IDÉALITÉ
L’erreur de notre société est de confondre le syndrome d’idéalité avec la pulsion de consommation et d’acquisition, facteurs majeurs de la jouissance de soi.
L’homme moderne marginalise, pour ne pas dire efface le besoin d’idéalité, qui suscite un espace d’avenir, avec la jouissance perçue et proclamée finalité de l’existence humaine.
Cette sacralisation du présent estompe toute approche transcendante de l’existence au profit de la consommation, nouvelle matrice culturelle d’une société sans espoir d’avenir parce qu’elle s’est épuisée anthropologiquement dans les deux guerres mondiales du XXe siècle, qui ont bouleversé, fragilisé la conscience que l’homme avait de lui-même.
Elle transforme l’existence en radicale absurdité, en nuit sans aurore.