13 novembre 2013 3 13 /11 /novembre /2013 02:00
CLIMAT









Le beau temps est l’ennemi de la Terre. L’allié objectif du réchauffement climatique. Le complice du saccage.


Les jours jaunes, les jours dorés et bleus ; quand le soleil «indien» caresse avec tendresse les visages éblouis et les yeux fermés de béatitude ; quand les feuilles des platanes résistent avec une verdeur estivale ; quand les feuilles tombées sont craquantes sous le pied ; quand l’on peut en novembre traîner aux terrasses des cafés ; quand le fond de l’horizon, au-delà des ultimes collines, prend des teintes ultramarines à l’approche du crépuscule ; quand se prolonge au-delà du raisonnable ce que nous appelons tous « un temps merveilleux », comment voulez-vous que nous ayons conscience du drame qui se noue, menaçant le futur proche ?

Les instants présents sont à saisir dans leur belle parure. Les parapluies sont au sec. Même les brumes matinales sont sympathiques, quand elles promettent des aubes lumineuses.

Trop chaude, la Terre ?

L’intelligence le sait, le corps, lui, en profite. Et, dans notre civilisation du Carpe diem – tout, tout de suite ! – où l’on nous serine que tout est à consommer qui passe à notre portée, comment croiriez-vous qu’on puisse grimacer devant un ciel pur ?

Il le faudrait pourtant.

Il faudrait lire dans la beauté des jours et la clarté des ciels nocturnes l’exact inverse de ce qu’elles font mine de montrer.

Il faudrait y lire la mort des espèces menacées, la touffeur qui va monter du sud au nord, l’épuisement des eaux, des terres, la fonte des glaciers, la banquise démantibulée.

Lire dans ce que l’on voit le contraire de ce qui apparaît, c’est cela qui doit nous distinguer de l’animal, du végétal. Les oiseaux pépient sans mauvaise conscience.

Les rescapés des espèces à l’agonie ne voient rien venir. Les arbres prennent leur temps. Les fleuves coulent avec indifférence vers leur estuaire terminal. Les glaciers restent de marbre.

Et nous ?

Nous dansons sur un volcan ! Comme ces fourmis qui ne voient pas venir le danger et continuent à s’agiter en tous sens – et que je te transporte une brindille, et que je la file à mon voisin… – alors que s’avance la machine qui va broyer leur abri sûr.

Belle journée ?

C’est un piège, une tromperie.

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 02:01
UNE SOCIÉTÉ DE LIBERTÉ ? (2)









Pourquoi nos concitoyens qui, paraît-il, font ce qui leur plaît, veulent tous les mêmes jeans, les mêmes baskets, les mêmes lessives, les mêmes voitures, en un mot « les mêmes choses » ?


Nous allons tous dans les mêmes magasins acheter les mêmes produits.


Comment ne voit-on pas que cette société, prétendument libérale, a réussi a créer chez tous les assujettis à ses lois un unique réflexe : « Il faut faire comme tout le monde ! » Tous les Parents qui ont à discuter avec des adolescents, savent bien le poids de ces impératifs de la mode.

Tous les témoignages, sur ce point, concordent. S’il est vrai que naguère, il fallait beaucoup de personnalité pour oser se démarquer de l’ordre qui régnait, il en faut aujourd’hui beaucoup plus à des jeunes pour oser affirmer des idées personnelles.

Tout se passe comme si l’effacement des interdits antérieurs avait laissé place à la condamnation muette, mais terriblement plus efficace, envers ceux qui ne se résolvent pas à penser comme tout le monde.

Le conformisme plat fait la loi, au rythme des effets de mode véhiculés par les médias. 

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12 novembre 2013 2 12 /11 /novembre /2013 02:00
UUNE SOCIÉTÉ DE LIBERTÉ ?









Il faut inverser nos jugements sur la société libérale. Jamais sans doute autant qu’aujourd’hui, la société française n’a été aussi impérative.

Naguère de bons esprits ironisaient sur la tradition et ses contraintes. Il serait facile de retourner aujourd’hui le compliment sur le mode d’une liste sans fin d’obligations nouvelles : vaccinations, ceinture de sécurité, assurance automobile, passage piétons, mutuelle, prélèvements...

Chacun pourra compléter cette liste, sans omettre d’y ajouter les contrôles de plus en plus drastiques sur le tabac, l’alcool...

A côté de tous ces impératifs, la société de la tradition avec tous ses interdits fera bientôt figure de paradis de la liberté individuelle.

Parce qu’ils sont nés à la jointure de deux époques, les Français qui avaient vingt ans en 1968 ont eu l’impression qu’ils inventaient la liberté. Mais celui ou celle qui a écrit sur les murs de Paris, à cette époque là, « Il est interdit d’interdire » n’avait sans doute pas pensé que son slogan avait un corollaire.

