18 janvier 2009 7 18 /01 /janvier /2009 04:16

SORTIE DE CRISE

 

 




Il faut prendre ses marques pour le futur.

 

Dire à quoi nous devrons renoncer demain.

 

En quoi il faut que les uns se « serrent » un peu pour que les autres étouffent moins.

 

En quoi il serait illusoire de croire que la planète continuera sans risque à être saccagée, pressurée, usée jusqu’à la corde par une humanité à courte vue.

 

Songer par avance à renoncer à certains éléments de confort qui confinent au gaspillage inégal.

 

Dire en quoi il existe des injustices, des inégalités, des « fossés », des « gaps » qui deviennent, dans un « village planétaire », littéralement insupportables, au regard et à la conscience.


Il faut – pardon du mot, qui évoque une période bien sinistre – nous préparer à une véritable révolution culturelle.

 

Fin du diktat du court terme, fin de la fuite en avant du « toujours plus » pour ceux qui ont beaucoup et du « encore moins » pour ceux qui n’avaient déjà pas grand-chose.

 

C’est en pleine tourmente que les esprits doivent se reprendre.

 

En pleine agitation que les consciences doivent s’examiner pour préparer la suite.

 

N’attendons pas la fin de la crise, ni les premières hirondelles du printemps de la reprise pour, lâchement soulagés, recommencer les mêmes erreurs.


Abolissons les privilèges de l’obscénité de l’étalage du «fric», de l’arrogance des puissances qui ont fait la preuve de leur vanité, pis : de leur nocivité.

 

Décourageons d’avance les « récidivistes » qui, dès retour à meilleure fortune de nos économies, tenteraient de recommencer leur funeste bazar financier avec leurs tristes méthodes.

 

 

 

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 04:10
UNE PAROLE ET UN REGARD





Qui d’entre nous ne connaît ces gifles que les circonstances nous imposent, quand la vie tout à coup résiste et que les autres se désistent !

Tout ressemble alors à rien.

Les chemins se font impasses, les certitudes s’émiettent, l’insolente solitude s’étale sur les heures du jour comme de la nuit.

Plus grave encore, l’élan du cœur se défait et la confiance se perd sous l’amertume.

Il arrive qu’on en reste là, longtemps. Mais il arrive aussi qu’on rencontre une parole juste, de celles qui relèvent le courage et pansent doucement la blessure.

C’est parfois un regard qui nous rend à la bonté d’être en vie.

Il suffit souvent de peu, mais c’est un peu qui est tout.

L’échec n’est plus alors un lieu de ratage, mais un compagnonnage qui nous ouvre vers le haut, au cœur de ce qui nous tire vers le bas.

Comment avancerions nous sur notre chemin d’humanité, sans ces paroles, ces regards « redressants » qui viennent nous soigner en profondeur quand l’horizon n’est que noir et nous, pris dans le filet du désespoir ?

Les joies et les difficultés sont de tous les temps.

Nous n’échappons pas à l’âpreté de la vie, ni au tragique qui parfois la traverse. Mais nous n’échappons pas non plus à l’appel d’être, pour les autres, cette parole et ce regard qui débordent et l’âpreté et le tragique.

Une parole vraie et un regard bienveillant font naître sécurité, sens et confiance.

Ils deviennent la ressource profonde de la motivation

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17 janvier 2009 6 17 /01 /janvier /2009 04:06

PAROLE

 





Dans une période où prolifèrent les mails, il faut sans cesse se rappeler que ce qui nous fait humains, c’est la parole.


C’est la parole, quelles que soient les formes qu’on lui donne, qui rend l’humanité humaine.


Parler et même écouter et se taire ! Car se taire est aussi une forme de langage qui a sa vertu, son poids, son sens.


Vitale, même, en de certaines circonstances, la parole, avec ou sans majuscule, il ne faut jamais cesser… d’en parler.


Il y a un monde entre le dialogue récurrent « Ça va ? – Ça va, merci », et cet inattendu qui, parfois vous tombe dans l’oreille et vous déstabilise : « Ça va ?Non, ça ne va pas. »


Patatras !


Il faut alors écouter et parler une autre langue, avec d’autres mots.

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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 04:40

QUEL SENS DONNER AU TRAVAIL?








Aujourd’hui, quel sens donner au travail ?


Cette question elle-même est révélatrice d’une époque, de ses incertitudes, de ses angoisses, de sa marge de liberté et de distance critique aussi.


Elle aurait bien étonné un philosophe grec du Ve siècle av. J. C.


