MANAGEMENT : LIBERTÉ ET CONFIANCE
Au cœur de tout homme, il y a un désir de croître, un désir d’être, un désir de reconnaissance contre lequel tout déterminisme est impuissant.
C’est seulement dans la mesure où il prend conscience de la capacité profonde de sa liberté irréductible qu’il donne le maximum de lui-même.
Et ce n’est possible que parce que son auteur est lui-même conscient des capacités de cette liberté au fond de lui-même.
Cette liberté ne pourra se développer harmonieusement que dans un climat de confiance.
La confiance, c’est l’espérance, la sécurité de celui qui se fie à quelqu’un, à quelque chose.
Avoir confiance en quelqu’un, c’est se tenir dans la certitude que ce quelqu’un ne peut tromper, mentir.
C’est aussi faire preuve d’ouverture envers les autres.
La confiance inspire la réciprocité.
Quelles sont les conditions dans lesquelles la confiance peut se développer ?
Être dans une relation de vérité.
Être en sécurité, ce qui, dans toute relation, est particulièrement important lorsque les défis relevés mettent en déséquilibre momentané : la personne s’expose, elle doit avoir un soutien moral, être encouragée.
Accepter la mutation du sens du pouvoir, le pouvoir lorsqu’il fait autorité au sens littéral du terme, l’autor étant celui qui fait grandir.
Être fidèle en vue d’une action particulière, et dans une logique de coopération.
Être respectueux : seule une personne qui se sent respectée peut donner sa confiance.
La confiance permet une démarche d’acceptation avant la prise de risque.
Elle libère les énergies mobilisées dans les défenses – situation toujours rencontrée quand le changement s’impose.
Un manager doit prendre garde cependant à certaines paix trompeuses : elles peuvent cacher des mises en sommeil ou des comas prolongés.
La prise de risque, la confiance supposent le lâcher-prise, la capacité de perdre.
Quelqu’un qui ne connaît pas l’échec ne prend sans doute aucun risque et, par conséquent, ne se développe pas.
La confiance se crée par une attitude d’écoute, d’ouverture, qui conduit à être vrai.
Elle oblige à une certaine cohérence entre ce que l’on dit et ce que l’on fait.
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