Aussi étonnant qu’il paraisse, voici ce corollaire inévitable : « Il va donc devenir obligatoire d’obliger ! »

C’est à ce point que nous sommes parvenus.

La société  a cru jeter ses interdits aux orties.

En réalité, elle n’a fait que multiplier et renforcer les obligations.

En particulier les obligations de performance, notamment économique.

Nous n’avons pas vraiment gagné au change.

Nous sommes en train de créer un monde où rien ne sera permis, hormis ce qui sera obligatoire.

Il est assez piquant de noter cette contradiction de notre société : c’est la modernité qui nous impose toutes ces obligations, sous couvert de liberté.

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11 novembre 2013 1 11 /11 /novembre /2013 02:00
L’ULTIME POUVOIR









Notre monde ultra technique et scientifique va devoir réviser ses conceptions du pouvoir s’il veut des managers capables d’animer et de motiver des hommes. Car il ne s’agit plus de maîtriser des choses, ni même d’être chef, mais de « savoir être ».


Le leader moderne devra posséder un petit nombre de qualités précieuses et bien orchestrées.


La capacité d’écoute. 

Le leader moderne est intéressé par le point de vue des autres. Il les pousse à s’exprimer, les écoute pour mieux comprendre leur avis (surtout si celui-ci est différent du sien). Il aime découvrir de nouveaux angles de vue. Il pose des questions, approfondit le sujet, s’enquiert du travail de l’autre, de ses satisfactions et de ses difficultés.

Effectivement dans un échange, on adopte bien souvent deux attitudes caractéristiques : argumenter pour défendre son point de vue, ou écouter et questionner  pour mieux explorer la perspective de l’autre. Les deux sont utiles, mais le leader moderne pratique davantage la deuxième que la première.

De ce fait, il impose rarement : il obtient l’adhésion. 

La simplicité.

Chez lui, pas d’arrogance ni de besoin de se vanter. Dans un groupe, il ne cherche pas à se mettre en avant, à avoir raison, à surpasser les autres.

Remarquons la nuance : on peut être impressionné par un caractère dominateur, brillant ou complexe mais on sera rarement attiré.

Pour être attiré, il faut se sentir en confiance.

La simplicité met à l’aise et rassure, car elle met tout le monde sur un pied d’égalité.

La confiance.

Le leader moderne fait confiance facilement. Il respecte chacun et n’a pas d’a priori.

Non qu’il soit naïf, mais il a su se libérer des trois boulets qui minent la communication : les jugements hâtifs, les étiquettes mises sur les personnes et les mauvaises intentions prêtées aux uns et aux autres.

Il ne tombe pas dans les imbroglios relationnels où chacun critique son voisin sans avoir vérifié les faits à la source.

Quand il a quelque chose à dire à quelqu’un, il le fait en face, avec honnêteté et droiture tout en prenant garde de ne pas blesser.

Dans l’action, il va de soi que le leader moderne est fiable. Il respecte ses engagements, les petits comme les grands, depuis arriver à l’heure à ses rendez-vous et aux réunions, jusqu'à tenir la confidentialité ou fournir dans les délais un travail promis.

Mais revenons à la notion de pouvoir :

Le leader moderne partage son pouvoir avec ses collaborateurs.

En déléguant le pouvoir opérationnel, il conserve un pouvoir d’influence ou de référence.

Pour ce leader, le pouvoir est une ressource illimitée, donc le jeu n’est pas de se battre pour en avoir la plus grosse part.

Au contraire, plus il donne de pouvoir autour de lui, plus il en a à disposition. Pourquoi ? Parce que la logique de possession et de quantité ne s’applique qu’au pouvoir extérieur, celui des titres et des galons. Or, il existe un pouvoir plus puissant que le précédent. C’est le pouvoir intérieur. Il est fait de confiance en soi, de respect de l’autre, de conscience qu’on ne peut pas tout contrôler mais que les événements vont certainement nous enseigner ce que l’on doit apprendre pour progresser.

Enfin la forme ultime du pouvoir, la plus élaborée et la plus efficace, c’est le service.

Savoir mettre ses talents et son influence au service d’une cause qui apporte aux autres, voilà le vrai pouvoir. Osera-t-on le comprendre ? Commencera-t-on à l’exercer ?

Notre monde en a terriblement besoin.

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 02:00

 

AU NOM DE QUOI SONT-ILS MORTS ?








En ce 11 novembre, quand on pense à ce qui s’est passé, une question vient inévitablement à l’esprit : ceux qui sont morts, au nom de quoi sont-ils morts ?