En effet, pour un citoyen d’Athènes, la question du sens du travail ne pouvait se poser, puisque la condition de l’humanité, de la liberté et de la citoyenneté, était d’échapper à la servitude de la nécessité, réservée aux esclaves.


Sous l’Ancien Régime, le travail reste une servitude, à laquelle il convient de se soustraire : réussir sa vie, c’est réussir à ne plus travailler grâce à la rente ou à la faveur royale pour se livrer aux arts nobles de la cour, de la guerre, ou des arts.


Avec la révolution industrielle, cette situation s’inverse : le travail est ce qui permet à l’homme de transformer sa condition, de faire en sorte que demain soit meilleur qu’hier, qu’il y ait progrès : le sens du travail va de soi. Le travail est une condition de la citoyenneté; le conflit porte sur les manières de le rétribuer, de l’aménager, de le distribuer, d’en faire un instrument de promotion, d’en répartir les fruits.


Peu à peu, le travail se voit investi en quelque sorte d’un surcroît de sens, au risque d’évincer les autres sources de sens.


Depuis mai 1968, la crise du pétrole de 1973, la montée du chômage et l’exclusion, les risques de l’environnement, nous nous interrogeons à nouveau.


La plupart des livres consacrés à l’économie, à la société, tournent autour de cette question, chacun apportant sa contribution, mais sans qu’une vision claire apparaisse encore bien nettement.


La problématique


Une question à la fois centrale et complexe


Quelques évidences tout d’abord : le travail structure toujours, quoi qu’on en dise, la majeure partie de la vie de ceux qui ont un emploi.


Rappelons que, depuis les 35 heures, les cadres travaillent 218 jours par an, soit près de 60% de leur temps, et cela avec des journées parfois lourdes.


Malgré la baisse du temps de travail, aucune activité ne prend autant que le travail pour les actifs.


Le travail structure très fortement une société dominée par l’économie et tournée vers le progrès.


Enfin, du fait du processus continu d’accumulation, le travail a acquis un pouvoir de transformation à la fois considérable et croissant, au point de poser aujourd’hui des problèmes de limites inédits et presque indécidables : après avoir acquis la capacité de transformer la nature, et d’améliorer ses conditions de vie, le travail de l’homme menace aujourd’hui la nature elle-même, ses règles fondamentales qu’il modifie sans trop le savoir; et voilà qu’avec la révolution biologique, il se trouve et se trouvera capable de se produire lui-même, sans en connaître les conséquences.


C’est la puissance même acquise par le travail qui pose avec une acuité croissante la question de ses finalités.


Le problème du sens du travail est intimement lié à la question des finalités du progrès et de l’économie. Ils sont indissociables.


Mais, précisément, qu’appelle-t-on travail, que veut-on désigner par là ?


Il n’est pas si simple de définir le travail.


Le mot travail vient, on le sait, de tripalium, instrument de torture.


Le travail recouvre donc une activité dans laquelle il y a un effort, qui peut être pénible, qui l’est souvent, en vue d’un but.


Mais cette activité, pour mériter le nom de travail, doit-elle être rémunérée ? Doit-elle être rémunérée en argent – il s’agit alors d’un emploi et le travail est assimilé à l’emploi – ou sous d’autres formes ?


L’éducation des enfants est-elle un travail ?


On parle volontiers de travaux domestiques, mais l’on demande souvent à une mère de famille si elle travaille, sous-entendant par là que les tâches domestiques ne sont pas à proprement parler du travail au sens normal du terme, d’où l’idée de salaire familial.


Mais dans le même temps, on demande aux enfants de bien travailler en classe, sans doute parce que cela augure bien pour l’avenir de leur futur travail.


Le bénévole qui donne régulièrement du temps à une association, une fois sa retraite prise, ne sera pas considéré comme un travailleur, et pourtant son activité ordinaire ne diffère de celle du salarié que par le statut et les droits et obligations qui en découlent vis-à-vis de l’employeur.


Le sportif amateur qui s’entraîne durement pour gagner une compétition ne saurait être considéré comme un travailleur, et pourtant il lui suffit de devenir professionnel pour «travailler».


Le travail s’identifie alors à un statut.


Il y a des activités qui ne sont ni véritablement du travail, ni véritablement son opposé, à savoir le loisir. Joffre-Dumazedier distinguait déjà trois fonctions dans le loisir, souvent liées : le délassement, le divertissement et le développement.


