, le respect…

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23 août 2008 6 23 /08 /août /2008 09:01
L’HOMME CHEZ NIETZSCHE ET TEILHARD DE CHARDIN






Le premier, est un champion de l’humanisme athée moderne. Le second est un des représentants les plus éminents de l’humanisme religieux chrétien.


Il est intéressant, après avoir analysé leurs conceptions, dans leurs intuitions et leurs lignes de force essentielles, de les confronter.

Les interrogations et les recherches de l’homme sur lui-même ne datent pas d’aujourd’hui, mais il est vrai de dire que depuis quelques décennies elles ont pris une forme plus vive et plus inquiète.

Malgré le « Connais-toi, toi-même », inscription gravée au fronton du temple d’Apollon à Delphes et que Socrate avait choisi pour devise, la pensée antique a commencé par consacrer l’essentiel de sa réflexion au monde et à la nature.

Avec la pensée juive et  l’avènement du christianisme, l’homme va entrer davantage dans le souci de la réflexion humaine. Au Moyen Age, et longtemps encore dans les grandes Universités de l’époque, c’est la Théologie qui occupera le premier rang dans la hiérarchie des sciences et les préoccupations des penseurs.

Ce n’est guère qu’au XIXè siècle que l’Anthropologie fera irruption dans le champ du savoir, jusqu'à polariser l’essentiel des interrogations et des recherches philosophiques.

Feuerbach, philosophe allemand du XIXè siècle (1806-1872), va être un des artisans les plus célèbres de cette mutation des préoccupations de la réflexion humaine en proclamant que la quête de Dieu n’est au fond qu’une quête de l’homme qui s’ignore dans son essence la plus secrète.

Ce n’est pas l’homme, dira-t-il, qui est créé à l’image de Dieu, mais c’est Dieu que l’homme crée à son image en projetant hors de lui, dans un être mythique, le meilleur de lui-même.

A partir de Feuerbach, tout un immense courant de pensée va se développer, visant non seulement à dévoiler et à expliciter l’essence cachée de l’homme, mais encore à oeuvrer à sa désaliénation, à sa libération et à sa promotion pour qu’il réalise individuellement et collectivement sa plénitude humaine.

Nous venons de citer Feuerbach, en le considérant comme le père de l’humanisme moderne, mais d’autres noms viennent à l’esprit :

1. En premier lieu, bien sûr Marx. Pour lui, rien ne vient d’en haut. L’homme a le pouvoir de se libérer de toutes ses entraves, de toutes ses aliénations. Il peut, à travers le chemin de la Révolution, marcher vers l’avènement d’une Cité nouvelle, la Cité radieuse de la société communiste où tous et chacun seront comblés selon leurs besoins et épanouis selon leurs capacités. On a vu la mise en œuvre de cette philosophie et les désastres occasionnés.
 
2. Nietzsche, le prophète de la mort de Dieu et de l’avènement du surhomme. Nous y reviendrons.
 
3. Freud, pour qui l’homme, dont il dévoile le secret, n’est pas l’homme social aliéné de Marx, mais l’homme des profondeurs, aux pulsions enfouies dans son inconscient, qui doit se libérer de tous les tabous, de tous ses complexes. Il pourra ainsi accéder à la liberté intérieure, à la réconciliation heureuse avec lui-même et avec les autres. Malgré quelques variantes, il donne le même type de réponse que Feuerbach, Nietzsche ou Marx à la question ontologique première sur l’homme « Qui suis-je ? »  L’homme est un être qui émerge de la nature dont il est une forme particulière, mais il n’y a rien en lui de transcendant. Son épanouissement et son bonheur s’arrêtent aux frontières de la mort.
 
