9 octobre 2013 3 09 /10 /octobre /2013 01:00
LIBERTÉ HUMAINE




De l’Ethique à Nicomaque d’Aristote (-384)à la Somme théologique de
Thomas d’Aquin (1872)


Qu’est-ce que la liberté humaine ?

Nous trouvons la réponse chez Aristote. Pour Aristote, la liberté est une propriété de la volonté, qui se réalise grâce à la vérité. Elle est donnée à l’homme comme une tâche à porter à son terme.

Il n’y a pas de liberté sans vérité.

La liberté est une catégorie éthique. Aristote enseigne cela dans son Ethique à Nicomaque, construite sur la base de la vérité rationnelle.

Dans l’ensemble, cette éthique naturelle a été reprise par Thomas d’Aquin dans sa Somme théologique.

Ainsi, l’Ethique à Nicomaque est restée une œuvre présente dans l’histoire de la morale, mais désormais avec les caractéristiques d’une éthique thomiste.

Thomas reprend intégralement le système aristotéclicien des vertus. Le bien qui se présente devant la liberté humaine pour être accompli est précisément le bien des vertus.

Il s’agit avant tout de ce que l’on nomme les quatre vertus cardinales : prudence, justice, force et tempérance.

La prudence a une fonction de guide. La justice régule l’ordre social. La tempérance et la force disciplinent en revanche l’ordre intérieur de l’homme.

Ainsi donc, au fondement de l’Ehique à Nicomaque, on trouve clairement une véritable anthropologie.

Dans le système des vertus cardinales, s’insèrent les autres vertus, qui se trouvent de diverses manières subordonnées à elles. Il ne s’agit pas d’un système abstrait.

Aristote part de l’expérience du sujet moral.

Thomas part lui aussi de l’expérience morale, mais il cherche également pour elle les éclairages contenus dans l’Ecriture.

Aristote a laissé aussi une œuvre sur l’éthique sociale intitulée Politique. Dans cet ouvrage, Aristote définit les principes éthiques auxquels tout système politique et économique juste devrait se tenir.

A cette œuvre d’Aristote, se rattache de manière particulière la Doctrine Sociale, qui a acquis une importance notable dans les temps modernes grâce aux impulsions de ce que l’on a appelé la « question ouvrière ».

Tout a commencé, nous en avons déjà parlé, avec « Rerum Novarum » (1891).

On peut dire qu’à la source de tout, se trouve le thème de la liberté de l’homme. La liberté est donnée à l’homme par le Créateur, comme un don et en même temps comme une tâche.

Par la liberté, l’homme est en effet appelé à accueillir et à réaliser la vérité sur le bien.

En choisissant et en mettant en œuvre le vrai bien dans sa vie personnelle, dans sa vie économique - au travail, par exemple -, l’homme réalise sa propre liberté dans la vérité.

Cela lui permet d’éviter ou de dépasser les déviations possibles que l’on note dans l’histoire de l’humanité.

On voit combien la question de la liberté humaine est fondamentale. La liberté est elle-même dans la mesure où elle réalise la vérité sur le bien. C’est alors seulement qu’elle est un bien.

Si la liberté cesse d’être reliée à la vérité et commence à la rendre dépendante d’elle, elle met en place les prémisses de conséquences morales dommageables, dont les dimensions sont parfois incalculables.

Dans ce cas, l’abus de la liberté provoque une réaction qui prend la forme de tel ou tel système totalitaire.

C’est là aussi une des formes de corruption de la liberté dont nous avons constaté particulièrement les conséquences au XXè siècle.

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8 octobre 2013 2 08 /10 /octobre /2013 01:00
RÉUSSITE ET PERFORMANCE









Face à ces notions de réussite et de performance, nous nous trouvons, comme souvent, un peu en porte-à-faux entre deux attitudes :


· d'un côté, l’acceptation de la modernité, habitée par l’impératif de la performance et de la réussite, particulièrement dans le domaine des études et de la vie professionnelle, 
 
· de l'autre, une attitude de résignation et de fatalisme qui aboutit toujours à l'écrasement de l'homme devant l'adversité.

Comment, par exemple, trouver le juste équilibre entre la performance individuelle indispensable à l’économie de la société et une vie épanouie, unifiée, paisible, et, si cet équilibre n’est pas atteint, ne pas tomber dans le désespoir, le vide ?

Autre exemple : cet écart est particulièrement poignant pour des parents, confrontés à l'impératif de la réussite pour leurs enfants, parfois au delà des limites du raisonnable, et en même temps souvent habités par une certaine tentation de résignation devant des jeunes qui accumulent des insuffisances malgré tout ce que l'on peut tenter pour eux.

Dans une telle situation, la résignation semble particulièrement terrible, puisqu'elle conduit à baisser les bras, non pour soi, mais pour des jeunes dont l'avenir dépend en grande partie des décisions qui sont prises assez tôt.

