MOI D’ABORD
La société actuelle divinise l’homme.
Elle lui confère un pouvoir de décision quasi-divin sur lui-même et sur les autres.
Dans le meilleur des cas, l’homme ne sera qu’une idole.
Un ‘’moi’’ qui devient tellement important tue la solidarité humaine.
Le ‘’moi’’ devait avoir ses droits, cela ne fait pas l’ombre d’un doute et depuis les Lumières, il les a.
Il y a longtemps que ce ‘’moi’’ n’est plus perdu dans le ‘’nous’’.
Sur ce plan, on a assisté à des avancées extraordinaires
Mais maintenant, nous sommes en train de gonfler le ‘’moi’’ jusqu’à des proportions hors normes.
Nous sommes dans une culture ou le ‘’moi’’ domine tout et où l’on en vient à se dire qu’il faut à peine tenir un peu compte de l’autre, de manière à ce qu’il n’y ait pas de chocs.
Mais cette culture où il n’y a plus fondamentalement de sens de la famille dérive sur une mauvaise civilisation.
L’homme évolue vers un être renfermé et isolé.
Un être humain qui deviendrait totalement narcissique, qui ne cesse de regarder son propre ‘’moi’’ et d’envisager son petit bonheur à soi et qui n’aurait dès lors plus aucune perspective sur les autres et sur l’avenir.
L’absence de sens conduit l’homme replié sur lui-même, à limiter son existence à la satisfaction, finalement frustrante, de plaisirs.
« L’homme peut tout, mais que fait-il avec son génie ? » (Marek Alter)
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