Hannah Arendt distingue le travail, qui ne fait qu’entretenir la vie ; l’œuvre, qui résulte de la fabrication d’un objet durable ; et l’action, qui met en jeu les interactions humaines.


On pourrait multiplier, presque à l’infini, ces distinctions. Il en résulte que le concept de travail est flou, ambigu, et que cela, dès le départ, brouille le sens.


Par commodité, dans un premier temps, il est tentant de s’en tenir à une conception limitative du travail : tout ce qui constitue un effort en vue d’un but, lorsqu’il est assorti d’une rémunération monétaire, réservant le terme d’activité aux autres occupations humaines, toute la question étant de parvenir à un équilibre entre le premier et les secondes, entre le travail-emploi rémunéré et les autres formes d’activités non rémunérées ou autrement rémunérées.


Ce n’est pas pour autant que le terrain est dégagé.


Car on tombe alors sur les multiples questions que pose l’usage de plus en plus fréquent du mot «sens» dans le débat social : objet traditionnel de la philosophie dans une société qui s’en désintéresse au moment où elle en aurait tant besoin, le sens est à la fois une préoccupation existentielle commune et assez vivement ressentie, et une commodité intellectuelle et langagière qui permet de poser le problème sans le traiter.


De quoi s’agit-il en effet ? Donner un sens au travail ?


Ne faut-il pas d’abord donner sens à la vie, car si la vie a un sens, le travail en a un aussi. Mais cela suppose le problème résolu.


Peut-on au contraire espérer donner un sens au travail pour donner un sens à la vie ?


Le travail est-il l’englobant de la vie ou englobé par la vie ?


Et comment en construire le sens ?


Le sens se trouve à l’intersection du refus du non-sens, du bon sens et du sens ultime.

  • Le refus du non-sens : donner un sens au travail, c’est tout d’abord commencer par identifier et éviter les formes de non-sens que sont aussi bien l’exclusion de l’accès au travail que la pression excessive sur nos collaborateurs.
  • C’est ensuite s’efforcer d’agir avec bon sens, qui, comme on le sait, n’est pas la chose du monde la mieux partagée, et chercher les règles du jeu qui vont dans ce bon sens, ce qui suppose une certaine conception de l’homme.
  • C’est enfin, dans une vision plus ambitieuse, chercher la vérité profonde des choses, qu’elle soit donnée et révélée ou construite par l’homme ; cela revient pour le sujet qui nous occupe à chercher à donner simultanément à son travail et à sa vie une adhésion en profondeur qui résulte d’un projet personnel intégré dans une vision symbolique du monde, qui est à la fois un risque et une chance.


S’agit-il enfin de sens individuel du travail, ou de sens collectif, ou plutôt d’un équilibre entre les deux ?


Chaque individu doit pouvoir donner ses réponses à ces questions pour lui et pour ses proches, car il y a sans doute autant de sens au travail que de personnes au travail.


Mais la société doit aussi donner un sens collectif au travail aujourd’hui, intimement lié aux finalités d’une économie qui est prise en tenailles entre l’exigence de progrès indéfini et la compétition internationale.


De ce point de vue, donner un sens au travail aujourd’hui, c’est nécessairement assurer un développement humain respectueux des personnes et de la nature.


Et là, nous rencontrons un autre obstacle de taille : c’est que les messages sont brouillés et cela pour deux raisons.


La première est l’éclatement de la société salariale constituée peu à peu au cours des trente glorieuses. Il en résulte que tous les vécus du travail coexistent aujourd’hui, du plus négatif au plus positif en passant par toute la gamme des positions intermédiaires.


Quoi de commun entre le jeune d’un quartier défavorisé dont les parents sont au chômage depuis longtemps et qui, allant d’emploi précaire en emploi précaire, est tenté par les différentes formes possibles d’argent facile ; le cadre de plus de 50 ans qui désespère de retrouver un travail et pour qui le sens du travail est simple : en retrouver un ; le jeune cadre ou le chercheur heureux, créatif, équilibré ; le dirigeant ployant sous le poids des responsabilités et écrasé par la complexité de son travail ; et le monde protégé de la fonction publique, pas si bien dans sa peau que cela, surtout tous ceux qui sont en contact avec la souffrance sociale ?


Et l’on pourrait multiplier les exemples de ce type. À chacune de ces situations, un sens du travail différent.


L’éclatement de la société salariale a provoqué l’éclatement du sens du travail. Il l’a individualisé, personnalisé, comme d’ailleurs le sens lui-même.