La course à la performance


Il est assez objectif de constater à quel point la recherche de la performance, et sa mise en valeur marquent profondément l'ensemble de l'existence aujourd'hui.

· Dans le domaine scolaire ou sportif

D’où le phénomène est-il parti, est-ce du milieu scolaire ou du milieu sportif ? Il est clair que ces deux domaines sont particulièrement marqués par l'esprit de compétition.

L'objectif assigné à un élève n'est plus d'acquérir des connaissances ou un savoir faire utiles pour son existence humaine et professionnelle : il s'agit avant tout de faire mieux que le voisin, d'être le meilleur, d’avoir la meilleure note !

On pourrait multiplier les exemples des activités - sportives, musicales... - qui sont peu à peu détournées de leur gratuité, de leur caractère récréatif ou ludique pour laisser place à la compétition.

N'oublions pas que ces questions nous touchent tous, et qu'elles touchent l'ensemble de notre vie.

· dans le domaine professionnel

Nous sommes engagés dans la compétition dans tous les domaines et notamment celui professionnel.

Malheureusement, encore aujourd'hui, on ne retient de l'entreprise que l'image du patron exploiteur ; on oublie qu'une activité industrielle ou de services est aussi, sinon surtout, au service de ses clients. Dans la réalité quotidienne, c'est le consommateur qui récompense l'entreprise qui le sert le mieux. C’est le client qui, en finale, paye le salarié : là est la vraie compétition et la nécessaire réussite.

Anthropologie de la performance



Bien des gens aujourd'hui ne se sentent plus coupables à l'égard d'une norme morale - le goût du travail bien fait, par exemple - mais à l'égard des objectifs qu'ils se sont eux-mêmes fixés. On est humilié de ne pas être à la hauteur, de ne pas être reconnu.

La reconnaissance, un des plus grands maux de notre société !

Le problème est que l'homme n'est jamais un absolu, il est toujours relatif, contingent.

Le projet mené par l'homme de manière autonome dans le but d'une pure affirmation de soi dans l'instant est voué à un échec d'autant plus grave que l'individu s'y trouve identifié à son projet. L'échec du projet entraîne l'effondrement du sujet. Nous connaissons tous des situations où certains se sont complètement effondrés car leurs projets aboutissaient à des échecs, parce qu'ils s'étaient totalement investis, identifiés à la réussite personnelle et non collective vers laquelle ils courraient.

Etre une créature, est-ce se laisser entièrement diriger par une instance supérieure, renoncer à toute initiative, à tout projet ?

Ce que notre conviction nous révèle de la dignité de l'homme ne va pas dans ce sens.

Mais être créature c'est quand même reconnaître que nous n'avons pas le dernier mot, que nous n'avons pas la maîtrise ultime des événements.

Cet équilibre est difficile à tenir : ni démission, ni autonomie totale.

Ce qui est essentiel : la personne


Il y a une situation très révélatrice de notre manière de nous situer devant la réussite ou l'échec de nos projets, de nos initiatives, c'est lorsque nous sommes amenés à les raconter. Lorsque je raconte ma vie, je ne dis pas on mais je. Deux possibilités de fuite s'offrent en effet à moi dans ce récit : m'affirmer tout-puissant, seul maître à bord dans mon histoire, au risque de sombrer dans la culpabilité la plus noire, ou dans l'orgueil le plus aveugle, ou bien m'affirmer innocent, passif, victime, au risque d'être incapable de sortir de l'ornière.

Ni tout à fait innocent, ni complètement tout-puissant : telle est souvent notre juste place dans les événements de notre histoire. Et cela nous est difficile à reconnaître.

Nous aurions plutôt tendance à nous affirmer responsable des réussites et victime des échecs.

C'est un peu idiot, nous le savons bien. De plus, c'est très dangereux pour les projets à venir : si nous racontons toujours nos histoires de cette manière, nous allons nous conforter dans l'idée que la réussite ne dépend que de nos efforts, et que les échecs seront toujours des coups du sort, venus nous frapper injustement.

Prendre ainsi conscience de sa juste responsabilité dans les événements de sa vie n'est pas un exercice pratique de pur nombrilisme. C'est le moyen de sortir de la passivité, de l'écrasement dans lesquels certains échecs peuvent nous plonger.

Si j'arrive à discerner dans mon histoire, envisagée de façon longue, pas uniquement depuis la semaine dernière, quelles ont été mes propres décisions, mes propres responsabilités, entremêlées avec celles de mon milieu, de ma famille, je redeviens sujet de ce qui peut m'arriver.

Vous comprenez bien qu'il ne s'agit pas ici de se laisser envahir par une culpabilité massive, qui est toujours une façon voilée de se croire tout-puissant.

Il ne s'agit pas de nier les réalités économiques, les pressions du milieu familial, les décisions d'une hiérarchie dans l’entreprise.