Ceux qui ont remporté la victoire, au nom de quoi l’ont-ils voulue ?

Au nom de quoi ?

Même si toute guerre est le fait de motivations obscures et s‘enracine dans ce que l’on pourrait appeler l’inconscient des peuples, la raison la plus claire et la plus grande pour laquelle des hommes ont accepté de faire le sacrifice de leur vie, c’est de voir leur peuple demeurer libre.

Vingt ans après l’armistice de 1918, c’est contre une idéologie dévoratrice de la personne humaine et de sa dignité inaliénable que se levèrent d’autres combattants d
e la liberté. (Nous avons une pensée ici pour nos lecteurs canadiens ).




Mais la réalité même de la liberté, lorsqu’on la vit et lorsqu’on en use, pose, à nouveaux frais, la même question : au nom de quoi ?


Que l’on regarde aujourd’hui n’importe quel domaine de la vie personnelle ou de la vie en société, peut-on ne pas buter sur la question : au nom de quoi faisons nous ceci ou cela ?

Au nom de quel homme, de quel sens de l’homme posons nous tel ou tel choix ?

Au nom de quoi être solidaire ? Au nom de quoi être fidèle ? Au nom de quoi ne pas se laisser avoir par l’argent ?

Au nom de quoi respecter la vie humaine ?

Une manière de gommer cette question fondamentale, « Au nom de quoi ? » : faire comme s’il n’y avait pas de réponse possible.

Le respect, en lui-même juste, des différences entraîne une mentalité collective selon laquelle une idée ne saurait prévaloir sur une autre.

Nous assistons alors à une sorte de dé-moralisation généralisée, source de beaucoup de désarroi et de souffrances.

La tolérance est une bonne chose. Il n’y a pas de vie commune sans tolérance. Mais la tolérance risque de se détruire elle-même si aucun accord n’est possible sur ce qui la fonde.

A trop penser et à trop dire que dans l’entrecroisement des idées et des valeurs, tout se vaut, et que ceci n’est pas forcément plus vrai que cela, on entre dans une insécurité mortifère.

Il faut ajouter que cette insécurité est source d’angoisse, et que l’angoisse est grosse de violence possible.

Au nom de quoi ?

Cette question est celle de la liberté, parce qu’elle est celle du sens de la liberté.

Cette question est celle de l’homme, celle du sens de l’homme.

Cette question, car il faut appeler les choses par leur nom, c’est celle de l’éthique ou de la morale.

Ian Patocka, mort dans les geôles de la police politique de Prague écrivait :

« Aucune société, aussi bien équipée soit-elle du point de vue technique, ne saurait fonctionner sans une assise morale, sans une conviction qui ne résulte pas de l’opportunité des circonstances et des avantages attendus. La morale, ce n’est pas l’homme qui la définit selon l’arbitraire de ses besoins, de ses souhaits ou désirs. C’est au contraire la morale qui définit l’homme. »

« Au nom de quoi ? », c’est la question de tous.

Vouloir répondre, c’est se mettre en quête de la Vérité, non pour la posséder, mais pour qu’elle nous libère.

Au nom de quoi ?

Au nom de quoi risquer sa vie ?

Au nom de quoi vouloir vivre ?

« La Vérité vous rendra libre. » 

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10 novembre 2013 7 10 /11 /novembre /2013 02:00
LA SUBSIDIARITÉ : ARDENTE OBLIGATION POUR LE MANAGEMENT







Ce n’est plus seulement le progrès quantitatif qui tire l’entreprise, mais le progrès qualitatif. On n’est plus dans un monde de planification, mais dans un monde d’incertitude, d’adaptabilité, de souplesse et de réactivité.

Le client prend toute son importance, il faut le conquérir et le fidéliser.

Il devient nécessaire que tous les salariés de l’entreprise se comportent comme des acteurs, des créateurs, des entrepreneurs, des sous-traitants internes de leur propre entreprise, agissant comme s’ils étaient à leur compte.

La complexité des processus de production couplée aux fluctuations rapides de l’économie de marché exige des salariés qu’ils prennent des initiatives, fassent des suggestions, soient capables d’autonomie dans le contrôle de leur propre travail.

Ce n’est pas la division du travail qui est surtout remise en cause, mais la séparation entre ceux qui pensent et ceux qui exécutent.

Le grand pari est désormais d’inventer des méthodes de management qui permettent d’impliquer, de responsabiliser un maximum de personnes.

Le développement de la formation, son allongement et sa prolongation bien au-delà de la formation initiale ont radicalement changé le profil du salarié.

Nos contemporains ne sont pas pour autant les adultes autonomes et responsables que les entreprises attendent : selon des études récentes, la démotivation peut toucher jusqu’au deux tiers des salariés des grandes entreprises.