État des lieux


Les difficultés et ambiguïtés de la problématique étant ainsi posées, essayons de dresser un état des lieux, en partant des faits : que pensent de leur travail ceux qui travaillent, comment le travail va-t-il évoluer ?


a) L’Insee a interrogé un échantillon de 6 000 personnes de 18 à 75 ans sur la perception qu’elles avaient de leur travail. On peut en tirer trois conclusions principales.


. Le travail n’est pas ce qu’il y a de plus important pour être heureux. Si l’on raisonne pour l’ensemble de l’échantillon : il vient en troisième position après la santé (46%) et la famille (31%), avec un score de 25%. Mais si l’on s’en tient aux actifs, la famille et le travail sont au coude à coude (35 et 33% des réponses) contre 41% pour la santé. En revanche, il est significatif que pour les salariés en contrats à durée déterminée et pour les chômeurs, le travail devienne la première condition du bonheur (44% des réponses), avant la santé. Christian Baudelot et Michel Gollac, commentant ces réponses, éclairent cela d’une formule heureuse : pour les chômeurs et précaires, le travail est une condition du bonheur; pour les actifs bien employés, le travail est une composante du bonheur. Voilà une vérité à ne pas oublier.


. Les actifs occupés, quant à eux, ont des rapports ambigus avec leur travail. D’un côté, 77% déclarent s’y impliquer beaucoup, 37% déclarent y faire des choses qui leur plaisent et qu’ils ne pourraient faire ailleurs (cette moyenne de 37% varie fortement, entre 60% dans le cas des professeurs et 17% pour les ouvriers non qualifiés), et leur intérêt va surtout aux contacts humains qu’ils peuvent y nouer (c’est particulièrement le cas des femmes). Mais, d’un autre côté, 50% seulement des actifs occupés estiment que les motifs de satisfaction au travail l’emportent sur les motifs d’insatisfaction, et 43% estiment que les deux s’équilibrent. Certes, le sentiment dominant d’insatisfaction est très minoritaire (5%), mais comment expliquer alors que 62% des personnes qui travaillent ne souhaitent pas que leurs enfants s’engagent dans la même activité qu’eux ?


. Le travail pèse sur l’équilibre de vie et sur la vie hors travail : 60% des actifs ayant un emploi déclarent que le travail les empêche de faire des choses qui leur plaisent. Cette frustration est particulièrement marquée pour les cadres et personnes ayant des responsabilités importantes et des revenus élevés, pour les travailleurs exposés à une forte tension nerveuse, pour ceux qui ont des durées de travail et de trajet élevées, pour ceux qui rapportent du travail à la maison ou ont des relations de travail difficiles. Ces personnes souhaiteraient faire plus de sport ou des promenades (53%), consacrer plus de temps aux activités culturelles (32%), les activités familiales et domestiques ne venant qu’en troisième place (16%). La sociabilité et les activités associatives n’interviennent que pour 8%.

 

 


b) Peut-on penser que l’évolution naturelle d’une économie bien gérée, la réduction du temps de travail opérée par les 35 heures, vont conduire à ce que ces déséquilibres se résolvent d’eux-mêmes ?


Rien ne le prouve.


Tout semble indiquer que le travail demain sera moins stable, plus changeant ; qu’il sera moins musculaire et matériel, plus abstrait, plus relationnel mais pas nécessairement moins taylorisé (cf. les centres d’appel) ; qu’il demandera une qualification plus grande et plus diversifiée, d’où l’enjeu central de la formation ; et enfin qu’il impliquera un engagement personnel important, une forte concentration d’énergie, avec des risques de porosité croissante avec la vie privée du fait des techniques modernes de communication.


Le progrès général a pour contrepartie une progression des exigences pour accéder au travail et l’exercer correctement.


Cette progression des normes d’accès au travail, qui sera plutôt accrue par les pénuries de main-d’œuvre et les efforts de productivité qui seront faits pour les pallier, pose au moins deux questions :

 

 


Donner du sens au travail, c’est donner aussi, simultanément, du sens au fruit du travail, et à la consommation, et par conséquent se demander de quoi nous avons vraiment besoin.


Les multiples fonctions du travail


Peut-être n’est-il pas inutile, à ce stade, de s’interroger sur les diverses fonctions que remplit le travail rémunéré pour les personnes en particulier.


En y réfléchissant, on peut distinguer dans le travail une dizaine de fonctions qui se recoupent partiellement, mais non complètement et qu’il y a intérêt à identifier car elles peuvent aider à décortiquer le sens ou les sens, implicites ou explicites, conscients ou inconscients, que l’on donne ou que l’on peut donner au travail.


