ETRE UN HOMME
« Le plus court chemin de soi à soi passe par autrui.
La construction de soi passe par l’autre.
Etre, c’est être en route avec l’autre. »
(Paul Ricoeur)
ETRE UN HOMME
« Le plus court chemin de soi à soi passe par autrui.
La construction de soi passe par l’autre.
Etre, c’est être en route avec l’autre. »
(Paul Ricoeur)
ÉMERVEILLEMENT
Victor Frankel, célèbre psychanalyste, raconte son internement à Auschwitz.
Il évoque deux types de personnes dans la souffrance des camps : ceux qui ne tenaient pas, et ceux qui résistaient.
Ces derniers n’étaient pas les plus forts, loin de là, mais quelque chose les faisait mystérieusement tenir : la capacité à être homme, la capacité à s’émerveiller.
Frankel raconte par exemple comment, un soir, tous les hommes du baraquement coururent à la porte voir la beauté d’un coucher de soleil.
Irruption de l’émerveillement, cette grâce propre à l’enfance, au milieu de la barbarie.
DEVOIR DU MANAGER
Il est du devoir du manager de cultiver l’optimisme, la compétence et la loyauté.
« Soyez toujours joyeux, que votre sérénité frappe tous les regards.»
MEURTRES
Pourquoi tous les soirs, la télévision représente-t-elle avec tant de complaisance cadavres, meurtres… ?
Par l’imprimé, la parole et les images, les médias diffusent ces meurtres, les représentent, les multiplient avec une frénésie telle que ces répétitions recouvrent notre civilisation de barbarie mélancolique et lui font subir une immense régression en terme d’hominisation.
Les technologies les plus avancées font reculer notre culture aux ères les plus archaïques.
Elles fragilisent l'homme.
QUALITÉS D'UN MANAGER
Un manager doit mettre en pratique trois qualités essentielles que sont l'écoute, la confiance et le courage.
. L'écoute
L’écoute témoigne du respect de l’autre.
Grand est le risque face à la pression et face à la complaisance d'un entourage impressionné par la position, de perdre sa capacité d'écoute et de croire que l'autorité dispense de la cultiver, lorsqu'il faudrait précisément, plutôt que de se fier à des propos biaisés par l'excès de déférence, s'obliger à aller chercher de façon systématique la vérité au sein même de l'entreprise, auprès des employés.
. La confiance
Savoir créer entre les collaborateurs une vraie relation de confiance où les égoïsmes individuels s'effacent devant l'intérêt de la collectivité est pour le manager une véritable mission.
C'est sur cette confiance en eux et entre eux que se fondent le succès et l'atteinte des objectifs, bien plus que sur la somme des talents personnels.
Inutile de dire combien ce travail requiert de la part du manager une foi en l'homme véritablement chevillée au corps.
Il peut faire grandir comme il peut détruire.
. Le courage
De l'extérieur, le manager est celui qui prend des décisions.
La principale difficulté de ce rôle-ci réside dans la somme de toutes ces petites lâchetés où par peur et par manque de confiance l'on n'ose pas dire la vérité.
Respecter l’autre, c’est lui dire ce qui va mais aussi ce qui ne va pas.
Dans ces situations, les valeurs aident à s'imposer certaines lignes directrices, ainsi qu'à comprendre que la montée de la tension paradoxalement invite au dialogue.
INDIFFÉRENCE
Combattre l’indifférence.
Ne reconnaitre aucun droit à l’indifférence.
C’est un principe de base pour l’humanité.
L’opposé de l’amour n’est pas la haine, c’est l’indifférence.
L’opposé de l’éducation n’est pas l’ignorance, mais l’indifférence.
L’opposé de l’art n’est pas la laideur, mais l’indifférence.
L’opposé de la justice n’est pas l’injustice, mais l’indifférence.
L’opposé de la paix n’est pas la guerre, mais l’indifférence à la guerre.
L’opposé à la vie n’est pas la mort, mais l’indifférence à la vie ou à la mort.
DONNER DU SENS AU TRAVAIL (2)
Le travailleur est plus important que le travail.
Exemple d'application : lorsqu'un manager donne une note "à taper" à sa secrétaire, la secrétaire a plus d'importance que la note.
Cela change tout.
DONNER DU SENS AU TRAVAIL
Le rôle du manager est-il vraiment de donner du sens ?
Souvent employée, cette expression peut porter à confusion.
S’il s’agit de donner du sens aux personnes, ce n’est pas le rôle du manager.
En voulant le faire, il outrepasserait son champ de responsabilité.
En effet, c’est à chacun de répondre à cette question et de trouver dans sa vie personnelle et professionnelle ce qui le motive, lui tient à cœur et lui donne le sentiment de mener une existence valable, à la hauteur de ses aspirations et valeurs.
Personne ne peut se substituer à la personne pour mener ses réflexions personnelles.
En revanche, s’il s’agit de donner du sens au travail demandé, dans ce cas, le rôle du manager est fondamental.
Pourquoi davantage aujourd’hui qu’hier ?
Simplement parce que l’entreprise est devenue trop complexe pour que les réponses soient évidentes.
Dans la vie de tous les jours, le salarié travaille sur une petite partie d’un processus et, bien souvent, sans posséder la vision globale.
La spécialisation poussée des métiers n’arrange rien , les décisions censées donner des repères changent souvent.
A quelle œuvre contribue-t-il ?
En quoi la qualité de son travail est-elle importante ?
Conclusion : les managers doivent communiquer beaucoup plus qu’avant, en encourageant chaque personne dans son effort.
Donner du sens au travail de chacun revient à identifier ensemble une cause extérieure à soi pour laquelle on a envie de se dépasser.
PRENDRE LE TEMPS
Pour se retrouver soi-même et quitter ses habitudes de consommation, voire de surconsommation.
Pour quitter ses relations médiocres avec autrui, ses égoïsmes et ses rancunes.
Pour avoir de meilleures relations avec autrui, comme avec soi-même.
Prendre un temps de retrouvailles, de calme intérieur, de combat, certes, mais surtout d’unification personnelle.
Aimer se taire.
Pour approfondir, consolider.
Cultiver l’intériorité.
C’est un chemin difficile, mais pour quel bonheur !
UNE PENSÉE POUR LA CHINE
"La grandeur d'un métier est peut-être avant tout, d'unir les
Hommes.
Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des Relations Humaines.
En travaillant pour les seuls biens matériels, nous batissons nous-mêmes notre prison, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre."
Antoine de Saint- Exupéry