Il s'agit de découvrir que tout cela s'entremêle avec des traces qui sont bien les miennes, que certains virages dépendent bien de moi, dans le passé comme dans l'avenir, que je ne suis pas impuissant face aux événements.


Cette petite analyse de la façon dont nous parlons de nos expériences passées donne des pistes importantes pour réfléchir à la manière dont nous espérons la réussite dans l'avenir, pour nous ou pour nos proches.

Il est clair qu’il s'agit bien de reconnaître que ce sont des talents qui nous sont confiés mais que nous ne sommes pas seuls dans l'histoire.

Il s'agit de faire du mieux que nous pouvons pour que les projets qui nous sont confiés aboutissent, mais en reconnaissant que nous sommes des créatures, donc des êtres limités.

Beaucoup d'aspect de la réussite espérée nous échappent, beaucoup d'erreurs et de défaillances sont possibles, chez nous et chez les autres.

L'un des drames du discours sur la performance et la réussite, c'est que le personne peu à peu disparaît derrière ce qu'elle fait, au point qu'elle finit par croire que ce qu'elle fait est une condition indispensable à l'estime, à l'estime qu'elle peut attendre des autres, à cette fameuse reconnaissance tant attendue et si peu rencontrée !

La personne humaine n'est jamais identifiable à ce qu'elle fait

Réfléchissez sur la façon dont vous regardez celui qui échoue. En effet, il est fort probable que la façon dont vous réagissez à l'égard de celui qui échoue, à côté de vous, ressemble à la façon dont vous vous jugerez vous-mêmes le jour où...

Si celui qui est collé aux examens ou qui passe des entretiens sans succès, est toujours à vos yeux  en échec, ou pire encore, quelqu'un qu'il convient d'oublier le plus vite possible, vous serez sans pitié pour vous-mêmes.

Si vous interdisez l'échec aux autres, comment pourrez-vous vous supporter vous-mêmes ?

La solution est-elle de se dire qu'il faut tout faire pour ne pas connaître cela ? Peut-être, mais vous connaîtrez toujours l'inéluctable de la vie : le vieillissement, la mort.

Si l'existence s'est résumée pour vous à courir comme tout le monde, car il est interdit de s'arrêter, quel sens aura votre vie dans ces moments là ?

La mort, l'affrontement des limites de l'existence humaine n'est pas le seul travail des personnes âgées ou des mourants.

Nous avons très tôt à nous confronter à ces questions : la fuite en avant n'est pas une attitude recommandable.

Il est particulièrement important de réfléchir à la manière dont nous parlons devant des jeunes des échecs et des réussites des autres. Si notre jugement est implacable, les jeunes dont nous avons la charge sauront à quoi s'en tenir de notre part, le jour où eux aussi connaîtront la défaillance.

Lorsque nous connaissons une situation d'échec, et que nous en souffrons, nous avons bien souvent l'impression que notre vie se résume à cela, qu'elle a commencé avec ce projet qui s'écroule, et que tout s'arrête avec lui.

Avec quelle facilité nous isolons alors l'échec comme si c'était la fin de tout.

Comme l'abeille qui s'énerve sur sa vitre et en oublie tout l'espace qui se trouve derrière elle, je bute sur l'obstacle et en oublie tout le reste. Si j'arrive à me retourner, mon histoire m'apparaît limitée à celle de cet échec, un espèce d'entonnoir qui se rétrécit jusqu'à la catastrophe.

Puis peu à peu, la douleur s'apaisant, je retrouve le fil ou plutôt les fils de mon histoire, je remarque qu'ils viennent de plus loin, que mon histoire n'était pas aussi identifiée que je le pensais à ce projet perdu. Je découvre que j'avais laissé tomber en route bien d'autres pistes qui auraient pu être intéressantes ; je comprends que je ne suis pas seul dans cette histoire, que mon existence n'est pas comparable à un fil isolé qui vient de casser, en me précipitant dans le vide, mais plutôt à un fil pris dans une trame complexe.

Notre identité ne repose pas sur ce que nous faisons, ou sur ce que nous n'avons pas réussi à faire, mais sur cette longue histoire qui nous a constitué et que nous racontons.

Retrouver sa propre trace dans une trame complexe, c'est aussi devenir plus lucide, souvent, sur ce qui constitue les autres fils de la trame, les exigences de notre milieu social et familial, les pressions et les encouragements qui nous ont orienté dans telle ou telle voie, les illusions collectives dans lesquels nous baignons, plus ou moins consciemment.

Il y a là un aspect important de la prévention des catastrophes avec des jeunes embarqués dans la course à la réussite : l'échec sera d'autant plus dramatique que les investissements auront été importants.

Des parents portent une lourde responsabilité lorsque leur désir de voir leurs enfants réussir les amènent à encourager l'identification de leur enfant à un projet.