Quelles sont ces dix fonctions ?

  1. 1 Une fonction de nécessité, de survie, pour ceux qui n’ont pas d’autres ressources ou ont des personnes à charge, cas évidemment le plus général. C’est la fonction première, évidente, que traduit l’expression commune, mais profonde : chacun doit gagner sa vie.

 

  1. 2 Une fonction de sécurité, dans un monde instable, où la famille se décompose facilement, lançant d’un coup sur un marché difficile des personnes sans expérience, et où l’on a besoin d’une couverture sociale de qualité. Avoir un travail, c’est parer à toute une série d’éventualités, et cela est d’autant plus ressenti comme une assurance que le niveau du chômage est élevé. Sur le plan collectif, le travail est, en dernière analyse, ce qui permet de financer l’État-providence, quel que soit son mode de financement.

 

  1. 3 Une fonction de satisfaction de besoins mal couverts ou d’enrichissement, pour consommer davantage ou pour épargner et accumuler. C’est la fonction de la croissance, économique au niveau collectif. Elle est légitime, mais pour quoi faire et jusqu’à quel niveau ? Faut-il fixer des limites, individuelles ou collectives ?

 

  1. 4 Une fonction de lien social, compensant le desserrement des réseaux de sociabilité ou de voisinage, la perte de l’encadrement social naturel, et permettant d’échapper à la solitude, au vide, à l’anonymat, à l’ennui. Appartenir à une communauté de travail, à sa fraternité potentielle, c’est un des buts du travail, cela fait sens en soi (et cela peut être une facilité).

 

  1. 5 Une fonction de promotion sociale ou personnelle, qui est une forme d’enrichissement, mais ayant aussi sa propre logique, sa propre autonomie.

 

  1. 6 Une fonction d’identité, puisque le travail permet d’avoir une utilité, d’être reconnu par les autres, et donc valorisé, à un moment où les rôles sociaux ne sont plus très visibles. Cette fonction, elle aussi, a à voir avec la précédente, mais s’en distingue.

 

  1. 7 Une fonction de pouvoir et de puissance sur les choses et sur les êtres, ressort profond et peu analysé de la nature humaine, mais qui intervient fortement dans les relations de travail.

 

  1. 8  Le souci de produire une œuvre, de marquer, de laisser une trace derrière soi, d’échapper à la contingence de la vie humaine, de participer au mouvement général de création. On peut ainsi parler d’un besoin de travail ou d’activité clairement indépendant de toute rémunération monétaire.

 

  1. 9  Le souci de réalisation de soi et de développement de ses facultés, de mise en œuvre de ses talents.

 

  1. 10 Une fonction spirituelle, qui consiste non seulement à éviter les tentations de l’oisiveté, mais aussi à coopérer à la réalisation du plan divin en y apportant consciemment la contribution de sa vocation propre. Le travail est ici conçu comme un service et comme un don, aux autres, à soi-même finalement. Le travail, à certaines conditions, peut être une forme de l’amour des autres, une façon de donner et de partager les richesses et les capacités. Il y a ainsi dans le travail une dimension altruiste, généreuse, qui peut être plus ou moins développée et qui peut prendre des formes privées ou publiques.


Comme toute classification, cette grille comporte une part d’arbitraire. Elle permet de montrer que :

  • le travail mélange des intérêts matériels et des intérêts moraux, à l’image même des personnes ;
  • le travail revêt simultanément une pluralité de sens, qui varieront de l’un à l’autre en fonction de la personnalité, de la position sociale, de l’âge, des événements de la vie ;
  • chacun doit construire ses priorités et sa propre synthèse, et c’est là le premier travail auquel il est appelé, car le sens du travail n’est pas donné, mais à construire ;
  • la société démocratique doit veiller à ce que ces différentes fonctions puissent être remplies, sans hypertrophier l’une aux dépens des autres : prise chacune séparément, ces fonctions sont légitimes, mais à condition d’être exercées dans la modération, sans nuire aux autres fonctions ou à celles que les autres personnes veulent privilégier ;
  • la plupart de ces fonctions peuvent être assumées à l’extérieur du travail, celui-ci n’en est pas le véhicule obligé, et même il est imprudent de lui demander plus qu’il ne peut donner.


Orientations


La problématique ainsi posée, comment avancer ?


Voici ce que dit Emmanuel Mounier, dans sa note sur le travail de 1933 :


« Le travail, étant un exercice naturel, quoique pénible, doit s’accompagner, comme tout acte, d’une joie foncière.