L’IMPERIEUSE NECESSITE DU PRINCIPE DE SUBSIDIARITE

Ceci montre bien les limites de l’usage de la contrainte, donc du pouvoir dans l’entreprise moderne face à la mentalité actuelle : la force d’inertie est un contre-pouvoir imparable.

Le renforcement des pouvoirs de la hiérarchie ne résout pas le problème, il le déplace. En effet, l’usage de la force en permanence finit par rendre « les subordonnés muets et les chefs sourds » (Simone Weil), ce qui interrompt toute communication et fait vivre les chefs dans un monde imaginaire coupé des réalités.

La seule issue pour mobiliser deux salariés sur trois consiste donc pour l’entreprise à leur confier les responsabilités que leur formation les incite à réclamer.

Pour des raisons pratiques et non uniquement éthiques, on constate actuellement qu’il n’y a pas d’autre choix que d’appliquer le principe de subsidiarité ; à savoir donner progressivement à chacun toute l’autonomie qu’il peut assumer en vue de l’intérêt général, dimension du bien commun.

Dans le vocabulaire managériel, il s’agit d’une délégation à l’envers selon laquelle tout échelon supérieur s’interdit de réaliser lui-même ce qu’un échelon inférieur pourrait faire.

La mise en œuvre du principe de subsidiarité conduit donc à un principe capital : l’autonomie ; celle ci est probablement l’élément fondamental de la nouvelle structure des entreprises de demain.

Un homme change, se métamorphose littéralement à partir du jour où il prend des responsabilités.

Dans la subsidiarité, à la différence de la délégation, on part d’en bas et les échelons supérieurs ne sont suppléants des échelons inférieurs que lorsque ces derniers sont défaillants :

· l’échelon supérieur s’interdit toute tâche que peut accomplir lui-même l’échelon inférieur (principe de compétence) ;
 
· l’échelon supérieur a le devoir de s’acquitter des tâches que l’échelon inférieur ne peut réaliser (principe de secours) ;
 
· l’échelon inférieur s’interdit de se décharger de certaines tâches qui lui reviennent en propre (principe de suppléance).

La pratique courante nous oblige à faire ce constat : beaucoup de chefs font le travail de leur subordonné.

Mettre en œuvre la subsidiarité dans l’entreprise, c’est passer d’un management directif où le chef donne des ordres à un management délégataire dans lequel il donne l’autonomie aux acteurs, à tous les acteurs, c’est à dire des pouvoirs en vue de l’efficacité de chacun.

LES CONSEQUENCES DE LA SUBSIDIARITE POUR LE CHEF

Il est important que le chef soit préparé à assumer les conséquences du principe de subsidiarité à son équipe. Elle exigera de lui la réflexion à long terme plus que la présence dans l’action quotidienne, mais aussi :

· une confiance accrue dans ses collaborateurs directs,
 
· un rôle de formateur vis-à-vis de son équipe,
 
· une volonté de communiquer et de soutenir,
 
· des qualités d’animateur,
 
· une exemplarité de comportement.


Ainsi, le rôle du chef se modifie, car ses décisions sont de moins en moins de l’ordre de la manière de faire.

Le principe de subsidiarité oblige le chef à ne pas se situer exclusivement sur le registre du pouvoir mais sur celui de l’autorité.

Le rôle de chef se modifie aussi en ce sens qu’il n’est plus ni le meilleur exécutant ni le meilleur expert. Il est celui qui clarifie les objectifs à atteindre, les priorités à respecter, les interdictions à ne pas transgresser, les erreurs à ne pas répéter.

Le rôle du chef sera désormais d’éduquer, au terme de la mission, le collaborateur : il analysera avec lui les résultats, il valorisera ses réussites, corrigera ses erreurs en apportant des éléments tirés de sa propre expérience.

Cet accompagnement sera d’autant plus pertinent que le chef aura délégué de préférence ce qu’il sait bien faire lui-même et ce qu’il aime faire, car ce sont les domaines où il saura le mieux conseiller et contrôler.

La subsidiarité n’est pas synonyme pour le chef de se décharger, de se débarrasser d’activités qu’il n’aime pas faire.

Le passage de la directivité à la subsidiarité oblige donc à une évaluation régulière du subordonné.

Le rôle du chef délégant apparaît ainsi comme essentiellement éducatif et il le restera tout au long du passage au management délégataire, se faisant tantôt plus directif, tantôt plus persuasif. Toutefois, il ne devra jamais être laxiste en pratiquant le contrôle et faible en sanctionnant les manquements le cas échéant.

La subsidiarité exige fermeté et rigueur.