Il est bon de se préparer, de se concentrer avant un examen, avant un concours, il est dramatique de penser que toute sa vie en dépend.

Il peut être encore plus dramatique que le jeune en vienne à penser que l'amour que lui porte ses parents dépend de la réussite de tel ou tel projet ou examen.


Clefs pour la réussite



Si nous croyons en la Transcendance, nous nous savons aimés d'un amour inconditionnel par Celui qui, par définition, connaît mieux que personne nos défaillances, notre faiblesse.

Au nom de quoi irions nous marchander notre confiance, et la faire dépendre d'une réussite qui reposerait sur l'absence de toute défaillance ?

Il y a donc urgence à :

· accepter une relation ajustée et plus paisible à la défaillance et même à la mort qui marque toutes nos existences,

· développer en permanence les talents reçus et encourager le développement de ceux des autres : par exemple, le seul rôle d'un responsable en entreprise qui vaille, est de valoriser les femmes et les hommes qui y exercent leur activité. Ils passent beaucoup de temps au travail et doivent être fiers de ce qu'ils font et où ils le font ; l'entreprise est un cadre où un jeune salarié se construit, notre devoir est donc de former et de favoriser l'épanouissement de chacun.

· accepter notre contingence et nos limites,

· prendre du recul par rapport à tous les événements que nous rencontrons ; nous ne sommes pas le centre du monde : se détacher, c’est se rendre libre,
 
· développer l’humilité : l’humble authentique ne craint rien ; ni lui-même, ses qualités, ses limites ; ni les autres ; ni les choses,

· accepter l’autre : aucun homme ne peut vivre seul sans s’appauvrir lui-même.

Ce n'est qu'à ce prix que nous aurons une chance de trouver la réussite sans tomber dans l'idolâtrie ou dans l'illusion de la toute puissance.

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7 octobre 2013 1 07 /10 /octobre /2013 01:00
    gence25.gifFINITUDE HUMAINE ET ESPÉRANCE






   

L’homme aspire au bonheur mais ne l’atteint pas pleinement. La mort, qui met fin à toutes ses entreprises, apparaît comme le triomphe suprême du mal.

Pourquoi y a-t-il, dans la nature, souffrance et désordre ? Pourquoi l’homme, qui aspire à une vie sans fin, est-il sujet à la mort ?

Le mal est d’abord une « question sur l’homme ». Car enfin n’a-t-on pas cru naïvement au siècle dernier que la science allait régler tous nos problèmes et générer le bonheur absolu ?

On a tout fait pour évacuer l’idée de l’existence d’un Créateur supposé faire ombre à l’épanouissement de l’homme. Pour que l’homme soit, il fallait que le Créateur ne soit pas.

Or, cette « mort de Dieu », exprimée dans les idéologies de Nietzche, Marx, Freud ou Sartre, a abouti à la « mort de l’homme ». Non pas la mort symbolique, littéraire ou philosophique, mais l’élimination physique, radicale.
Jamais on n’a vu autant qu’au XXè siècle de camps de la mort, de goulags, de purifications ethniques, de condamnations arbitraires, au nom d’une prétendue libération de l’homme.

Certes la science a contribué de façon magnifique à soulager la misère mais l’idée d’un progrès scientifique, générateur à lui seul du vrai bonheur de l’homme, a fait long feu.

Il y aura toujours un problème insoluble. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi un cancer ? Pourquoi un enfant trisomique ? Pourquoi la souffrance de l’innocent ?
 
Toute tentative de justification du mal échoue.  Le mal est l’inexplicable, l’injustifiable. Si on pouvait l’expliquer, il ne serait plus le mal. On résout une énigme, on trouve des solutions à un problème. Le mal n’est pas un problème, mais un mystère, quelque chose que l’intelligence humaine ne peut cerner. Terrible pouvoir du mal !

Alors la révolte monte au cœur de l’homme, celle qui faisait dire à un personnage d’Albert Camus : «  Je refuserai jusqu'à la mort d’aimer cette création où des enfants sont torturés. »

Bien sur, le bonheur est simple : un regard de sympathie, un sourire adressé par un voisin, une prévenance gratuite, un service rendu.

Mais ce bonheur, que les techniques publicitaires identifient à la consommation des biens de production, ce « bonheur-confort » est constamment menacé.

Il y a les fausses pistes qui égarent l’homme sur le chemin du mal et du malheur :

· La cupidité. On ne doit pas être contre l’argent, qui est un bon serviteur. Il est nécessaire pour soi, pour sa famille et pour la bonne marche de l’économie. Mais on doit être contre son culte : le dieu argent est un mauvais maître.