Cette joie naît d’abord de ce que le travail est fait en vue d’une œuvre, et que l’élaboration d’une œuvre est l’accomplissement de la personne.

Elle naît encore de ce que le travail, par ses produits, aussi bien que par son exercice, crée entre tous ceux qui s’y consacrent une communauté étroite, le sentiment de la participation non pas à une solidarité abstraite et utilitaire, mais à un service et à un compagnonnage.»


Comment appliquer cette conception ambitieuse dans une société démocratique qui a ses règles propres valables pour tous, et dans une économie de marché reposant elle-même sur l’intérêt et une forte accumulation productive ?


On a besoin pour cela de partir d’un enjeu clair et de se reposer sur des concepts précis.


L’enjeu qui doit être commun à tous est que, pour reprendre une expression de Patrick Boulte, les individus sont en friche et les sources de l’identité raréfiées.


Le travail, dans ce contexte, est la bouée de sauvetage des personnes en perte de repères, en friche, et des identités en jachère.


On lui demande trop, à un moment où il devient plus difficile d’accès, et on néglige, du coup, de reconstruire les autres sources de l’identité. Il y a un faux sens du travail dans notre société.


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16 janvier 2009 5 16 /01 /janvier /2009 03:54

PRINCIPES FONDAMENTAUX DU MANAGEMENT

 

 



Avoir toujours comme priorité la personne.

 

Reconnaitre ses compétences.

 

Lui laisser sa part de responsabilité et d’initiative.

 

Veiller à ne pas créer de situation de discrimination.

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 05:34

QUI PEUT NOUS AIDER A VIVRE ?

 






Les germes de mort semblent partout présents dans notre société.

Un nuage de mélancolie s’étend autour de nous.

Il y a un contraste énorme entre les formidables conditions de sécurité que nous vivons - augmentation de  notre espérance de vie,  progrès foudroyants de l’efficacité de la médecine - et l’angoisse qui se répand.

Nos compatriotes semblent perdus et désorientés. Pourquoi ?

 

Nos sommes face à une véritable entreprise de démolition de toutes les valeurs faisant appel au devoir, à l’effort collectif, au respect de soi et au respect des autres.

Aujourd’hui rares sont ceux prêts à tout donner sans rien demander.

Le travail n’est plus considéré comme la seule et unique source d’enrichissement et d’ascension sociale, la valeur fondatrice de la société.

 

L’individualisme, le règne de l’argent, le chacun pour soi : une société où seuls les loisirs comptent et détournent beaucoup d’entre nous des valeurs d’effort et de réflexion ; une société qui se contente d’être matérialiste, d’où l’esprit est absent et qui donne comme but suprême l’accumulation rapide et immédiate de biens de toutes sortes ; une société où l’acte de vie le plus important est l’acte d’achat ; une société qui perd ses racines et une partie de son âme ; une société où on ne peut plus parier sur l’avenir, croire au progrès, à l’amélioration progressive du plus grand nombre.

 

Débarrassé de ses racines, l’homme actuel devient seul, seul comme créateur de sa propre histoire et de sa propre civilisation, seul comme celui qui décide de ce qui est bon et de ce qui est mauvais.

Désormais seul esprit de l’univers, l’homme perd donc les repères, le repère, qui lui permettent d’établir une échelle de valeurs, des règles de conduite morale.

Or, un homme se juge d’abord et avant tout par la valeur de son comportement quotidien, par sa capacité à l’effort et au dépassement de lui-même.

 

Nous assistons à une crise anthropologique sans précédent.

C’est l’homme comme tel qui devient nouveau, tel qu’il appartient à la planète, tel qu’il se situe en rapport avec son environnement social et naturel.

Est nouveau le rapport de l’homme à ces réalités fondamentales que sont le corps, la terre et bien sûr la mort.

 

L’homme change aujourd’hui d’une façon fondamentale, sans que cela se voie.

Nous vivons aujourd’hui une coupure aussi importante que le début de la modernité. Tout se trouve en crise : l’enseignement, le religieux, nos appartenances, nos valeurs...

 

Face à cette évolution de notre société :

 

Qui peut donner sens à l’homme et à ce monde ?

 

Qui peut nous permettre, malgré tout, de garder l’âme légère et l’esprit en paix ?

 

Qu’est-ce qui peut donner sens à toute chose, y compris au non-sens du mal, de la souffrance et de la mort ?

Sur les sujets les plus difficiles ou les plus brûlants, qui peut donner une réponse ?