4. Sartre, pour qui l’homme est un être qui apparaît dans le monde sans raison et sans justification. Il est « jeté - là - au monde dans une « existence », mais il est tout de même porteur d’une richesse étonnante, merveilleuse même, la liberté. Grâce à elle, il va pouvoir se construire à son gré, il va devenir ce qu’il décidera de se faire. A la question : « Qui suis-je ?, Quel est mon avenir ? », Sartre répondra : « Rien au dessus de toi n’a fixé ta nature et ton destin.. ; a toi d’inventer tes valeurs, ta morale, ton bonheur. Ta liberté sans contraintes, sans limites, voilà ta grandeur ». Mais si l’interlocuteur insatisfait poursuivait son interrogation : « Pourquoi suis-je jeté là au monde ? », Sartre répondait : « Là se trouve l’absurde. »

Mais jamais n’arrive la réponse à cette question séculaire : «  La mort n’est - elle pas le mur contre lequel viennent se briser toutes les utopies concrètes ? »

Nombreux sont les courants de pensée qui cherchent également à expliquer l’homme, son identité, son avenir.

Les courants de type scientiste et positiviste, élaborés par de grands savants comme Jérome Monod, Jean Rostand ou Claude Lévi-Strauss.

Qui est l’homme pour chacun d’eux ?

· Un être de la nature fruit du hasard et de la nécessité.
· Le mystérieux assemblage de lois et de structures dont on ignore tout de l’origine et de la finalité.

Il y a aussi des philosophes comme Kierkegard, Gabriel Marcel, Mounier et Maritain, des écrivains comme Boris Pasternack ou Soljenitsine, Mauriac et Bernanos, des grands poétes comme Claudel ou Péguy, des savants comme Sakkarov ou Leprince Ringuet. Et puis, bien sûr, il y a Pierre Teilhard de Chardin.

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Pourquoi choisir  Nietzsche et Teilhard de Chardin ?


Nietzche incarne le fol espoir de l’homme moderne, secrètement avide de se dépasser lui-même, avec ses seules forces, de devenir « Surhomme - dieu », convaincu que le vieux Dieu des chrétiens est bel et bien fini, qu’il est mort.

Teilhard, convaincu que la grande dérive de la pensée occidentale vers l’humanisme athée, était due pour une part aux déficiences de la pensée et de la vie des chrétiens. Il fait apparaître un homme qui est appelé à s’identifier et à se réaliser dans l’homme - Dieu, le Christ.


LA VISION NIETZSCHEENNE DE L’HOMME : LE SURHOMME


La pensée de Nietzsche se révèle étonnamment moderne : ce qu’il pressentait, le déclin du christianisme, ce qu’il prophétisait, à savoir « l’homme - post chrétien », la vision de l’homme nouveau.

Né en 1844, Nietzsche, acquiert la conviction que le christianisme n’est qu’un ensemble de traditions familiales. Sa recherche s’oriente vers une analyse critique, radicale du christianisme qui l’entoure et de l’homme - chrétien qu’il a engendré puis vers un effort incessant et douloureux, dramatique même, pour dessiner les contours d’un nouveau type d’homme : l’homme à venir, le « surhomme » de demain.

La partie la plus élaborée  de son œuvre est la partie critique. Il tente de démontrer les méfaits et les perversions que le christianisme a engendré dans l’homme. Selon Nietzsche, le christianisme se présente comme un refus de la vie conjoint à la projection du sens de l’existence dans une autre vie meilleure que la première. Ce monde-ci est une prison dont il faut s’évader et il faut chercher le salut dans un « arrière - monde » invisible. En agissant ainsi, le christianisme a déplacé le centre de gravité de l’homme. Il l’a arraché de son lieu naturel, qui est ce monde-ci, pour le projeter en Dieu. Une scission tragique est alors introduite dans l’homme qui est partagé entre le monde dans lequel il vit et qui lui est interdit et un au-delà qui est une pure illusion.

En fait ce « non à la vie » caractérise l’homme chrétien.

