EXISTENCE ET ESPÉRANCE
Le mot existence vient de l'étymologie latine : ex sistere.
Heidegger, en l'interprétant comme un « non demeurer », a mis en évidence le caractère dynamique de la vie de l'homme.
Mais ex sistere évoque au moins deux autres significations, encore plus descriptives de l'expérience humaine, du fait d'exister et qui, dans un certain sens, sont à l'origine du dynamisme même analysé par Heidegger.
Le préfixe ex fait penser à une provenance et, en même temps, à un détachement.
L'existence serait donc un « être, un être venu de » et, en même temps, un « aller au-delà », presque un « transcender » qui définit de manière permanente le fait même d'« être ».
On touche ici le niveau le plus originel de la vie humaine : son caractère de créature, son être structurellement dépendant d'une origine, son existence voulue par quelqu'un envers qui, presque inconsciemment, elle tend.
L'homme ne peut pas vivre sans certitude sur son propre destin.
C'est seulement lorsque l'avenir est assuré en tant que réalité positive que le présent devient aussi vivable.
Mais sur quelle certitude l'homme peut-il fonder raisonnablement sa propre existence ?
Quelle est, en fin de compte, l'espérance qui ne déçoit pas ?
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