Le chef moderne dans la perspective de la subsidiarité, devient donc un communicateur, un négociateur, un pédagogue, un anticipateur.

Formé à la technique et y ayant fait ses preuves, il a acquis en outre une formation humaine et s’est forgé une personnalité où les valeurs (force, justice, prudence, sens des autres, écoute, disponibilité, humilité) ont modelé un savoir-être aujourd’hui encore plus important que le savoir-faire. 

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9 novembre 2013 6 09 /11 /novembre /2013 02:00
L'ÉTHIQUE AU SERVICE DU MANAGEMENT








On dit communément que pour motiver un salarié il faut mettre en évidence le gain qu’il peut escompter. On se fait plutôt une représentation matérielle de ce gain. Cette approche, sans doute vraie, est cependant insuffisante au vu de ce qu’est devenue l’entreprise et de l’évolution des aspirations des salariés.


N’est-ce pas aussi le sens qu’elle pourra y trouver qui peut motiver une personne dans l’entreprise ?
   

L’entreprise n’a jamais été aussi exigeante vis-à-vis des salariés. Le défi qu’elle leur lance est considérable. Elle les oblige :

¨ à puiser dans leurs ressources personnelles pour trouver la force de s’impliquer, sachant que les visibilités offertes sont faibles ;

¨ à faire attention aux conséquences de leur comportement, emprunt d’idéaux et de conceptions particulières, sur les autres. Jamais sans doute l’influence de chacun n’a été aussi importante pour le bien-être ou le malaise des autres !

¨ à ne pas tomber dans un excès d’individualisme subordonnant trop l’engagement dans l’entreprise au "chacun pour soi". Dans les situations de travail complexes et aléatoires, la tentation peut être grande de se replier alors qu’il faudrait au contraire redoubler d’implication et de sens collectif !


L’engagement demandé aux salariés est de plus en plus global. Distinguer le professionnalisme et la personne est devenu artificiel. La généralisation de l’approche du professionnalisme à travers la notion de compétence en dit long sur cet état de fait.

Dès que l’on parle des compétences d’une personne, les qualités techniques, les qualités personnelles se confondent.

Le salarié qui veut maintenir sa compétence doit élargir  le domaine de sa technicité, et peut-être surtout, développer ses qualités humaines et relationnelles.

Réunir les conditions d’un engagement professionnel ne consiste pas simplement à accumuler de la technicité mais aussi et surtout à mettre en concordance ses activités professionnelles avec son projet personnel, à s’interroger sur son comportement vis-à-vis de ses collègues, à trouver un sens à s’investir dans l’entreprise.


Cependant, ce que l’entreprise attend de ses salariés n’est pas arbitraire. Elle conditionne sa performance. L’entreprise n’a jamais été aussi tributaire de la qualité du comportement de chacun de ses membres. Cette approche éthique part de l’individu.

L’éthique, telle que nous allons la développer, aide à  construire une assise qui  évite le seul individualisme ou les recherches d’entraides uniquement corporatistes. Elle constitue une des conditions de cette fameuse confiance à laquelle tout le monde aspire.

Dans le cadre de la vie en entreprise actuelle, l’éthique constitue une ressource stratégique pour trouver une force de motivation qui concilie développement personnel et performance de l’entreprise.

Au cours des trente dernières années, nous sommes progressivement passés d’une entreprise qui laissait peu de place à l’individu à une entreprise qui  en fait  le pivot de sa réussite. Cette nouvelle condition faite aux salariés s’exprime par la grande qualité de conduite professionnelle et personnelle qui est attendue d’eux. Elle se met en place avec de nombreuses tensions et contradictions. Les salariés sont mis dans des positions d’autonomie et de responsabilité qui répondent à leurs aspirations mais sont lourdes à porter. L’éthique vient au service de cette nouvelle condition salariale.


Un développement éthique en situation de travail peut être un levier d’estime de soi, de confiance et d’engagement sensé dans l’entreprise.


L’interactivité et l’importance du relationnel

La capacité à s’intégrer dans des systèmes de relation, mais aussi à les promouvoir et à les développer, est devenue un levier clé du professionnalisme. Cette capacité relationnelle est non seulement indissociable de la technicité mais tend à en devenir une condition nécessaire.

Cet aspect relationnel est omniprésent dans l’entreprise. Dès l’entretien d’embauche, il est au cœur des préoccupations de l’entreprise. Ainsi, pour les professionnels dûment qualifiés techniquement, qui sont nombreux et en concurrence, l’entretien d’embauche portera peu sur la technicité, mais ce sont les capacités relationnelles qui seront sondées.

Ce critère du relationnel n’est pas seulement un moyen pour des candidats de faire la différence, il est de plus en plus reconnu et recherché comme constitutif du professionnalisme.

