ÊTRE ET PROGRÈS
Au cours du XIXe siècle, les philosophies et les idéologies n’ont pas manqué pour tenter de ‘sanctifier’ le progrès dans le droit, de lui donner le primat pour la conduite des sociétés humaines.
Qui parmi nous, enfants d’un XXe siècle aux deux guerres mondiales et aux trop nombreux conflits armés et aux multiples atteintes à la vie à l’aide de moyens inventés par l’intelligence humaine, qui parmi nous peut, en toute conscience, prétendre que le primat puisse être donné, sans autre forme de procès, à l’être et au progrès ?
Du sens moderne donné au progrès par Francis Bacon aux Désillusions du progrès de Raymond Aron, en passant par Condorcet mais aussi par Nietzsche, l’histoire de l’idée de progrès est particulièrement riche et complexe.
Et elle est loin d’être achevée.