« Je vais vous énoncer trois métamorphoses de l’esprit : comment l’esprit devient chameau, comment le chameau devient lion et comment le lion devient enfant. » (Ainsi parlait Zarathoustra)

. L’esprit chameau. L’homme se charge des fardeaux les plus pesants, ceux de la morale et de leurs substituts modernes comme les valeurs morales laïcisées ou les valeurs scientifiques. Cet homme là n’est pas encore un homme car il supporte un destin tout fait. Il n’y a rien en lui de véritablement responsable, de libre, de créateur.. donc rien d’authentiquement humain. Nietzsche dira qu’il s’agit d’un sous - homme, d’un esclave et que c’est le christianisme qui est coupable d’avoir engendré une telle morale et une telle attitude.

. L’esprit lion. L’homme peut s’arracher à l’« esprit chameau » en devenant « esprit lion » telle est la condition et le chemin pour conquérir son humanité authentique. Pour cela une seule altitude : la révolte.

Alors que l’homme, animé de l’esprit chameau, ploie sous le poids des interdits, des contraintes et des valeurs imposées, lorsque se lève en lui le souffle de l’esprit lion, il se sent poussé à opposer au « tu dois », un « je veux » qui balaie tous les impératifs catégoriques et le rend libre. Sa révolte contre toutes les valeurs communément admises est la crise nécessaire pour accéder à l’autonomie. Le lion oppose un non catégorique à tous ceux qui s’érigent en maître autour de lui.

. Le lion doit devenir enfant. Pour être homme, il ne suffit pas de dire non, de détruire, il faut être créateur. Loin d’exalter les valeurs de simplicité, de conscience de sa faiblesse, d’humilité, Nietzsche, au contraire, fait de l’homme - enfant, le symbole de l’homme authentiquement créateur. C’est parce que l’enfant n’est encore conditionné par rien, parce qu’il est devant un univers de possibilités neuves et imprévisibles qu’il est seul en mesure de faire grandir en lui le « surhomme » à venir qui ne doit pas être un nouveau modèle d’homme mais l’homme qui se crée sans modèle et qui est prêt à innover sans cesse.

Le « surhomme » : nous atteignons ici le noeud vital, le cœur de l’aspiration nietzchiéenne au dépassement et à la nouveauté radicale qu’il veut voir advenir, l’homme de demain.

Lorsque Nietzsche parle de surhomme, pour désigner l’idéal de l’homme qu’il entrevoit, il ne songe nullement à une certaine race d’hommes, considérée comme supérieure aux autres, selon la doctrine raciste de l’idéologie nazie élaborée par Rosenberg.

Le concept de surhomme ne doit pas non plus être confondu avec celui d’homme sur - doué, d’homme supérieur par ses talents et ses capacités. Le surhomme n’est pas non plus dans l’esprit de Nietzsche, l’égocentriste farouche qui ne poursuit que sa propre exaltation.

Qu’est-ce donc pour lui que le surhomme ?

C’est l’homme créateur de lui-même, l’homme inventeur permanent de ses valeurs et des buts de sa vie. Les conditions de son avènement sont :

· La volonté de puissance. Celle ci n’est pas volonté de domination et d’écrasement de l’autre, elle est plutôt une certaine qualité de la volonté, la capacité que celle-ci doit faire émerger en elle-même et qui permet à l’homme d’acquérir une vraie maîtrise de soi et de se surmonter sans cesse. Elle exprime le pouvoir qu’a l’homme de s’engendrer lui-même sans aucune référence à Dieu.

