AUTORITÉ ET PERMISSIVITÉ
L’absence d’interdits, la multiplicité des possibles, la satisfaction systématique des désirs immédiats, créent une insécurité profonde.
Le manager permissif est autant rejeté que le manager arbitrairement autoritaire.
La plupart du temps, une autorité fragile peut être à la fois autoritaire et permissive ; elle hésite, elle oscille.
D’un manager qui a peu d’autorité, les collaborateurs disent : « On ne sait jamais à quoi s’en tenir ! »
De l’art subtil d’intervenir au bon moment, à bon escient, et de savoir dire « oui » ou « non » !
Manager, ce n’est pas flatter, chercher à plaire à tout prix ; c’est faire entendre un appel au dépassement, faire éclater l’égoisme pour favoriser le bien commun.
L’autorité du manager donne des repères, établit un cadre, mais pour être véritablement reconnue, elle doit se déployer à l’intérieur d’une certaine qualité de relations.
Pas d’autorité reconnue sans respect.
Et pas de respect du manager, si ses collaborateurs ne se sentent pas vraiment respectés.
Il y a une autorité qui s’exerce d’avantage de l’extérieur, désignant un cadre, donnant des repères et initiant des comportements, et une autorité qui agit plutôt du dedans, faisant appel à un consentement plus intime, supposant une relation de confiance et un appel à la liberté.