 

Au delà du faux-semblant de l’activisme ou du seul divertissement, au delà du scepticisme résigné et stérile, dans tous les dédales de l’existence, où se trouve le passage libérateur ?

 

Dans cette société, qu’est-ce que la vie ? Pourquoi la mort ? Vers quel ailleurs, la mort nous conduit-elle ?

On ne peut pas passer toute sa vie en portant des points d’interrogation de cette taille en bandoulière.

 

Au fond, Qui peut nous parler avec vérité de la vie, de toute vie et de l’espérance ?

 

En résumé, Qui peut nous aider à vivre ? Qui est le centre de tout ?

 

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15 janvier 2009 4 15 /01 /janvier /2009 04:51

GRATUITÉ

 





Nous vivons dans une société individualiste régie par l’obsession de la performance et de la technicité.


Cette réalité nous pousse à fabriquer du collectif « ad hoc », et à instrumentaliser les liens interpersonnels pour atteindre un but, un objectif.


Ainsi, le monde de l’entreprise est contraint de former des équipes dans la perspective de parvenir à un objectif donné. Ceci a le mérite de l’efficacité
mais ne règle pas la question du sens de l’action collective sur le fond, et à long terme.


On peut se rassembler pour sauver la planète, gagner de l’argent en vendant des produits dont personne n’a besoin, ou bien pour remporter un championnat…


À court terme, ces liens créés peuvent satisfaire les individus mais l’insignifiance de l’objet de telles relations humaines peut être potentiellement très péjorative pour les personnes.

L’emprise de la technicité sur l’homme moderne renvoie à la question des fondements et de la nature des relations humaines.


La pensée politique dont nous avons hérité postule que l’élément ultime de la vie collective est l’individu.


Selon le philosophe anglais Thomas Hobbes, il n’existe pas d’état politique naturel.


Spontanément les êtres humains sont des individus libres et rationnels mais aussi en proie à la vanité et à la jalousie.


Le contrat social n’est là que pour définir les modalités du vivre-ensemble.


Hobbes s’oppose ainsi au présupposé classique, dont on retrouve l’expression la plus complète chez Aristote, selon lequel la vie humaine est d’emblée collective.


Le premier lien politique est en effet celui de la famille.


La vie politique vient aux humains spontanément dit Aristote, puisque la vie conjugale débouche sur la famille, qui elle-même ouvre sur les clans, les villages, les cités, les nations…


Dans cette perspective, la vie politique commence par une relation amoureuse et confiante, alors que chez Hobbes, les relations humaines sont dominées par la méfiance, l’autre étant d’abord un concurrent, voire un ennemi.

Le problème du fondement classique du lien politique est qu’il suppose des hiérarchies entre les individus.


La crise actuelle du lien collectif montre à quelle difficulté est confrontée la société démocratique.


L’idéologie contemporaine de l’individualisme plonge ses racines dans le refus de toute idée d’un lien spontanément reçu.


Aujourd’hui, le collectif est triste car il est exclusivement au service de la performance et de l’efficacité, dans un volontarisme tendu.


Au-delà de la coopération efficace, notre monde a besoin de renouer avec le sens de la rencontre.

Mais à « vouloir » du sens, on risque de provoquer le résultat inverse.


Insuffler du volontarisme pour refonder le collectif risque de nous replonger dans les erreurs du XXe siècle.


Notre monde doit patiemment réhabiliter la confiance en ce qui a lieu, réapprendre à recevoir, et à ne pas avoir peur de l’inconnu.


Le risque de la rencontre est au fondement même de l’humanité.


L’accueil de l’altérité, sans objet, sans but, ouvre des espaces immenses dont on se prive en plaçant les relations humaines sous le régime de l’utilitarisme et de l’efficacité.


Cette refondation est aujourd’hui possible.


Les questions émergentes de la responsabilité sociale de l’entreprise, de l’éthique ou du développement durable sont autant de signes d’un besoin de redonner du sens au collectif.


Apprendre la gratuité.

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 13:53

CRISE FINANCIÈRE

 







A défaut de créer ou de produire davantage, on a fabriqué une richesse virtuelle, faite de crédit, de dérivés de crédit et d'assurance sur lesdits crédits.


L'argent a produit de l'argent.


Le système financier a pris l'avantage sur tous les autres secteurs de l'industrie, et les banquiers ont assis leur ascendance sur les entrepreneurs.


Cet état d'esprit, qui voulait que la croissance ne s'arrête jamais, a contribué aussi à laisser des ménages emprunter à outrance.

