QUI PEUT NOUS AIDER A VIVRE ?
Les germes de mort semblent partout présents dans notre société.
Un nuage de mélancolie s’étend autour de nous.
Il y a un contraste énorme entre les formidables conditions de sécurité que nous vivons - augmentation de notre espérance de vie, progrès foudroyants de l’efficacité de la médecine - et l’angoisse qui se répand.
Nos compatriotes semblent perdus et désorientés. Pourquoi ?
Nos sommes face à une véritable entreprise de démolition de toutes les valeurs faisant appel au devoir, à l’effort collectif, au respect de soi et au respect des autres.
Aujourd’hui rares sont ceux prêts à tout donner sans rien demander.
Le travail n’est plus considéré comme la seule et unique source d’enrichissement et d’ascension sociale, la valeur fondatrice de la société.
L’individualisme, le règne de l’argent, le chacun pour soi : une société où seuls les loisirs comptent et détournent beaucoup d’entre nous des valeurs d’effort et de réflexion ; une société qui se contente d’être matérialiste, d’où l’esprit est absent et qui donne comme but suprême l’accumulation rapide et immédiate de biens de toutes sortes ; une société où l’acte de vie le plus important est l’acte d’achat ; une société qui perd ses racines et une partie de son âme ; une société où on ne peut plus parier sur l’avenir, croire au progrès, à l’amélioration progressive du plus grand nombre.
Débarrassé de ses racines, l’homme actuel devient seul, seul comme créateur de sa propre histoire et de sa propre civilisation, seul comme celui qui décide de ce qui est bon et de ce qui est mauvais.
Désormais seul esprit de l’univers, l’homme perd donc les repères, le repère, qui lui permettent d’établir une échelle de valeurs, des règles de conduite morale.
Or, un homme se juge d’abord et avant tout par la valeur de son comportement quotidien, par sa capacité à l’effort et au dépassement de lui-même.
Nous assistons à une crise anthropologique sans précédent.
C’est l’homme comme tel qui devient nouveau, tel qu’il appartient à la planète, tel qu’il se situe en rapport avec son environnement social et naturel.
Est nouveau le rapport de l’homme à ces réalités fondamentales que sont le corps, la terre et bien sûr la mort.
L’homme change aujourd’hui d’une façon fondamentale, sans que cela se voie.
Nous vivons aujourd’hui une coupure aussi importante que le début de la modernité. Tout se trouve en crise : l’enseignement, le religieux, nos appartenances, nos valeurs...
Face à cette évolution de notre société :
Qui peut donner sens à l’homme et à ce monde ?
Qui peut nous permettre, malgré tout, de garder l’âme légère et l’esprit en paix ?
Qu’est-ce qui peut donner sens à toute chose, y compris au non-sens du mal, de la souffrance et de la mort ?
Sur les sujets les plus difficiles ou les plus brûlants, qui peut donner une réponse ?
Au delà du faux-semblant de l’activisme ou du seul divertissement, au delà du scepticisme résigné et stérile, dans tous les dédales de l’existence, où se trouve le passage libérateur ?
Dans cette société, qu’est-ce que la vie ? Pourquoi la mort ? Vers quel ailleurs, la mort nous conduit-elle ?
On ne peut pas passer toute sa vie en portant des points d’interrogation de cette taille en bandoulière.
Au fond, Qui peut nous parler avec vérité de la vie, de toute vie et de l’espérance ?
En résumé, Qui peut nous aider à vivre ? Qui est le centre de tout ?