· La mort de Dieu. Pour Nietzsche, le vieux Dieu des Chrétiens est fondamentalement coupable d’avoir tout confisqué de ce qui appartient à l’homme. L’homme n’est rien sans lui. Mais cela n’est qu’une imposture. L’annonce « prophétique » de la mort de ce Dieu mythique, qui s’est imposé à la conscience des hommes pendant si longtemps et tout particulièrement à la conscience chrétienne, est un événement d’une portée immense dont Nietzsche ressent le tragique :
 
« Dieu est mort ! Dieu est mort ! Et c’est nous qui l’avons tué ! » (Le gai savoir)

Il reste quelques interrogations fondamentales auxquelles Nietzsche s’est affronté sans les résoudre :

· Si Dieu n’existe pas et si l’homme, libéré de sa domination illusoire, doit s’engendrer lui-même et viser seul un avenir indéterminé d’incessant dépassement, ne risque-t-il pas d’être envahi par un profond vertige ? N’est-il pas condamné à l’errance, puisqu’il ne sait ni vers où ni vers quoi il doit se dépasser ?
« Où est votre chemin ? De chemin il n’y en a pas. » (Ainsi parlait Zarathoustra)

· Si Dieu n’existe pas, non seulement l’homme n’est pas créé mais le monde lui-même n’est pas créé. Il faut donc en venir à poser un monde éternel en perpétuel devenir.

· Est-il possible à l’homme d’être auto-créateur ? Nietzsche ne répond pas vraiment à la question « Qui suis-je ? »

Ces interrogations vont hanter Nietzsche pendant de nombreuses années, jusqu'à ce qu’il sombre dans la folie.




LA VISION TEILHARDIENNE DE L’HOMME : LE POINT OMEGA



Pierre Teilhard de Chardin est un jésuite, né en 1885 dans le Puy-de-Dôme et mort aux Etats-Unis en 1955.

Il y a chez lui la conscience douloureuse d’une scission, d’une rupture même entre le christianisme, tel qu’il est perçu par l’homme moderne, et les aspirations les plus légitimes et les plus profondes de celui-ci concernant le monde. Il opérera la rencontre entre le message chrétien et l’homme, entre la science et la foi.

Il va entreprendre d’étudier le « phénomène humain ».

Pour Teilhard, l’homme est un phénomène naturel, un événement situé dans la série des faits qui marquent l’évolution de l’univers. Sa condition première est essentiellement temporelle et historique.

· L’homme, observé du dehors et scientifiquement, né de la nature et de l’animalité, se révèle sur le plan biologique, mais plus encore par ses moyens d’action, par ses gestes, par ses oeuvres.. , comme un être tout à fait à part.

· Mais l’homme ne s’observe pas que du dehors, il a aussi un incroyable privilège, celui de s’atteindre du dedans et de pouvoir porter témoignage de lui-même. Il se dévoile comme intériorité personnelle, grâce à ce repliement sur soi qu’est la « réflexion ». Il acquiert peu à peu une personnalité originale qui le distingue d’autrui et qui, par l’ensemble de ses options, lui fait assumer la responsabilité de sa destinée. L’ensemble de ses expériences lui donne conscience d’avoir, en tant que personne, une valeur universelle et une dignité absolue.
 
· Cependant, l’homme se découvre comme « inachevé », instable, et en porte-à-faux. Sans cesse, il projette de se dépasser. Il exprime un besoin d’absolu.

Teilhard évoque le seuil qui est passage de la conscience simple par laquelle l’animal connaît les choses, à la conscience de soi, par laquelle l’homme connaît qu’il connaît, sait qu’il sait.

Il décrit la capacité de réflexion propre de l’homme, cette conscience de soi mais aussi cette aptitude à poser des actes libres. C’est dans cette capacité de liberté que l’homme se révèle le plus profondément unique parmi les autres êtres.

L’homme envahit la terre de sa pensée (Noosphère).

Par le fait qu’elle est la seule à jouir du privilège de soi, la personne a une triple propriété :

· la propriété de tout centrer autour de soi,
· celle de pouvoir se centrer toujours davantage sur son intériorité,
· celle de rejoindre tous les autres centres personnels qui l’entourent.


Le salut vient non par le haut mais par le centre, l’intériorité.

La personne est soumise à la tentation de l’isolement et de l’égoïsme qui l’appauvrissent.

Pour Teilhard, la personne n’est révélée à elle-même que dans l’amour. Mais il faut qu’elle s’enracine, qu’elle puise sa sève et sa force dans une source suprême d’amour.

