HISTOIRE D’UNE CRISE
Confiant dans le développement extraordinaire du marché immobilier américain, les organismes bancaires ont prêté sans compter aux ménages.
Revendant leurs créances, notamment par le biais anonyme du marché financier, ils pensaient ainsi « étaler les risques ».
L’argent, circulant de plus en plus vite, n’était plus que jeu d’écritures comptables.
Chacun, à la lecture des chiffres, était riche…riche de promesses de remboursements et de bénéfices en cascade.
En quelques années, une véritable économie virtuelle déconnectée des échanges réels a gonflé artificiellement les portefeuilles.
Il y a dix-huit mois, le « réel » s’est invité en Bourse et les « valeurs » exagérément dopées ont éclaté comme des bulles de savon.
C’est la crise dite des « subprimes » (en dessous de la normale).
Jusqu’à la banqueroute de la banque américaine Lehman Brothers, le 15 septembre, annonçant la faillite du système économique dans lequel la rentabilité n’avait plus aucun lien avec le concept de l’activité humaine.
Vouloir réaliser des profits records en un minimum de temps, c’était perdre de vue que la finance est au service de l’économie réelle : elle gère dans le temps l’épargne des uns pour permettre l’investissement des autres.
Enfin, il y a eu des excès de rémunération, de la cupidité chez certains financiers.
Espérons que la crise permette le retour à plus de justice et de bon sens.
Ils sont plus nombreux qu’on ne le croit à oser dire que la justice et le respect de l’homme sont de vraies valeurs, que l’argent est un outil au service de l’homme et non l’inverse et que l’avenir est encore à bâtir.
Elle n’est pas cotée en Bourse, et pourtant l’espérance est une valeur sûre.