CHANGER
Changer ou être changé, voilà une problématique récurrente dans le monde du travail.
Vaste programme puisque l’entreprise doit sans cesse changer si elle veut survivre et ne pas disparaître.
Avant tout, postulat de base : on ne peut pas changer les autres.
La seule personne que l’on peut éventuellement changer c’est soi.
Alors quoi faire ?
Trois règles :
Règle n°1 :
Se connaître soi-même. Essayer de comprendre comment l’on fonctionne, quels sont ses ressorts, ses désirs, ses points forts et ses points faibles.
Règle n°2 :
Apprendre à écouter. Ne pas chercher à entrer le discours de l’autre dans son mode de pensée, mais apprendre à comprendre et décrypter son mode de pensée, son affectivité.
Règle n°3 :
Adapter son discours (et donc son mode de pensée, au moins dans la forme) à celui de son interlocuteur. Ecouter et laisser parler le silence. Parler le même langage, le sien. Ne pas faire perdre la face à son interlocuteur, lui préserver une porte de sortie, le mettre en valeur.
Il ne s’agirait pas de changer intrinsèquement : tout se résumerait au processus de communication.
L’adapter, le modifier, s’appuyer sur ses points forts, tout en gommant les points faibles identifiés – en les acceptant cependant.
Pas de reniement de soi, donc pas de frustration, d’aigreur ou d’amertume.
Attention à ne pas chercher à travestir sa personnalité, on court à l’échec.
On sent bien là les limites.
La frontière est ténue avec la volonté d’être ce que l’on n’est pas. Car la communication ne se limite pas au langage verbal, elle comprend la multitude des signes qui parlent et sont interprétés.
Mais cela ne signifie pas changer en profondeur, changer ses valeurs.
Etre vigilant sur tous ces points !
On en oublie que tout commence par la connaissance de soi.
Il est donc important d’y revenir, pour ne pas se perdre.
Pour comprendre l’autre et communiquer avec lui, il faut donc déjà se connaître, mais aussi s’appuyer sur ce que l’on aime chez les autres.
A force de dialogue, une fibre commune peut servir de base.
L’entreprise ne demande pas de créer une amicale, mais un environnement de travail efficient, et l’efficience passe par le fait d’être soi-même.
Il est difficile de changer.
Mais on peut mieux communiquer, comprendre et se faire comprendre, si l’on accepte tout simplement d’écouter.
Et c’est aujourd’hui le drame de notre monde où plus personne n’écoute.