· L’orgueil qui méprise les autres et surtout les petits. L’orgueil qui prétend décider par soi-même ce qui est bien et mal. Par l’orgueil, le mal intérieur est entré dans le cœur humain. L’enfer est la solitude de celui qui s’est voulu absolument autosuffisant. La culture dominante actuelle propose un visage d’homme autonome qui ne veut d’autre référence que lui même et n’a que faire de mettre sa confiance en un autre, surtout si cet autre se présente comme transcendant. Personne ne peut prétendre parvenir seul à une vision globale des problèmes humains et pour discerner les signes des temps, il faut chercher avec d’autres : le sens ultime qui n’est pas en nous. Nous ne progressons dans la connaissance de la Vérité qu’en intégrant les recherches de ceux qui nous ont précédés. Faire la rencontre d’un absolu qui puisse donner sens à nos errances humaines.

· La violence qui est l’un des grands maux de notre société. Par la télévision, elle rentre dans tous les foyers : l’homme fort est l’homme qui tue, voilà ce qui est proposé à nos enfants.

Dans ce monde, source de bien de souffrances, qui se laisse polariser par des idoles - argent, pouvoir, plaisirs -, et qui trop souvent n’a qu’indifférence ou mépris pour les vraies questions - justice, solidarité.., le mal c’est de se laisser prendre par cette ambiance et de ne pas la dénoncer. Nous vivons dans un monde pollué et cela nous marque ; notre jugement est obscurci, notre volonté rendue hésitante. Nous devenons une humanité affaiblie.

Des lames de fond marquent actuellement notre culture : l’individualisme, la recherche du bonheur personnel, le bouleversement des structures familiales.. Ces mouvements nous arrivent porteurs de questions éthiques redoutables qui mettent en cause le visage élaboré par des siècles de civilisation.


La souffrance, mal en soi, peut être récupérable. Elle peut détruire comme faire grandir. Par exemple, la douleur peut rendre, si nous le voulons, plus attentif à la douleur d’autrui. Elle peut avoir une valeur éducative. Dans «  Les nuits », Alfred de Musset dit admirablement : « L’homme est un apprenti, la douleur est son maître et nul ne se connaît tant qu’il n’a pas souffert. »

Mais, l’homme est fait pour le bonheur. La joie véritable est une conquête, qui ne s’obtient pas sans une lutte longue et difficile. Par un effort d’intériorité qui nous engage dans la quête de ce qui va devenir un absolu qui nous dépasse. Un absolu, une Transcendance !

S’il est un ennemi du bonheur, un mal implacable, c’est bien la mort. Elle atteint tous les hommes, les riches, les pauvres, les bien portants comme les blessés de la vie. On fait tout dans notre civilisation pour la cacher, mais elle ne cesse de nous agresser dans les médias : accidents, crimes, guerres, terrorisme.

Face à ce paradoxe, nous affirmons une stupéfiante Nouvelle : la mort n’est plus ce trou noir qui engloutit nos espérances. Elle est un tunnel qui débouche sur la lumière. «  La mort n’est pas la fin, c’est l’aurore du jour qui ne finit pas. »

« Mourir sera pour moi, a dit Marthe Robin, un avantage puisqu’elle dissipera le voile d’ombre qui me cache une merveille. »

Sans doute, connaîtra-t-on angoisse et frayeur devant le mystère de la mort. Cette Bonne Nouvelle ne supprime pas le tragique de la condition mortelle, mais elle préserve de la désespérance.

Cette anthropologie nous fait également découvrir ce qui est si difficile à saisir :  la rencontre possible d’une Transcendance que nous ne soupçonnions pas et d’une liberté. Cette rencontre change les références essentielles de la vie.  Occasion d’une émergence hors de la banalité morose et jamais satisfaite de la société de consommation. Une rencontre qui suggère, invite, soutient, sans jamais imposer.

Paradoxalement, nous trouverons la réponse à nos questions, une fois de plus à Auschwitz, où le mal a touché l’extrême : avec Etty Hillesum, intellectuelle juive, gazée le 30 novembre 1943.
Elle découvre, au fond d’elle même, un puits très profond. Découverte qui l’étonne, qu’elle hésite à nommer avant de la reconnaître pleinement.
Le Dieu qu’elle prie et qui est sa joie est aussi le Dieu qu’on peut prier à Auschwitz. Pas le Dieu « tout puissant » qui aurait pu intervenir pour empêcher l’innommable, mais le Dieu désarmé de l’Evangile qui souffre de ce que les hommes ont fait de la liberté  qu’il leur a donnée et qu‘il respecte. Elle a su vivre courageusement l’espérance dans une situation marquée du sceau de l’irréparable. Elle avait 29 ans.
 
Au terme de ces quelques lignes, le mal a-t-il livré son secret ? Sans doute les dérives de la liberté de l’homme peuvent-elles en grande partie rendre compte de ses maux et de ses malheurs. Reste un résidu inexplicable. L’intelligence humaine se heurte à un mur. La souffrance fait partie du mystère de l’homme. Le mal est l’inexplicable, l’injustifiable, scandale et mystère.

