ETTY HILLESUM : BONHEUR

« Seul le savoir qui amène à la sagesse vous apporte le bonheur, et non celui qui mène au pouvoir. »

(Etty Hillesum, Une vie bouleversée)

INTÉRET GÉNÉRAL

L’antiquité grecque insistait sur la nécessaire vertu des hommes publics et fixaient le bien (aga­thon) et la justice (diké) comme les objectifs supérieurs de toute vie en commun.

Aristote faisait la distinction entre hommes libres, guidés par un projet politique et « âmes serviles » d’abord préoccupées par leurs problèmes personnels.

Vingt-quatre siècles plus tard, c’est toujours l’intérêt général que nous avons le plus de mal à servir.

ESPÉRER

Que veut dire ce verbe étrange, espérer ?

En langage courant, c’est croire que le projet que l’on entreprend se réalisera conformément aux prévisions.

Mais la véritable espérance emmène bien au-delà de cette définition.

Elle va plus loin que l’espoir humain, sans lui être opposée.

Elle est une vertu qui assume et ordonne les espoirs concrets des hommes, en les haussant à une dimension infiniment supérieure.

Et dans cette dimension, l’espoir des uns ne se poursuit pas et ne se réalise pas au détriment de l’espoir des autres, il en est au contraire profondément solidaire.

Une telle espérance devient alors une source d’énergie pour vivre autrement, pour faire le pari de la vie, pour poser des signes d’un autre avenir, autrement dit, pour entreprendre.

Puisant à cette source, un manager devient un entrepreneur responsable et confiant.

Voir également :


Espérer

CAPITALISME

Il est incontestable que le capitalisme a permis des progrès matériels considérables dans les pays occidentaux, progrès qui deviennent désormais accessibles à de nouveaux pays.

Et pourtant, le modèle capitaliste continue de creuser l’écart entre les plus riches et les plus pauvres, engendre un stress croissant chez les salariés et, parfois, s’emballe comme avec la crise des subprimes ou le scandale de la Société Générale.

Les Etats tentent de corriger les dérives du système en édictant des lois de régulation et de redistribution, tandis que des institutions internationales tentent de limiter risques et abus, spécialement dans la sphère financière.  

Ces initiatives sont méritoires, mais se révèlent manifestement insuffisantes.

PERFORMANCE

Peu à peu, ce mot a envahi nos existences.

Venu de l’univers de l’hippisme, il a d’abord conquis les autres domaines sportifs, puis la vie des entreprises.

Désormais, nous nous posons aussi la question de la performance à propos de la vie de couple ou des résultats scolaires.

Tout doit être performant, les personnes comme les objets.

Cette pression est bénéfique.

Elle pousse à faire mieux, à surmonter les moments de paresse ou de lâcheté, à ne pas se résigner à la force des choses.

Mais cette pression est, en même temps, éprouvante.

Excessive, elle peut devenir destructrice.

Comment trouver le bon dosage ?

Sans doute en développant une approche autant qualitative que quantitative.

L’épanouissement des personnes est la clé d’une performance durable.

L’étymologie le dit : performance et formation ont la même racine.