Nous arrivons ainsi à la clef de voûte qui maintient tout l’édifice de la pensée teilhardienne dans sa cohérence et qui donne sens à sa grandiose vision de l’homme : le fameux « Point Oméga » : foyer d’attraction, foyer de personnalisation suprême, seul clef du mystère de l’homme personnel comme de toute l’Humanité, porte ouverte sur son avenir trans-terrestre. (Le phénomène humain)

Sa foi donne un vrai nom et un vrai visage à ce point oméga : le Christ.

L’homme est une contingence réussie.

Le monde n’est pas chaotique, il a un sens pour l’homme.

C’est toujours la Cause finale qui est la source cachée des premiers commencements.

Les réponses de Teilhard intègrent tout ce que la science moderne nous a apporté de lumières nouvelles sur l’homme grâce à la théorie de l’évolution et qui en dévoilent le sens et sont de nature à combler un besoin profondément ressenti par l’homme contemporain.

Teilhard, un grand prophète de l’espérance !

Sans méconnaître le mystère de la souffrance et du mal, qui hante le cœur de l’homme et qui meurtrit douloureusement l’humanité toute entière, sa confiance dans la visée positive du progrès humain lui fait présager un avenir optimiste pour l’homme sur cette terre.

Toute souffrance et toute mort reste une énigme. Dans la souffrance, il y a de l’insondable qui n’a pas de réponse. Nous ne sommes pas seul pour porter la souffrance et ne pas desespérer.


CONVERGENCES ET DIVERGENCES



CONVERGENCES

. La motivation centrale de Nietzsche est le refus, le rejet d’un certain type d’homme, d’une certaine conception de l’homme qu’il considère comme incarnés par l’« homme chrétien » : l’homme du rejet et du mépris des valeurs terrestres, l’homme du renoncement, de la frustration, de la démission, du ressentiment contre tout ce qui est beau et bon dans la vie de ce monde. Le christianisme doit être rejeté parce qu’il a engendré ce type d’homme, esclave résigné sur cette terre du fait qu’il espère un bonheur céleste illusoire. Il faut réhabiliter l’humain contre ce qu’il pense être son aliénation par le divin.

Teilhard souffre de voir qu’au nom de la foi chrétienne, les valeurs humaines sont mal comprises et mal intégrées. Il pense que l’attente des biens célestes ne doit pas faire méconnaître ou mépriser les biens terrestres.

. Nietzsche vise à l’avènement du surhomme, un homme instauré dans une vraie et totale liberté, un homme créateur de lui-même, un homme appelé à se dépasser sans cesse vers un horizon de transcendance mal défini. « L’homme est un être fait pour se surmonter. », reprend Nietzsche sans se lasser.

Pour Teilhard, l’homme est appelé au dépassement de soi, il est appelé à se réaliser dans le sur-humain ou l’ultra-humain. Et dans cette recherche, il est vraiment responsable de lui-même, il est libre et aussi, d’une certaine manière co-créateur.

. Nietzsche dans son agressivité permanente contre Dieu témoigne au contraire que Dieu le hante. Teilhard fait preuve d’un optimisme fondamental concernant l’avenir de l’homme et de l’humanité.

DIVERGENCES

. Nietzche était le fils d’un pasteur luthérien, mort jeune. Il fut élevé dans la hantise du mal. Toute sa vie portera la trace de cette éducation rigoureuse et pessimiste, mettant l’accent sur le mal dans l’homme et dans le monde.

Teilhard fut marqué profondément par l’éducation douce et tendrement religieuse de sa mère.

. Nietzsche rêve d’un « Surhomme-dieu », se haussant lui-même à ce suprême achèvement par sa seule volonté de puissance. Doit-on parler d’un orgueil démesuré, le poussant à nier Dieu pour affirmer en quelque sorte son autonomie absolue et son auto-transcendance ? 