N’est-ce pas un des rôles majeurs de cette Bonne Nouvelle, dont nous parlions plus haut, que de préserver de la désespérance devant l’apparente absurdité du monde et de donner le courage du geste fraternel envers le souffrant ?

Le mal est un fait. Il est une épreuve. Avons nous donné une explication du mal ? Non, on n’explique pas le mystère, on ne peut que se tenir respectueusement silencieux devant celui qui souffre. Nous n’avons pas le droit de nous désintéresser de l’avenir du monde et encore moins d’en désespérer.

Plutôt que de passer notre temps à maudire les ténèbres, allumons une bougie dans la nuit. Le sens est devant nous, dans la rencontre de Celui qui est venu à nous et vers qui nous allons. Par delà tous les conformismes du monde ambiant et toutes ses servitudes, cette fidélité rend libre. Des hommes et des femmes en ont porté témoignage, hier, face aux tyrannies les plus arrogantes et les plus cruelles, comme
face aux pressions sournoises et diffuses de l’opinion commune, aujourd’hui.

Quand tout se ligue pour asservir l’homme, une vie authentique reste le rempart de sa liberté. Cette conviction nourrit notre espérance sur les chemins de l’existence.

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6 octobre 2013 7 06 /10 /octobre /2013 01:00
ALLER A LA SOURCE


Pour qui avance
de commencement
en commencement,
une vie heureuse
se construit.

Jour après jour,
et même de nuit,
nous irons à la source :
en ses profondeurs
scintille une eau vive.

Frère Roger Schutz (Taizé)

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5 octobre 2013 6 05 /10 /octobre /2013 01:00
canada5.jpgUN MANAGEMENT AU SERVICE DE LA PERSONNE


      
     

Il existe un management qui porte en lui la dimension de la personne humaine.

C'est un management qui redécouvre le service de la personne, basé sur une prise de conscience de la responsabilité de chacun. Nous ne pouvons en effet rejeter en permanence la responsabilité sur les autres. Dans l'entreprise, chaque personne a sa partition à jouer, unique, indispensable.

Le "management au service de la personne", c'est :

    * permettre l'accès au sens du travail de chacun,
      le sens étant compris à la fois comme direction et signification.

    * reconnaître la personne dans toutes ses dimensions : physiques, psycho-affectives, intellectuelles et spirituelles. Il y a perte de sens quand un de ces niveaux est blessé.

    * permettre d'établir de vraies relations par l'écoute, en entrant dans le cadre référentiel de l'autre mais aussi en acceptant de recevoir quelque chose de lui.

    * permettre le développement des talents : connaître et faire connaître les talents, qui sont faits pour autrui. Reconnaître le talent de l'autre, c'est l'en rendre responsable.

    * permettre l'engagement : savoir s'effacer pour permettre à l'autre de s'engager.

    * permettre la confiance, qui se nourrit de vérité, de sécurité, d'un pouvoir de service (et non de domination), de fidélité et de respect. La confiance permet de s'ouvrir au sens.

    * vivre la gratuité : savoir rendre service sans attendre de retour.

    * vivre l'exemplarité à tous les niveaux de l'entreprise : responsables, institutions, collaborateurs.

"N'est-ce pas le comble de l'imposture que d'évoquer confiance et gratuité dans un monde où tout semble fondé sur des valeurs inverses ? Nous savons que la confiance, la gratuité, l'engagement, la qualité des relations, le sens ont des sanctions. Nul n'a jamais vu au bilan d'une société la colonne confiance.
Cependant, c'est bien cela que sanctionnent les marchés financiers."

(J.-L. Dherse, H. Minguet, L'Ethique ou le Chaos ?, p. 343).

Nous devons nous interroger en permanence sur l’impact de nos décisions personnelles et de nos responsabilités collectives. Nous devons sans cesse nous demander comment maximiser les opportunités en faveur du développement durable (respect de l’environnement et des ressources naturelles, la prise de conscience de l’impact de nos techniques et de nos réalisations sur la vie sociale, etc.) et comment minimiser les conséquences négatives de nos actions.

Mais cette responsabilité éthique n’appartient pas aux seuls dirigeants d’entreprise, mais également aux cadres et aux salariés de toute l’entreprise.

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4 octobre 2013 5 04 /10 /octobre /2013 01:00
RÉFLEXIONS SUR LA SOUFFRANCE






Dans les heures difficiles, la réflexion vient spontanément aux lèvres de beaucoup d’entre nous : pourquoi toute cette souffrance, toutes ces horreurs, tout ce malheur, toute cette douleur qui nous étreint, nous submerge par moments.

Indiscutablement, le malheur est là, bien présent, trop présent.

Pendant des siècles, les hommes ont cherché à comprendre l’incompréhensible. Il n’est rien d’autre que cette question lancinante : pourquoi le mal ?


