RÉFLEXIONS SUR LE TRAVAIL
Constatant la pénibilité du travail, doit-on rechercher à conduire une société où les personnes travaillent le moins possible ?
Quelle est la valeur du travail ?
Peut-on penser qu'il y a une dignité du travail ?
Il n'y a pas seulement le besoin de la subsistance qui rassasie l'homme, il y a aussi le besoin d'être reconnu, besoin d'appartenance à un groupe, besoin de racines, besoin de communication et de relations avec les autres.
Le travail participe à la satisfaction de ces différents besoins.
Le but du travail est avant tout l'homme lui-même.
La société, en permettant à l'homme de travailler et de faire fructifier ses talents au service d'autres hommes, lui permet d'augmenter ses capacités et de réaliser plus pleinement sa vocation d'homme.
Si, dans l'organisation du travail, on respecte le principe de subsidiarité, laissant à chacun l'exercice des pouvoirs correspondant à ses responsabilités, on permet aux personnes de travailler « comme à leur propre compte ». (Le principe de subsidiarité s'applique si chaque responsable est encouragé et aidé dans ses fonctions)
A titre de corollaire, on peut parler du rôle social du travail.
Le premier objectif d'un travail, quel qu'il soit, est de produire un bien pour autrui : travailler c'est servir un client.
Et, ainsi, le travail met en relation les hommes au service les uns des autres.
Par le biais du travail, les hommes s'échangent des biens et permettent ainsi un enrichissement mutuel et de la société toute entière.
Dans cette perspective, toute personne qui travaille le fait pour grandir elle-même et pour servir l'autre, dans la personne de son client.