PARADOXE DE L’ERREUR
L’erreur a mauvaise réputation, notamment dans l’entreprise.
Qui n’éprouve un sentiment de gêne, d’échec, voire de culpabilité, quand il commet une erreur ?
Pourtant le progrès, scientifique notamment, est indissociable de l’erreur et de son expérience.
Si les gens ont peur de se tromper, ils feront des choses banales et ne prendront pas d’initiative.
Des découvertes essentielles sont souvent le fruit de raisonnement fondé sur une hypothèse jugée totalement farfelue aux yeux des autres, voire sur une maladresse.
Il en va ainsi de la découverte de la pénicilline ou des vaccins.
L’idée n’est pas de dire que les erreurs sont bonnes en soi, mais qu’en les interprétant, on progresse, on éveille l’esprit critique.
Il n’existe pas de réussite sans prise de risques et, parfois, sans erreurs.
Si le manager n’accepte pas les erreurs, le collaborateur ne prendra pas d’initiatives et restera passif (et qui ne commet pas d’erreur ?).
Encourager les réussites (sans excès…) et utiliser les erreurs comme moteur de progrès.
On entend parfois dire : « L’erreur n’a pas de droit ».
Mais justement, l’erreur n’est pas une personne, c’est une abstraction ; et une personne garde ses droits fondamentaux de dignité, même quand elle se trompe.
Il faut se méfier des collaborateurs qui ne font jamais d’erreur, car ils ne permettent pas à l’entreprise de progresser.