CRISE FINANCIÈRE (SUITE)
La crise qui affecte le monde n'est pas uniquement financière, la solution ne peut donc être seulement d'ordre financier.
Quand un système économico-financier entre en crise, ce n'est jamais pour des motifs économiques ou financiers, mais parce qu'une faille s'est produite en amont dans le système moral global.
A l'origine de la situation, il y a une crise de confiance : on n'entend parler que de confiance, de relancer la confiance mutuelle pour résoudre cette crise ; or la confiance n'est pas d'abord un élément économique et financier, c'est une attitude éthique.
Lorsque le marché pervertit cette attitude éthique, il n'est plus en mesure à lui seul de la rétablir.
Aujourd'hui, il faut trouver un équilibre entre la dérégulation des marchés que l'on a connue ces derniers temps et la tentation de conférer un poids excessif à l'Etat.
Ce sont trois acteurs qui ont un rôle à jouer : le marché d'une part, l'Etat de l'autre, mais aussi la société civile. Là précisément se trouve la réponse aux exigences et aux inspirations qui découlent du principe de subsidiarité.
Il faut considérer avec une plus grande sagesse le marché et le rôle qu'il peut jouer.
Nous n'en serions pas là si nous avions traité le marché comme un moyen et non comme une fin.
La crainte que l’on peut également avoir est que la crise financière actuelle sape les efforts ou les engagements pris par les Etats et par la communauté internationale pour financer le développement et l'aide aux pays pauvres.