SORTIE DE CRISE
Il faut prendre ses marques pour le futur.
Dire à quoi nous devrons renoncer demain.
En quoi il faut que les uns se « serrent » un peu pour que les autres étouffent moins.
En quoi il serait illusoire de croire que la planète continuera sans risque à être saccagée, pressurée, usée jusqu’à la corde par une humanité à courte vue.
Songer par avance à renoncer à certains éléments de confort qui confinent au gaspillage inégal.
Dire en quoi il existe des injustices, des inégalités, des « fossés », des « gaps » qui deviennent, dans un « village planétaire », littéralement insupportables, au regard et à la conscience.
Il faut – pardon du mot, qui évoque une période bien sinistre – nous préparer à une véritable révolution culturelle.
Fin du diktat du court terme, fin de la fuite en avant du « toujours plus » pour ceux qui ont beaucoup et du « encore moins » pour ceux qui n’avaient déjà pas grand-chose.
C’est en pleine tourmente que les esprits doivent se reprendre.
En pleine agitation que les consciences doivent s’examiner pour préparer la suite.
N’attendons pas la fin de la crise, ni les premières hirondelles du printemps de la reprise pour, lâchement soulagés, recommencer les mêmes erreurs.
Abolissons les privilèges de l’obscénité de l’étalage du «fric», de l’arrogance des puissances qui ont fait la preuve de leur vanité, pis : de leur nocivité.
Décourageons d’avance les « récidivistes » qui, dès retour à meilleure fortune de nos économies, tenteraient de recommencer leur funeste bazar financier avec leurs tristes méthodes.