DÉSIR
S’il existe une loi pour l’homme moderne, elle ne peut être que la loi de son désir.
La force du désir est la loi, et il n’en est pas d’autres.
Les autres ne sont que des instruments dont il devrait user et abuser sans limites.
S’il accorde parfois quelque intérêt à la société dans laquelle il vit, c’est dans la mesure où elle lui donne des droits et qu’elle oublie de lui réclamer des devoirs.
Il sait utiliser les libertés que la société lui accorde et les tourner à son plus grand profit.
Pour lui, rien n’est sacré sauf sa jouissance immédiate.
Il n’est donc pas contre la loi, mais contre les lois qui le brident.
Il veut du plaisir tout de suite, il vit dans l’éphémère.
Il ne vit que dans l’apparence, dans l’intensité, mais il ne crée rien.
Il ne fait que détruire ou s’autodétruire.
Voir également :