Chacun d’entre nous voudrait au moins comprendre.

La souffrance, on ne le sait que trop, est bien une réalité universelle : partout et toujours jaillissent de tant de poitrines les mêmes cris, les mêmes révoltes, sans compter la foule innombrable de ceux qui ne souffrent pas dans leur propre chair, mais pleurent devant la souffrance et la mort des autres. On la trouve dans nos hôpitaux, dans l’angoisse et la solitude des mourants, dans la détresse de nos deuils, dans la misère des lieux de la faim et de la soif, dans la violence de nos barbaries...

Depuis que le monde est monde, l’humanité a tant peiné, quand cela finira-t-il ?

Comment supporter la souffrance des innocents ?

La souffrance existe sous toutes formes possibles : douleur physique, psychologique, morale.. la perspective de la mort, l’incompréhension, le manque de reconnaissance, la solitude, le mépris....

La vraie souffrance ne se laisse pas oublier, elle submerge tout au contraire ; le jour, on attend la nuit qui pourrait tout apaiser, mais l’obscurité aggrave l’angoisse et l’on s’impatiente de voir enfin le matin. Souffrance des jours, souffrance des nuits, insomnies, cauchemars, certains connaissent bien cette ronde infernale.

Comme tous les êtres de douleur, affrontés à la grave maladie, à une grande épreuve ou à un deuil, l’homme connaît des sentiments contrastés : révolte, agressivité, dépression se culbutent dans sa tête ; certains même souffrent plus encore de se découvrir capables de tant de révolte et d’aigreur : enlaidis physiquement et moralement, en quelque sorte. Comment ne pas perdre l’estime de soi ?

Face à la souffrance, il y a les faux consolateurs. Ceux qui vous abreuvent de leurs belles paroles : pleines de bonnes intentions et de maladresse. Ceux qui parlent à votre place et savent mieux que vous ce que vous ressentez ; ceux qui vous prédisent la suite et ceux qui  savent ce que vous devriez faire, ou comment vous devriez vous soigner ; ceux qui, pour vous rassurer vous disent si facilement que tout va s ‘arranger, ceux qui savent si bien pourquoi tout cela vous arrive et vous font la morale. Alors qu’il faudrait commencer par se taire, être là tout simplement, prêt de la personne qui souffre.

C’est plus fort que nous : dans la douleur, nous cherchons toujours des explications. Partout et depuis toujours, la souffrance, quelle qu’elle soit, suscite les mêmes questions, dont la première pourrait s’exprimer ainsi : d’où vient donc le malheur ?

L’origine de nos souffrances reste un mystère.

Il faut bien reconnaître que la vérité nous échappe et que la seule voie de salut pour l’homme, y compris quand il souffre, et surtout quand il souffre, consiste à mettre résolument sa confiance en la Transcendance, qui, seule, peut nous aider à affronter tous les malheurs qui nous frappent.

Devant les cataclysmes naturels, devant la mort, la maladie, l’accident comme devant la violence humaine, il nous faut tenir dans l’insoutenable et l’inexplicable en continuant à croire à une présence à nos côtés.

Ainsi le chemin est tracé : celui de la confiance, y compris dans l’épreuve et la souffrance. Il y a un chemin à parcourir.

L’espérance c’est de tenir, tenir, tenir quand même, jusqu'à être compris, soulagé, soigné, guéri, ramené à la santé, à la dignité et surtout d’être entendu et pas par n’importe qui.

L’espérance c’est également d’espérer que les bien portants, les sans problème entendent aussi les cris des malheureux.

Il n’y a pas de réponse à la question sur l’origine de la souffrance humaine

Nous n’avons pas trouvé d’explication, mais nous avons trouvé Quelqu’un.

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3 octobre 2013 4 03 /10 /octobre /2013 01:00
CE QU’IL FAUDRAIT TRANSMETTRE A NOS JEUNES







· Je ne possède pas la vérité, j’ai besoin de la vérité des autres.

· Toujours rechercher l’émergence de l‘autre, la reconnaissance de l’autre.

· Faire exister l’autre.

· Ne jamais oublier que l’autre a le droit d’exister, qu’il porte une vérité et qu’il est respectable.

· Ecouter l’autre.

· Comment écouter si nous sommes pleins de nous-mêmes, de notre prétention, de notre suffisance ?

· Il ne faut pas être perpétuellement préoccupés de nous défendre. Qu’avons nous à défendre ? Notre influence ? Notre réputation ? Tout cela paraît bien dérisoire. Plutôt que de nous protéger, nous devrions défendre ce que nous jugeons être essentiel à la vie, à la dignité et à l’avenir de l’homme.

· Renoncer à soi-même, ce n’est pas renoncer au bonheur ou à la vie, mais renoncer à se faire le centre du monde et à bâtir son bonheur en ramenant tout à soi. Le bonheur se trouve quand on le donne. La reconnaissance se trouve quand on la donne.

