UNE SOCIETE EN MANQUE DE REPERES
Notre Société est en manque de repères : elle cherche sa route ; une société où il est tentant de privilégier l’immédiat et le fragmentaire ; une société tentée par le prestige et la publicité, la puissance et le pouvoir ; une société où se développe un sentiment largement partagé d’une profonde impuissance à résoudre les problèmes lancinants qui l’assaille ; une société qui n’a pas la faculté de donner un bonheur absolu.
Nous assistons à une sorte de démoralisation généralisée, source de beaucoup de désarroi et de souffrances, une crise sociale due au vide de sens, à la perte des valeurs et à la morosité générale.
Tout le monde s’accorde à reconnaître qu’il existe un « déficit de sens ». Ils sont de plus en plus nombreux ceux qui sont sans avenir professionnel, ceux qui sont marqués par la solitude et le mal de vivre, ceux qui voient leur couple se briser, ceux qui vont se noyer dans des paradis artificiels.
Il y a péril !
Comment se fait-il qu’on en soit si peu conscient ?
Les hommes cherchent le bonheur, mais le plus grand malheur vient de ce qu’ils ne font pas reposer leurs espoirs de bonheur là où il le faudrait.
Tout repose sur la possession, le plaisir et le pouvoir.
Mais la vraie vie est ailleurs.
Nous vivons dans un monde moderne de plus en plus artificiel où l’homme a été transformé en machine à gagner de l’argent pour assouvir de faux besoins, pour de fausses joies.
L’homme se laisse avoir par ce qu’il possède alors que son premier besoin est d’être estimé et reconnu.
Le monde ne peut délivrer l’homme de la souffrance (maladies, épidémies, catastrophes) et encore moins de la mort. La douleur, spécialement la douleur physique, est largement répandue dans le monde des animaux. Mais seul l’homme, en souffrant, sait qu’il souffre et se demande pour quelle raison.
Face à la souffrance, la raison n’apporte aucune explication satisfaisante. Le monde peut perfectionner ses techniques thérapeutiques en différents domaines, il demeure finalement impuissant à délivrer l’homme de la mort. L’homme paraît seul devant l’absurdité de la mort, qui reste déconcertante, révoltante, incompréhensible. Devant le mystère de la mort, l’homme est impuissant. Pourtant nous ne sommes pas nés pour mourir.
Malgré les dernières découvertes scientifiques, il y a toujours quelque chose qui échappe aux chercheurs.
L’origine de l’univers nous échappe toujours.
Plus nous avançons dans les découvertes, plus nous observons une complexification croissante. La création du monde et la théorie du Big Bang en sont un exemple.
Dans les sciences, il n’y a de vérité que provisoire.
Avec la mondialisation, la crise profonde des systèmes d’éducation, le sida, la pollution, le sang contaminé, la vache folle, les catastrophes climatiques.... se dissipe l’illusion que les progrès scientifiques parviendraient pour l’essentiel à améliorer la condition humaine.