Réactivité et capacités relationnelles sont liées.

Il faut prendre la mesure de ce que représente ces défis relationnels de nos jours. Le temps est révolu des traditions de solidarité générées par des équipes homogènes.

Désormais ce sont des individualités, avec des parcours et des aspirations différenciés, qui doivent inventer des formes de coopération.

Le temps est également lointain où l’encadrement de proximité décrétait et imposait ses solutions.

Le traitement des problèmes suppose désormais des processus qui suscitent l’adhésion.

L’entreprise performante se mobilise pour satisfaire les besoins de ses clients.

A l’entreprise cloisonnée et verticalisée fait place l’entreprise centrée transversalement sur la satisfaction de ceux-ci. Le client n’est pas seulement le client externe ou final, c’est aussi le collègue ou le service qui attend une prestation répondant à ses propres besoins.

L’image de l’entreprise comme une chaîne où chacun est un maillon met en évidence cette interdépendance. La difficulté à se centrer sur les besoins des autres affaiblit la chaîne. Ce qui est techniquement bon pour soi n’est pas nécessairement l’optimum pour celui qui est destinataire de cette activité.

La relation client/fournisseur  suppose cette capacité à se décentrer pour agir en se mettant à la place de l’autre.

Dans cette logique, certaines entreprises reconfigurent leur organisation afin de s’assurer que les prestations individuelles constituent bien une valeur ajoutée maximum par rapport à leur destinataire interne et du client final. Dans ces entités ayant fait l’objet de reingeniering, l’interdépendance est extrême.

Cette interdépendance ne peut pas être complètement régulée par des procédures, des contrats ou par les périmètres d’action définis par les postes de travail.

Les ajustements et les régulations s’opèrent par le relationnel, la disponibilité, l’accueil, l’amabilité, l’écoute, l’aide « après vente ».

Au quotidien le travail d’équipe est bien souvent devenu la modalité principale des activités.

Générer et maintenir une compétence collective est une tâche difficile.

Il faut s’assurer que les rôles optimisent la motivation. Il ne peut y avoir d’un côté ceux qui pensent et qui ont les tâches nobles, même s’ils sont hiérarchiques, et de l’autre les exécutants. Les opérateurs exigent leur part de pouvoir et de responsabilité comme condition de leur propre motivation.

Les équilibres sont constamment remis en question. Au-delà des descriptifs de poste et des contrats, la régulation relationnelle a un rôle primordial. Elle seule permet, par la discussion, l’échange, l’écoute réciproque, de construire cette efficacité collective qui est la somme des compétences individuelles.


Le cas des experts

L’expertise pourrait être la filière qui échappe à cette omniprésence du relationnel. Pourtant l’expert ne pouvant plus par lui-même détenir l’état de l’art de son domaine, sa compétence tient aussi à sa capacité à pouvoir solliciter un réseau. Ce réseau ne se constituera pas spontanément. Il supposera de la part de l’expert une capacité minimum à jouer le jeu du « don et du contre-don » qui font vivre les réseaux.

La portée du comportement sur les autres

L’autre est d’abord rencontré, dans l’entreprise, comme un instrument ou une ressource nécessaire à l’accomplissement de son propre travail.

Dans ce contexte peut-on faire l’économie d’une interrogation sur la portée du comportement sur l’autre ?

Ne doit-on  pas être vigilant dans toutes les circonstances qui amènent à réduire l’autre à une utilité ? Où se situe la frontière entre les décisions nécessaires à l’intérêt de l’entreprise et ce qui devient de l’indifférence ou du mépris de l’autre ?

A quelles conditions est-il envisageable d’aborder l’autre avec le même souci que nous avons de nous-mêmes ? Comment faire qu’à un développement de soi corresponde une possibilité au moins identique de développement de l’autre ?

Intellectuellement on peut se mettre d’accord sur l’importance de ce que chacun doit aux autres. Si nous étions cohérents, ne devrions-nous pas agir dans le sens de l’ouverture à l’autre ? Pourtant les pratiques sont loin d’en être là. Comment édifier un rapport aux autres qui réduise ces contradictions ?

La qualité des relations est tributaire de la façon dont chacun construit son rapport à l’autre.

Cela amène à l’aspect éthique du comportement.


L’approche éthique

L’approche éthique considère que l’idéal de ce qu’il est bon de faire procède d’une construction personnelle. Cet idéal de ce qu’il est bon de faire s’enracine dans la recherche par chacun d’une vie heureuse. Alors que la morale recherche la conformité, l’éthique est plus une élaboration dans laquelle chacun cherche à développer le meilleur de lui-même. La tradition philosophique aristotélicienne représente cette approche éthique.

