CRISE DE L’ESPÉRANCE
La question de l'espérance, en vérité, est au centre de la vie, particulièrement à l'époque actuelle.
L’homme ressent le besoin d'espérance, non pas d'une espérance quelconque, mais d'une espérance solide et fiable.
La jeunesse en particulier est un temps d'espérance, parce qu'elle regarde vers l'avenir avec de nombreuses attentes.
L’homme doit affronter des obstacles qui parfois semblent insurmontables : difficultés dans les études, manque de travail, incompréhensions familiales, crises dans les relations avec les amis ou dans la construction d'un couple, maladie ou handicap, manque de ressources adéquates suite à la crise économique et sociale actuelle.
Mais, où puiser et comment tenir vivante la flamme de l'espérance ?
La politique, la science, la technique, l'économie et toute autre ressource matérielle ne sont pas suffisantes à elles seules pour offrir la grande espérance à laquelle tous aspirent.
Une des conséquences principales de la crise de l’espérance est l'évident désarroi qui marque notre société, avec ses dimensions de solitude et de violence, d'insatisfaction et de perte de confiance qui aboutissent fréquemment à la désespérance.
Si l'homme n'a pas d'orientations éthiques profondes, il est abandonné à l'arbitraire, et il avance, privé des orientations nécessaires pour devenir réellement un homme.
La crise de l'espérance touche plus facilement les nouvelles générations.
Tant de jeunes sont blessés par la vie, conditionnés par une immaturité personnelle qui est souvent une conséquence d'un vide familial, de choix éducatifs permissifs et libertaires, et d'expériences négatives et blessantes.
Pour certains - et malheureusement ils sont nombreux - l'issue presque inévitable est la fuite aliénante vers des comportements à risque et violents, vers la dépendance de la drogue et de l'alcool, et vers tant d'autres formes de déséquilibres.
La crise conduit à la recherche de nouvelles valeurs et de sens.