QUELLE SAGESSE ?
Penser aussi loin qu’on peut, et plus loin qu’on ne sait.
Dans quel but ?
Une vie plus humaine, plus lucide, plus sereine, plus raisonnable, plus heureuse, plus libre…
C’est ce qu’on appelle traditionnellement la sagesse, qui serait un bonheur sans illusions ni mensonges.
Peut-on l’atteindre ?
Jamais totalement sans doute.
Mais cela n’empêche pas d’y tendre, ni de s’en rapprocher.
Il s’agit de penser mieux pour vivre mieux.
C’est penser par soi-même ; mais nul n’y parvient valablement qu’en s’appuyant d’abord sur la pensée des autres, et spécialement des grands philosophes du passé.
Quelle sagesse ?
Les philosophes divergent là-dessus comme sur tout.
Une sagesse du plaisir, comme chez Epicure ?
De la volonté, comme chez les stoïciens ?
Du silence, comme chez les sceptiques ?
De la connaissance, comme chez Spinoza ?
Du devoir et de l’espérance, comme chez Kant ?
A chacun là-dessus de se forger son opinion, qui pourra emprunter à diverses écoles.
Mais cela n’est pas totalement satisfaisant.
Ce sur quoi les philosophes s’accordent, du moins presque tous, c’est sur l’idée que la sagesse se reconnaît à un certain bonheur, à une certaine sérénité, disons à une certaine paix intérieure, mais joyeuse et lucide, laquelle ne va pas sans un exercice rigoureux de la raison.
A l’heure où tout le monde nous parle de stress, c’est le contraire de l’angoisse, c’est le contraire de la folie, c’est le contraire du malheur.
C’est pourquoi, il nous faut réfléchir « plus haut ».
Parce que l’angoisse, la folie et le malheur ne cessent de nous menacer.
Parce qu’il faut apprendre à découvrir le seul Chemin qui vaille.
Il nous conduit à la vraie sagesse.