La démarche éthique correspond à un mouvement d’élaboration plus personnel, plus pragmatique aussi, où peuvent se concilier, et non pas se neutraliser, un mouvement d’amélioration de soi et un mouvement d’amélioration de sa performance au travail.


Le rapport éthique aux autres et la confiance

Le rapport éthique aux autres correspond à ce questionnement par lequel l’individu se préoccupe de son comportement envers les autres.

En situation de travail, le fait d’inspirer confiance peut être le fil conducteur pragmatique d’une construction de son rapport aux autres. Quelle sérénité lorsque la confiance est au rendez-vous !

Le geste éthique constitue ce moment où, alors qu’il va s’immerger d’une manière technicienne dans l’action, l’individu l’éclaire et la subordonne à une autre dimension, beaucoup plus subjective et personnelle. Le cadre de référence de cette dimension n’est plus seulement le résultat opérationnel direct à obtenir mais aussi un questionnement à la fois plus global et plus personnel de l’action dans son rapport à soi, aux autres et à l’entreprise.

Le geste éthique élève l’exigence de qualité de l’action.


La logique technicienne et la logique éthique

L’approche éthique invite à une construction plus exhaustive et plus exigeante de l’action dans l’entreprise. L’action y répond à une double finalité, celle de la résolution des problèmes opérationnels, c’est la finalité technicienne, et la finalité éthique qui la réfère et la soumet à une intériorité porteuse de l’exigence d’évaluer ce qu’elle vaut pour soi, pour les autres et pour l’entreprise.

L’éthique de la responsabilité correspond à une approche où le responsable essaie de prendre en compte, dans ses décisions, les effets de ses actions. Il est ainsi amené à s’appuyer sur ceux  qui sont potentiellement concernés par ses décisions, pour anticiper avec eux les effets qu’elles vont avoir.


Produire du sens
 
Le rapport éthique à l’entreprise consiste à se construire un comportement à travers lequel nous influençons l’entreprise pour qu’elle se développe comme institution, c’est-à-dire produise une sociabilité digne de notre époque, respecte et génère des valeurs qui « réenchantent  la vie collective ».

Le sens est au bout de cette conduite personnelle ; il en est l’aboutissement et non le préalable.

La production du sens, par chaque salarié, est une condition déterminante pour s’impliquer dans des entreprises en perpétuel changement et dont l’objectif premier doit être le résultat.

Produire du sens, c’est avoir trouvé un rapport positif à l’entreprise.

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8 novembre 2013 5 08 /11 /novembre /2013 02:00
AU FIL DES MOTS : ÉTHIQUE









L’éthique semble un mot à la mode, plus moderne que la morale.


Et pourtant, Aristote (384 avant J.C.) écrit son "Ethique à Nicomaque" (le bien, la vertu, la prudence, la sagesse).

L´ "Ethique à Nicomaque" est en quelque sorte pour la tradition philosophique l’ouvrage d´ éthique philosophique par excellence.

Dans l' "Éthique à Nicomaque", Aristote définit la vertu comme quelque chose à laquelle une personne aspirerait - c'est-à-dire, un plus haut bien.

Mais au fait, qu’est-ce que l’éthique ?

Entreprise périlleuse que d’aborder ce mot, car son sens semble avoir évolué vers un concept dont la signification est devenue très subjective : comme chacun peut voir midi à sa porte, on se forge sa propre éthique, en appréciant ce qui est bon ou mauvais à l’aulne du plaisir et du déplaisir, de l’intérêt et de la perte.

Selon l’expression consacrée, chacun à "son éthique pour lui" ; il est aisé de comprendre que cela conduit à une certaine contradiction sociale et politique. Il est donc intéressant de creuser un peu plus le sens de ce mot.

Dans l’usage, on différencie aujourd’hui nettement l’éthique de la morale : en effet, celui qui parle de morale entend que les mœurs doivent se conformer à une loi supérieure aux intérêts particuliers ; tandis que celui qui parle d’éthique sous entend que les lois devraient se conformer à leurs mœurs… mêmes très intéressées.

Le terme d’éthique paraît ainsi plus élégant et politiquement correct que celui de morale, ce dernier étant peut-être trop imprégné de la notion, considérée comme infantilisante, de faute et de culpabilité.

L’éthique serait donc la visée du bien (estime de soi, sollicitude pour les autres, vie dans des institutions justes) (Paul Ricoeur), la morale l’épreuve de la norme, la loi, le normatif.

Et pourtant l’éthique est également normative lorsqu’elle fixe des règles que l’on doit appliquer dans un milieu donné, par exemple, l’éthique médicale ou la bioéthique.

Dans le dictionnaire, l’éthique est la partie de la philosophie qui étudie la morale et ses fondements ; c’est aussi la façon de se diriger, de se comporter (éthique personnelle) en liberté.