Pour Teilhard, la voie de l’auto-dépassement, de l’auto-transcendance est une voie bouchée, une voie sans issue.

. Pour Nietzsche, si Dieu n’existe pas, ce qui existe seul nécessairement et éternellement c’est le monde. Quelle tentation pour l’homme totalement autonome, totalement délivré d’un Dieu-Providence et investi au contraire de la responsabilité de se créer lui-même, la tentation de l’homme-dieu !

Teilhard pose Dieu comme l’Etre suprême, comme la source de l’  « Energie radiale » et comme le principal créateur de l’être du monde. Le monde suit un processus d’évolution et de transformation créatrice qui le fait passer selon un très long chemin du point Alpha vers le point Oméga, point d’achèvement suprême. Au lieu de laisser retomber l’homme sous le joug d’un destin aveugle (comme cela finit par aboutir chez Nietzsche), on voit que l’homme est investi de la liberté et de la responsabilité d’un co-créateur.

Pour Teilhard, le progrès humain n’est pas un simple progrès matériel. La science et la technique ne contribuent au progrès humain que si elles sont intégrées dans un progrès de tout l’homme : un progrès de la personne qui se caractérise par le respect de sa liberté, de sa dignité et par la capacité qu’elle acquiert d’entrer dans une relation avec tous les autres hommes.


EN FORME DE CONCLUSION


Les spécialistes de Nietzche et de Teilhard pardonneront certains raccourcis.

Puisse cette petite analyse comparative alimenter un débat sur l’homme contemporain inquiet sur lui-même, sur son identité et sur son avenir.

Le message sur l’homme de Nietzsche et de Teilhard peut-être une source de réflexion pour la pensée mais aussi de meilleurs fondements pour un choix de vie.
















Friedrich NIETZSCHE                                                               Pierre TEILHARD de CHARDIN

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23 août 2008 6 23 /08 /août /2008 03:14

PLACE DU TRAVAIL

 

 




En 1900, un salarié travaillait l’équivalent de 12 années complètes (nuit et jour) et vivait 46 ans en moyenne, en 2005, il travaille 6 ans et vit 76 ans.

 

Cela ne peut pas être sans effets sur la place du travail dans la vie de nos concitoyens.

 

Travaillons-nous plus, moins, mieux, plus mal ?

 

Qu’avant ?

 

Que les autres ?

 

Que ce qu’il faudrait ?

 

Le travail est-il épanouissant, ennuyeux, distrayant, en voie de disparition, indispensable à l’homme ?

 

Quel est « l’avenir du travail » pour reprendre le titre d’un des nombreux ouvrages parus sur ce sujet depuis une dizaine d’années ?

 

Le foisonnement de ces questions est l’illustration d’une interrogation majeure : quelle est la place du travail dans nos sociétés développées modernes ?

 

Les 35 heures ont remis en question l’importance du travail dans la vie d’un homme.

 

Les conséquences en sont catastrophiques pour notre société.

 

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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 19:18
LA SEULE DOCTRINE SOCIALE QUI VAILLE

BIEN COMMUN, SUBSIDIARITE, SOLIDARITE

« Rerum Novarum » 1891


· Affirmer le juste principe de la propriété privée ; mais ne pas oublier que toute propriété privée est « grevée d’une hypothèque sociale ».
 
· Entreprendre et posséder mais ne pas oublier la destination universelle des biens : il faut tenir les deux.
 
· Posséder : oui mais pour partager.
 
· Accepter le développement économique comme légitime.

· Agir, non pour soi, mais pour le bien commun.
 
· Appliquer le principe de subsidiarité : encourager la prise de responsabilité de chacun au niveau où il peut. Faire confiance à tous les niveaux.
 
· Ne pas oublier le devoir de solidarité à l’égard de tous. Avoir une option préférentielle pour les petits, les plus faibles. Porter attention aux injustices.
 