 

A leur faire croire en l'avenir et à miser en toute confiance sur une hausse infinie des prix immobiliers.

 

Cette "pensée positive" a fait naître un capitalisme flamboyant, planétaire mais aussi suicidaire.

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 05:31

EMMANUEL LEVINAS ET LE MANAGEMENT

 

 






 

Emmanuel Levinas parle admirablement de la rencontre du visage de l’autre.

 

Il décrit d’une part la solitude de l’être, dont on ne peut sortir par la connaissance ou par l’étude, et d’autre part l’expérience de l’existence d’autrui, de la réalité d’un autre être, dans un visage.

 

La rencontre du visage conduit l’homme à se poser la question proposée par Levinas :

 

« Il est extrêmement important de savoir si la société est une limitation du principe selon lequel l’homme est un loup pour l’homme, ou si au contraire elle résulte du principe selon lequel l’homme est pour l’homme. »

 

Dans le premier cas, lors de la prise courante de décision, les autres seront considérés par le manager comme des moyens pour ses fins.

 

Dans le deuxième cas, s’il place l’homme au même plan que lui-même, ou même plus haut, le manager fera attention à toutes les conséquences de ses actes sur les autres.

 

Emmanuel Levinas fait renoncer à la domination, il ouvre à la relation et à la responsabilité.

 

 

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14 janvier 2009 3 14 /01 /janvier /2009 04:46

CRISE DE LA CONNAISSANCE

 




On assiste à des transformations radicales de la famille depuis les années 1970.


Elle a cessé d’être une institution avec sa fonction propre dans l’ordre social – amener les enfants à être des hommes sociaux – pour devenir un espace privé.


Sur la base de l’accord libre de ses membres, elle se destine désormais à cultiver l’accomplissement affectif et personnel de chacun, en dehors et à l’abri des contraintes de la société.


Un tel changement rejaillit sur l’école.


D’un côté, on ne cesse de demander toujours plus à l’éducation scolaire.


On disait traditionnellement la famille éduque, l’école instruit.


Or, la famille ne veut plus socialiser et s’en décharge sur l’école.


Et d’un autre côté, elle ne cesse de contester l’institution scolaire en exigeant une prise en charge individualisée de ses enfants.


Notre société est face à un paradoxe : l’accroissement du rôle économique de la connaissance et de la recherche se double d’une disqualification symbolique des savoirs.


La colonne vertébrale de l’humanisme résidait dans la conviction que l’on devient homme grâce à l’incorporation des savoirs.


Il y a une humanisation par la connaissance.


L’individualisme moderne postule à l’inverse que l’on naît individu, humain de plein exercice.


On n’a pas à le devenir.


Les savoirs peuvent être des suppléments utiles mais ne sont plus constitutifs de notre statut.


La représentation classique des savoirs nourrissait l’élan vers la connaissance.


Nous avions le sentiment qu’il s’agissait d’une propriété de l’humanité.

Eh bien non. Ce n’était qu’une configuration culturelle donnée et nous constatons sa disparition.

On assiste au même moment à un changement complet des modes d’accès aux savoirs.


Fondamentalement, la connaissance requérait une dimension très personnelle d’intériorisation.


C’était la « tête bien faite » avec ses figures de sage et de savant.


L’image contemporaine de la connaissance incarnée dans les nouvelles technologies de l’information fait du savoir une donnée extérieure à l’homme, déposée dans des appareillages techniques dont il suffit d’apprendre le maniement.


Le problème n’est plus d’avoir la tête pleine et bien faite mais de posséder les clés de ce savoir.


L’idéal est d’apprendre à apprendre.


Toutes ces évolutions transforment le rapport au savoir et le vide de ce qu’il avait d’émancipateur pour une relation purement utilitariste.


Les connaissances n’ont plus aucune portée métaphysique, elles n’ont qu’un intérêt pratique.


L’école était un sanctuaire, on accédait de manière initiatique à un ordre supérieur qui libérait l’esprit et ouvrait à une compréhension du monde.


On ne peut plus dire aujourd’hui que les savoirs sont investis de cette sacralité – qui n’était bien entendu qu’une métaphore.

 

 

 

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Relations Humaines

"La grandeur d'un métier est peut-être avant tout, d'unir les Hommes.

Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des Relations Humaines.

En travaillant pour les seuls biens matériels, nous batissons nous-mêmes notre prison, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre."


                                                                                                                                       Antoine de Saint- Exupéry 

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