Etymologiquement, éthique vient du grec ethicos, de ethos "mœurs, caractère". (Il est à noter que le terme de morale avait originairement le même sens : il vient du latin moralis, de mores : "mœurs").
   

Sa genèse est liée à l’idée de liberté individuelle, au "je peux", même s’il existe toujours une inadéquation entre le désir et sa réalisation. On pourrait presque établir une sorte de séquence dans le temps :

« Je désire » : intérêt.
« Il m’est possible de réaliser ce que je désire » : liberté
« Je le fais ou non » : selon mon éthique

Louis XIV a écrit à cet effet dans ses mémoires : « Comme il est difficile, lorsqu’on peut ce que l’on veut, de vouloir ce que l’on doit ! »

Et c’est évidemment en rapport aux autres, à autrui, que le choix se détermine. Si nous étions seuls au monde, il n’y aurait pas besoin d’éthique.

L’éthique commence, en fait, au moment où nous reconnaissons que les autres sont également doués d’intérêts et de liberté. En considérant autrui comme un être humain, nous nous obligeons à le respecter en tant que tel, c'est-à-dire à prendre en compte la notion de ses droits personnels, ainsi que d’un bien commun qui n’est pas réductible à la somme des intérêts individuels.

Ainsi, pour que des actes soient "éthiques" il ne suffit pas qu’ils se recommandent d’un "bien" quelconque, car c’est en général toujours au nom du «bien» et pour le "bien" que s’accomplissent les pires oppressions.

Si la justice et les lois sont là pour garantir une liberté "égale" pour chacun, faut-il encore que la liberté de chacun puisse s’inscrire dans un système commun de valeurs partagées.

A cette condition, il est possible de sortir de la contradiction qu’il y a entre le bien commun et les éthiques personnelles.

C’est le fondement de la démocratie.
 

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7 novembre 2013 4 07 /11 /novembre /2013 02:00

 

PARLER VRAI : UN IMPOSSIBLE DEFI ?


    
 




- Que se passe-t-il lorsque la vérité n’est plus au rendez-vous ? Dans l’entreprise, dans la société, est-ce que les gens se parlent assez et se disent la vérité ?
   
- La recherche de la vérité elle-même et le « parler vrai » ne sont-ils pas le fruit de la confrontation avec les faits et les personnes, les données de la vie économique (efficacité, productivité, rentabilité), mais aussi les exigences de justice, de responsabilité, de respect ?

- « Parler vrai » ne va-t-il pas à contre-courant de la culture ambiante et des comportements dans le monde actuel (toujours pousser son avantage, se situer dans des rapports de force et de pouvoir, être un gagneur, un vainqueur…) ?

- « Parler vrai », c’est-à-dire « parler vraiment », n’est-ce pas aussi écouter, déléguer, accorder sa confiance, autant d’attitudes de nature à faire grandir tant les personnes que l’entreprise ?

- « Parler vrai » ne serait-il pas source de libération, d’audace, de créativité, de dynamisme et de croissance ?

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6 novembre 2013 3 06 /11 /novembre /2013 02:00
RÉFLEXION SUR LE PROGRÈS









Il fut un temps où l’homme croyait au progrès.


Il fut un temps où l’homme croyait que la connaissance servirait son progrès personnel.


Il fut un temps où l’homme croyait que la science travaillait à sa libération.


Deux guerres mondiales plus tard, le progrès devint économique. C’était l’époque de l’expansion.

Avec la chute du mur de Berlin, le libéralisme sortit - heureusement - vainqueur mais oubliait parfois que certaines limites sont des garde-fous.

S’ouvrit alors l’ère de la déraison.

Tout ce qu’il est possible de réaliser sera réalisé ; surtout le pire, plaisir oblige.

Nul besoin de valeurs désormais pour agir, les principes entravant l’action.

Le nihilisme s’impose enfin, catalyseur de l’action, et, le devenir étant sans but, ne reste que le présent qu’il faut bien sacraliser.

C’est la victoire du matérialisme, mystique de la régression.

Victoire du postmodernisme où le sens ne semble plus nécessaire.

Dissolution de toute sagesse.

Victoire d’un semblant de liberté où la folie devient la dernière conquête de l’homme.

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Relations Humaines

"La grandeur d'un métier est peut-être avant tout, d'unir les Hommes.

Il n'est qu'un luxe véritable et c'est celui des Relations Humaines.

En travaillant pour les seuls biens matériels, nous batissons nous-mêmes notre prison, avec notre monnaie de cendre qui ne procure rien qui vaille de vivre."


                                                                                                                                       Antoine de Saint- Exupéry 

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