ÉCHAPPER AU MAL
Le mal est-il dans la nature de l’homme ?
La tradition rappelle deux principes qu’il ne faut pas dissocier.
D’une part, tout homme est responsable de ses actes et personne ne peut être totalement considéré comme irresponsable à moins d’être déshumanisé.
Considérer quelqu’un comme irresponsable, c’est le mettre à l’écart de l’ordre humain, même s’il existe des cas pathologiques dans lesquels la responsabilité pénale est largement atténuée.
D’autre part, l’homme peut aussi être considéré comme victime de son appartenance à l’humanité.
Il est l’héritier d’un monde marqué par la violence.
Par nature, de part sa création, l’homme est bon.
Mais la condition humaine est marquée par le mal et aucun individu ne peut y échapper.
L’essence de l’homme est bonne, le mal vient se surajouter.
L’appartenance à l’humanité le condamne à commettre le mal.
C’est la liberté de l’homme de commettre certains actes.
En retour, cette liberté est la preuve qu’il n’y a pas de fatalité au mal : aucune situation n’est irrémédiable.
Dès lors, sans verser dans un optimisme naïf, il n’y a pas lieu de désespérer de l’homme.
De nombreux récits, notamment de survivants ayant résisté au pire, prouvent que la force de vie peut toujours surgir.
Cette capacité à échapper au mal est de nature à soutenir l’espérance.
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