MORALISER LES COMPORTEMENTS
Ce qu’il faut moraliser, ce n’est pas le capitalisme, mais les comportements des acteurs.
En même temps qu’un enjeu, c’est une grande ambition, qui demandera beaucoup de volonté et de temps avant de produire ses effets.
Raison de plus pour ne pas tarder.
Agir sur les comportements commence par l’éducation dans la famille, à l’école et dans l’entreprise, et se poursuit par l’exemplarité : presque tous les cadres calquent leurs comportements sur celui de leur patron.
Beau programme pour nos universités et nos grandes écoles : enseigner que la finance doit être au service de l’économie et que l’économie doit être au service de l’homme !
Les managers de demain ne céderont pas à la pensée unique du libéralisme selon laquelle la loi du marché est la seule qui vaille.
Tout en étant animés par l’esprit d’entreprise, ils ne seront pas guidés par le seul appât du gain mais ils prendront des risques dont les conséquences seront mieux évaluées.
Ils s’attacheront à une juste répartition des profits, ils seront sobres dans l’utilisation des ressources de la planète, ils ne considéreront pas les salariés de leur entreprise comme une ligne de dépenses sur le compte d’exploitation mais comme une communauté d’hommes et de femmes œuvrant pour un projet commun.