· L’apparence et l’avoir sont seconds. Nous ne valons que par la qualité de notre être : un travail quotidien sur soi.
 
· Nous ne pouvons changer les autres. Nous ne pouvons que changer nous même.

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2 octobre 2013 3 02 /10 /octobre /2013 01:00

 

HABITER SA PAROLE








Certains silences pèsent, inquiètent, effraient.

Silences oppressants.

Silences de dérélection ou de mort.

Silences lourds, épais, obscurs et trop pleins d’abîme.

Silences qui sont absences de mots pour dire l’innommable.

Silences qui sont interdiction de la parole.

Silences complices ou trompeurs qu’il faudrait oser briser.

Silences qui disent le refus de la parole, le manque de confiance, l’hostilité, mais aussi l’enfermement et l’impossibilité de communiquer, ou qui ont plus communément le goût amer de la solitude. 

Heureusement, il existe aussi ces silences irremplaçables, de ceux qui font vivre.

Silence respectueux de la parole de l’autre, de celui qui se tait plutôt que de prendre la parole à tort et à travers, pour cacher ou combler un vide, faisant fi de cette maxime :

« Il y a un temps pour se taire et un temps pour parler. »


Silence de celui qui consent.

Silence qui est écoute et donc présence.

Silence face à la parole de la suffisance.

Et puis, au plus profond de chacun, existe aussi ce que l’on appelle le silence intérieur, qui est la condition d’une présence à soi-même, qui ouvre à la présence aux autres.

Le silence n’est pas ce que l’on croit chercher en un ailleurs introuvable quand la fatigue et les déceptions nous accablent et nous rongent. Le silence c’est la vie recherchée en sa source, là où, inaccessible, elle donne sens à notre existence.

Alors jaillit la parole - vraie - puisée au cœur de l’essentiel.  

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1 octobre 2013 2 01 /10 /octobre /2013 01:00

 

PANNE DE TRANSMISSION







Ce que les Arrières Grands Parents ont transmis aux Grands Parents, ce que les Grands Parents ont transmis aux Parents, les Parents ne le transmettent plus à leurs enfants.

Nous vivons une fracture historique.

Les plus grandes difficultés rencontrées dans notre Société ne viennent pas seulement des « accidents » de la vie familiale : familles éclatées, enfants dispersés... Elles viennent aussi de nos inhibitions qui nous font redouter d’« influencer » les jeunes dans leur liberté personnelle.

Nous croyons que le silence sur les valeurs que nous avons reçues, manifeste un plus grand respect de la liberté. Nous oublions aussi combien ce silence, augmenté du silence sur les repères moraux de la vie, conditionne des jeunes libertés plus qu’une parole authentique.

Alors que beaucoup de Parents sont soucieux, jusqu'à l’anxiété, d’équiper le mieux possible leurs enfants pour l’avenir, ils prennent un peu vite leur parti de ce qui constitue la meilleure chance de réussir leur vie.

Ils choisissent de ne pas leur faire découvrir :

· Qui fonde la dignité de la personne humaine ? 

· Qui est la source du vrai Bonheur ?

Avoir confiance en la Transcendance permet d’avoir confiance en soi, ce qui permet d’avoir confiance dans les autres. La vie est transformée !

Autrement dit : savoir que l’on est aimé permet de s’aimer soi-même et il faut s’aimer soi-même pour aimer les autres.

Nous ne pouvons transmettre que ce que nous avons reçu. Quel drame pour les générations futures ! !

Quelle lourde responsabilité pour notre génération ! !

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30 septembre 2013 1 30 /09 /septembre /2013 01:05

Braque4NOUVELLES PRATIQUES DE MANAGEMENT

 

 

 

 

 

 

 

 

Les nouvelles pratiques du management, sous couvert d’amélioration de la qualité, avec leur cortège de normes, d’indicateurs, de standardisation, et de contractualisation ont contribué à dégrader la qualité et la santé au travail.

 

Les objectifs de production ne cessent d’augmenter ; le travail est intensifié, parfois à la limite de ce qui est humainement supportable ; les résultats à atteindre sont de plus en plus définis par le haut, standardisés et surveillés, les moyens sont limités, ce qui conduit les personnes qui sont sur le terrain à avoir l’impression de ne pas pouvoir faire correctement leur travail.

 

Le résultat : partout, une qualité qui se dégrade, une démotivation qui s’amplifie, les résultats de l’entreprise qui en sont pénalisés.

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Relations Humaines

"La grandeur d'un métier est peut-être avant tout, d'unir les Hommes.

Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des Relations Humaines.

En travaillant pour les seuls biens matériels, nous batissons nous-mêmes notre prison, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre."


                                                                                                                                       Antoine de Saint- Exupéry 

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