INDIVIDUALISME ET RELATIVISME
Des phénomènes nouveaux, profonds, remettent en cause les équilibres d’antan.
Ils s’appellent individualisme, relativisme, hédonisme, nihilisme.
L’individualisme est une caractéristique majeure de notre société, sans doute le plus important.
Notre société se voit débarrassée, pan à pan, de tout ce qui en faisait des ‘collectivités’ : les mouvements de jeunesse, les partis politiques, les syndicats…
Même la famille recule, en ce moment, sous les coups de boutoir de l’individu roi.
Celle qui fut la première collectivité humaine se décline désormais en famille ‘éclatée’, famille ‘monoparentale’, famille ‘recomposée’ : elle est un groupe relativement réduit où l’individu va se ressourcer auprès d’autres individus et où ne subsiste, au mieux, qu’un semblant de hiérarchie.
Cette notion de hiérarchie est capitale.
Chaque lien social se réfère à un absolu, un modèle ou une autorité qui s’impose à tous les membres du collectif.
Or toute référence supérieure, toute relation pyramidale ou verticale, de nos jours est mise à bas, banalisée, niée par un relativisme qui égalise valeurs et critères.
Quand tout se vaut, rien n’est crucial.
Les paroles d’un supérieur sont devenues aussi relatives, respectables et contestables que les autres.
La glorification de l’individu, la revendication de ses droits, ont pour effet de démythifier et de fragiliser toutes les institutions, corporations, corps constitués et groupes divers.
La liberté revendiquée pour l’individu dénie toute emprise sur les individus, qui sont des ‘consommateurs’ ou des ‘usagers’.
Les droits de l’homme, qui sont devenus sacrés, prennent le pas sur les droits du citoyen, lesquels demandent un engagement, des règles, une discipline, des valeurs.
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