REGARD SUR L’ANTHROPOLOGIE
L’anthropologie désigne l’étude de l’homme en général.
Elle se divise en anthropologie physique - l’étude de l’homme sous son aspect biologique - et en anthropologie sociale et culturelle.
C’est cette dernière, qui envisage la façon dont les organisations économiques, sociales se développent au cours des temps qui nous intéresse ici.
L’ensemble des méthodes, des observations et des analyses de l’anthropologie peut aider à expliquer la complexité d’un monde contemporain en proie aux mouvements contradictoires d’une prolifération des diversités et d’une abolition des barrières.
Les outils de l’anthropologie peuvent aider à comprendre la diversité du monde actuel.
L’anthropologie est une discipline - carrefour. Les frontières extérieures de l’anthropologie rejoignent celles de la sociologie. L’une comme l’autre s’attachent à comprendre la conception que les acteurs se font du monde social.
Aborder tout le champ anthropologique c’est étudier rien moins que la condition humaine, c’est essayer de comprendre le monde contemporain.
L’anthropologie sociale étudie les êtres humains sous tous leurs aspects.
L’anthropologie a démontré l’intime solidarité du corps individuel et de la relation sociale, l’impossibilité de penser l’homme seul ; l’homme ne se pense qu’au pluriel.
Toute pensée de l’homme est sociale et, donc, toute anthropologie est aussi sociologie.
L’anthropologie étudie les rapports entre les personnes.
Ces rapports d’altérité et d’identité ne sont pas donnés une fois pour toutes, ils sont en constante recomposition.
Comment, en un lieu donné - une entreprise, par exemple -, la relation entre les uns et les autres est-elle conçue par les uns et les autres ?
Voilà l’objet propre de l’anthropologie, car cette relation revêt nécessairement un sens, elle révèle souvent des rapports de force, elle est symbolisée.
La spécificité du point de vue anthropologique réside dans cet intérêt central pour l’étude de la relation à l’autre tel qu’il se construit dans son contexte social.
La question du sens, c’est à dire des moyens grâce auxquels les êtres humains qui habitent un espace social - l’entreprise par exemple - s’accordent sur la manière de le représenter et d’y agir, est l’horizon de la démarche anthropologique.
La notion d’altérité se situe au centre de la démarche anthropologique.
Actuellement, une crise du sens frappe notre société et cette crise se traduit par un emballement des quêtes identitaires.
A l’heure où les informations se transportent à la vitesse électronique d’un bout à l’autre de la planète, chaque personne se trouve confronté à l’image du monde.
La conception de la personne humaine et les relations entre l’homme et son environnement ne sauraient restées inaltérées par toutes les évolutions récentes de la science et de leurs conséquences.
Cette nouvelle situation constitue pour l’anthropologie un nouvel objet d’étude.
La description minutieuse des comportements humains fonde la capacité d’analyse propre à l’anthropologie.
Les sujets qui intéresse l’anthropologie sont très divers : anthropologie de l’éducation, du développement, de la maladie, de l’habitat, de la ville.
L’anthropologie étudie la parenté, les formes de la famille, l’économie, l’environnement, la performance, les sciences.
Elle observe les comportements et analyse les discours.
Elle porte ses recherches sur les rapports entre science et société.
L’anthropologie analyse la souffrance physique, morale ou sociale.
Elle aborde la question de la mort.
Parler de la mort, n’est-ce pas aussi s’interroger sur le sens de la vie ?
Elle réfléchit sur les formes dernières du développement de l’individualisme dans notre société, l’impact considérable des médias et l’affaiblissement des institutions créatrices de lien social comme la famille, l’Etat, l’Ecole...
Elle aide à appréhender la logique interne, les déterminants externes et la signification générale.
Au fond l’anthropologie aide à répondre à la question :
« Qu’est-ce que l’homme ? ».
L’anthropologie est la science des comportements.
Il est étonnant que les managers férus en mathématiques, physique, informatique... n’aient jamais eu une heure de formation en anthropologie ! !