· Rechercher le développement de tout l’homme : faire grandir et non abaisser, ne jamais humilier. Aider à atteindre la performance.
 
· Respecter la Personne : l’homme est un être unique, autonome mais complexe.
 
· Ne jamais oublier la dignité de la Personne : l’homme est un être libre et responsable, sujet de droits mais aussi de devoirs.
 
· Exister face à un standard qui nous force à penser pareil.
 
· Vivre un humanisme intégral et solidaire.
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22 août 2008 5 22 /08 /août /2008 03:21

PRINCIPE DE MANAGEMENT

 

 

 



Les systèmes dans lesquels nous évoluons aujourd’hui sont beaucoup trop complexes pour se synthétiser chez une seule personne, fut-elle géniale.

 

Cela avait amené le Centre des Jeunes Dirigeants (CJD) à exprimer dans sa charte la recommandation suivante :

 

« Le dirigeant doit savoir s’entourer de collaborateurs capables de le remettre en cause. »

 

Si ce n’est pas facile, c’est vital.

 

Ce n’est pas tant le pouvoir qui se partage que la responsabilité pour atteindre le résultat.

 

Encore faut-il que le manager ait l’intelligence de l’écoute.

 

Ensuite, il décide.

 

C’est ce que l’on attend de lui : écoute puis décision.

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21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 19:25
SOURCES DE JOIE






Comment être dans la joie, quand, prés de nous, certains traversent d’incompréhensibles épreuves, quand la vie semble sans futur ni espérance ?


Comment trouver la capacité de tenir, de durer, de persévérer à travers les épreuves ?

Et pourtant, nous traverserions des périodes desséchées qu’avec presque rien peut s’épanouir une fleur de désert, joie inespérée.

Ce qui paralyse l’être humain, c’est le scepticisme ou le découragement.

Ce qui le soulage, c’est la confiance et la compréhension.


Au long de l’existence, même si les épreuves nous interrogent sur nous - mêmes, nous font découvrir nos limites, avoir cette force irremplaçable :

«Tu peux avoir confiance en toi. »


L’essentiel, c’est la bonté du cœur. Loin d’être naïve, la bonté du cœur suppose une vigilance. Elle peut conduire à prendre des risques.

Elle ne laisse place à aucun mépris de l’autre. Elle encourage la bienveillance pour chacun.


Respecter et pardonner : là se trouve une des sources de la joie.

Chercher plus à écouter qu’à convaincre, plus à comprendre qu’à chercher à s’imposer.

Bannir l’arrogance, la suffisance, le mépris.

Supprimer dans ses paroles le « je ». Le remplacer par le nous.

Avancer vers la simplicité, celle du cœur et celle de la vie. L’esprit de simplicité ne transparaît-il pas dans la joie sereine et même dans la gaieté ?

Un cœur simple cherche à vivre le moment présent.

Simplifier sa vie permet de partager avec les autres. On y trouve la joie.    

Commencer par soi-même, s’engager à ne pas porter de jugements sévères, chercher plus à comprendre plutôt qu’à être compris.

Où trouver la source de la confiance, qui vient délivrer du découragement, qui rend le goût de la vie ?

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21 août 2008 4 21 /08 /août /2008 03:25

LE CHEMIN

 

 

 




Relevé dans le discours prononcé par Elie Wiesel, quand il a inauguré la réunion des 70 Prix Nobel à l’Élysée :

 

« Aujourd’hui, disait-il, l’homme est devenu capable de maîtriser l’événement.

 

Mais qui lui permettra de se diriger vers le soleil plutôt que vers le gouffre ? ».

 

Qui ?...

Cette question retentit comme un appel, elle ne peut pas rester sans réponse. 

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Relations Humaines

"La grandeur d'un métier est peut-être avant tout, d'unir les Hommes.

Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des Relations Humaines.

En travaillant pour les seuls biens matériels, nous batissons nous-mêmes notre prison, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre."


                                                                                                                                       Antoine de Saint- Exupéry 

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