BIEN DIRIGER
Diriger les autres ne veut pas regarder les autres de haut, les déprécier.
Les managers qui le font transmettent ainsi à leurs collaborateurs le sentiment qu’ils dépendent de leur bon vouloir.
A sa façon de diriger, il est facile de voir si le manager agit sous l’emprise de la peur et de la méfiance, s’il a une vision pessimiste de l’homme ou bien s’il croit, au contraire, à ses qualités.
Une vision pessimiste pourra conduire le manager à exercer un contrôle sur tous ses collaborateurs.
Mais plus il poussera loin son contrôle et plus il éveillera en eux de l’hostilité.
Jusqu’au moment où tout finira par échapper entièrement à son contrôle.
C’est une loi de la psychologie que celui qui veut tout maîtriser finit par ne plus rien maîtriser.
Lorsque le contrôle constitue l’instrument essentiel du management, la créativité et l’imagination sont opprimées, l’envie et le plaisir de travail ensemble disparaissent.
Croire aux qualités de l’homme ne veut pas dire pour le manager exaucer tous les souhaits.
Il peut dire non et refuser d’accéder à la demande s’il le juge approprié, pourvu que le collaborateur ne se sente pas perdant, déprécié et rabaissé.
Le manager ne doit pas fermer les yeux mais au contraire avoir le courage de pointer le côté négatif.
Même dans l’expression de reproches, le manager devra veiller à ne pas blesser le collaborateur afin de ne pas le démotiver.
L’objectif d’un reproche doit toujours être de motiver à nouveau le salarié et cet objectif ne peut être atteint que si les reproches portent sur le comportement et non sur la personne.
Savoir pointer le négatif sans blesser l’autre constitue un enjeu essentiel de tout bon management.
Même dans cette situation, le manager doit le respecter en tant que personne.