« L’homme n’a pas un prix mais une dignité consistant dans le fait qu’il est sans prix. » Kant (Fondements de la métaphysique)
Le respect de l’homme ne relève pas d’une affaire d’intérêt, mais de conscience.
Il y a, dans le fait que l’homme existe, un fait proprement extraordinaire. Si l’on n’a pas compris cela, on n’a rien compris.
Le respect de l’homme prend sa source dans la conscience de l’extraordinaire qui traverse la présence de l’homme dans l’univers.
Malgré le mal qui est présent dans chaque homme.
Quel paradoxe !
Le siècle révolu nous met en face de cette évidence qui oblige les philosophes des Lumières à réviser leur conception : « Il n’est pas vrai que l’homme soit bon ». Comment expliquer autrement les génocides, les massacres ?
Reconnaître cette présence du mal relève de l’évidence : il y a du mal dans le monde.
C’est une énigme à laquelle il faut pourtant apporter une réponse, lorsque l’on réfléchit au mystère du mal, de la souffrance et de la mort.
Et pourtant, voilà la vérité :
« Nous savons que chez les hommes les plus mauvais, les plus méchants, les plus durs, se cache une pépite d’or inestimable. »
Devinez qui écrit cela ?
Nietzsche dans « La Volonté de puissance ». Un comble !
Cette pépite - ce trésor -, malgré tout, mérite le respect.